Interview par Caroline Fabre
Rencontre avec Richard Berry
pour « La nouvelle » Une pièce très personnelle
Richard Berry nous parle de « La nouvelle », pièce d'Eric Assous qu'il met en scène et jouera, au Théâtre de Paris. Avec Mathilde Seigner dans le rôle-titre et Héloïse Marin, Rudy Milstein et Félicien Juttner.
Mais tout d'abord, saviez-vous que Richard Berry fut addict aux échecs ?
« Comme on y est seul responsable de ses succès et de ses échecs, on ne cesse de jouer pour comprendre, apprendre et s'améliorer... une passion dévorante, j'ai du prendre du recul ! » Car cet homme est un perfectionniste. Ainsi, il a enregistré trois albums... sans continuer dans cette voie « c'est un métier à part entière, je ne pouvais pas y consacrer le temps nécessaire ». De même, au théâtre comme au cinéma, il met aussi en scène, adapte et co-écrit, aimant « dominer le sujet du début à la fin, du choix de l'oeuvre au montage ».
Richard Berry, vous collaborez à nouveau avec Eric Assous. Quels liens vous unissent ?
Aimant ce qu'il écrivait pour le cinéma, je lui ai demandé de collaborer sur mon premier film. Il n'était pas libre mais le fut pour le deuxième « Moi César, 10 ans1/2, 1,39m ». Ainsi naquirent une fructueuse collaboration créative et une grande amitié ! Au théâtre, quand Daniel Auteuil et moi avons voulu jouer ensemble, il nous a proposé une idée qui est devenue « Nos femmes ». Quant à « La nouvelle », elle m'était directement destinée puisque Eric s'est inspiré de ma vie !
L'annonce pour le moins perturbante pour votre famille de l'arrivée d'une nouvelle femme dans votre vie, d'un bébé et du mariage à venir, c'est donc votre histoire ?
Oui et Eric a vécu au quotidien les réactions qui ont découlé. J'ai effectivement, après le décès de ma première femme, refait ma vie et cela n'a pas été sans mal avec mes filles ainées. Pourtant, comme ce père dans la pièce, je n'avais aucune appréhension, étant convaincu qu'elles adoreraient cette femme formidable qui me rendait heureux. Or cela n'a pas suffit... Bien sûr, nous avons pris de la distance avec les faits et les personnes réels pour rendre cela plus léger, sans pour autant aller chercher le comique qui, lui, est inhérent aux situations. Aussi, la justesse, la vérité et la profondeur des comédiens amèneront des moments tour à tour tendus ou amusants. Car, s'il y a beaucoup de comédie, il y aura bien plus d'émotion que dans « Nos femmes » par exemple.
Evidemment, Mathilde Seigner va nous faire rire ?
Mathilde sera surtout très inattendue. Au début, son personnage subit, a le trac, voire a peur. C'est seulement à la fin qu'on la retrouvera en réaction immédiate, tonitruante et explosive comme on s'attend à la voir. Le public va ainsi la découvrir perdue, fragile et toute en nuances. Pendant les répétitions, je travaille avec elle sur cette fragilité, ce n'est pas sa nature mais ça l'intéresse énormément. Pour elle, j'ai repensé le rôle et beaucoup réécrit avec Eric.
Le mot de la fin ?
« La nouvelle » aborde un sujet très identificateur. Elle met en scène un homme de mon âge, une femme de vingt ans sa cadette et ses fils d'une vingtaine d'années. Ainsi, trois générations peuvent s'y retrouver.
« Comme on y est seul responsable de ses succès et de ses échecs, on ne cesse de jouer pour comprendre, apprendre et s'améliorer... une passion dévorante, j'ai du prendre du recul ! » Car cet homme est un perfectionniste. Ainsi, il a enregistré trois albums... sans continuer dans cette voie « c'est un métier à part entière, je ne pouvais pas y consacrer le temps nécessaire ». De même, au théâtre comme au cinéma, il met aussi en scène, adapte et co-écrit, aimant « dominer le sujet du début à la fin, du choix de l'oeuvre au montage ».
Richard Berry, vous collaborez à nouveau avec Eric Assous. Quels liens vous unissent ?
Aimant ce qu'il écrivait pour le cinéma, je lui ai demandé de collaborer sur mon premier film. Il n'était pas libre mais le fut pour le deuxième « Moi César, 10 ans1/2, 1,39m ». Ainsi naquirent une fructueuse collaboration créative et une grande amitié ! Au théâtre, quand Daniel Auteuil et moi avons voulu jouer ensemble, il nous a proposé une idée qui est devenue « Nos femmes ». Quant à « La nouvelle », elle m'était directement destinée puisque Eric s'est inspiré de ma vie !
L'annonce pour le moins perturbante pour votre famille de l'arrivée d'une nouvelle femme dans votre vie, d'un bébé et du mariage à venir, c'est donc votre histoire ?
Oui et Eric a vécu au quotidien les réactions qui ont découlé. J'ai effectivement, après le décès de ma première femme, refait ma vie et cela n'a pas été sans mal avec mes filles ainées. Pourtant, comme ce père dans la pièce, je n'avais aucune appréhension, étant convaincu qu'elles adoreraient cette femme formidable qui me rendait heureux. Or cela n'a pas suffit... Bien sûr, nous avons pris de la distance avec les faits et les personnes réels pour rendre cela plus léger, sans pour autant aller chercher le comique qui, lui, est inhérent aux situations. Aussi, la justesse, la vérité et la profondeur des comédiens amèneront des moments tour à tour tendus ou amusants. Car, s'il y a beaucoup de comédie, il y aura bien plus d'émotion que dans « Nos femmes » par exemple.
Evidemment, Mathilde Seigner va nous faire rire ?
Mathilde sera surtout très inattendue. Au début, son personnage subit, a le trac, voire a peur. C'est seulement à la fin qu'on la retrouvera en réaction immédiate, tonitruante et explosive comme on s'attend à la voir. Le public va ainsi la découvrir perdue, fragile et toute en nuances. Pendant les répétitions, je travaille avec elle sur cette fragilité, ce n'est pas sa nature mais ça l'intéresse énormément. Pour elle, j'ai repensé le rôle et beaucoup réécrit avec Eric.
Le mot de la fin ?
« La nouvelle » aborde un sujet très identificateur. Elle met en scène un homme de mon âge, une femme de vingt ans sa cadette et ses fils d'une vingtaine d'années. Ainsi, trois générations peuvent s'y retrouver.
Paru le 17/10/2017
(37 notes) THÉÂTRE DE PARIS Du vendredi 15 septembre 2017 au dimanche 7 janvier 2018
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