Zoom par Caroline Fabre
Zize
le soleil de Marseille débarque à Paris !
Dès octobre à la Comédie Caumartin, s'installe une figure marseillaise incontournable, Zize, imaginée et créée par Jean-Louis Naitana alias Thierry Wilson. « Zize dans la famille Mamma mia », n'a rien à voir avec la comédie musicale mais tout avec l'expression italienne « Mamma mia ! » !
Jean-Louis/Thierry, a fait ses classes de comédien à Marseille puis à Paris, avec Raymond Acquaviva et Tsilla Chelton, avant de devenir transformiste et maquilleur car « pour être un bon transformiste il faut maîtriser l'art du maquillage à la perfection ». Il a débuté chez Madame Arthur et fini sa carrière chez Michou, avant de créer "Zize". Côté vie privée, il s'est marié, en 96, avec la vedette de cabaret et premier transsexuel français connu, Coccinelle, homme devenu femme en 58, changement d'état-civil alors validé par le Général de Gaulle.
Qui est Zize ?
"Zize" est un vieux diminutif marseillais d'Elise, Maryse... devenu aujourd'hui synonyme de « cagole ». Mais il y a bonne et mauvaise cagole, la bonne mère de famille et la dépravée. Ma Zize est une « bonne » cagole. Elle a des rondeurs comme toute mamma italienne ou mère juive qui se respecte et des origines diverses à l'image du quartier du Panier à Marseille dont je l'ai issue. Elle est généreuse mais elle est « trop »: talons trop hauts, robes trop courtes, trop plein de bijoux, kilos en trop... A 56 ans, elle se comporte comme une jeunette de 25 ans voulant devenir vedette ! Or, son seul fait de gloire fut d'être sacrée Miss Marseille... un jour de pluie... où elle s'est retrouvée seule candidate ! Dans cet opus, le troisième depuis sa « naissance », son fils va se marier et elle compte lui organiser le « mariage du siècle » ! Mais ça n'ira pas sans mal !!!
Est-ce un travail de transformiste ?
Non. Pour rendre crédible ce personnage, je suis redevenu comédien. Ici, point de féminité outrancière mais une féminisation du visage et du corps en m'identifiant plutôt à un transgenre. Sans compter qu'à travers elle, je donne vie à une petite dizaine de personnages.
Avez-vous dû adapter ce spectacle à la scène parisienne ?
Par obligation, sinon je devais distribuer un lexique à l'entrée et mettre des sous-titres (rire)! Mais j'ai conservé ici et là du « parler marseillais » et ramène à Paris un peu de mon Marseille à moi, celui qui crie trop fort, qui s'emporte et qui ouvre les bras, de l'apéro, des calanques où on se croit au bout du monde, du soleil qui donne l'impression d'être en vacances toute l'année et qui fait dire, quand on a mauvais temps dix jours d'affilé, « oh la la, il en finit pas cet hiver ! ».
Appréhendez-vous le public parisien ?
Non, je n'ai jamais ressenti ce que l'on dit de lui. Le public, quelqu'il soit, peut identifier mes personnages et même se voir dans ces préparatifs. La bonhommie de Zize, son humanité, sa tendresse, l'émotion qu'elle crée, et bien sûr les rires qu'elle provoque font le reste. Et puis, avec mon parcours cabaret, j'ai un public à Paris : on vient voir « le mari de Coccinelle » et le « transformiste de chez Michou qui joue au théâtre ». J'assume tout, pourvu que je puisse partager, rencontrer, faire rire, donner du bonheur... Je fais ce métier pour cela et c'est magique !
Qui est Zize ?
"Zize" est un vieux diminutif marseillais d'Elise, Maryse... devenu aujourd'hui synonyme de « cagole ». Mais il y a bonne et mauvaise cagole, la bonne mère de famille et la dépravée. Ma Zize est une « bonne » cagole. Elle a des rondeurs comme toute mamma italienne ou mère juive qui se respecte et des origines diverses à l'image du quartier du Panier à Marseille dont je l'ai issue. Elle est généreuse mais elle est « trop »: talons trop hauts, robes trop courtes, trop plein de bijoux, kilos en trop... A 56 ans, elle se comporte comme une jeunette de 25 ans voulant devenir vedette ! Or, son seul fait de gloire fut d'être sacrée Miss Marseille... un jour de pluie... où elle s'est retrouvée seule candidate ! Dans cet opus, le troisième depuis sa « naissance », son fils va se marier et elle compte lui organiser le « mariage du siècle » ! Mais ça n'ira pas sans mal !!!
Est-ce un travail de transformiste ?
Non. Pour rendre crédible ce personnage, je suis redevenu comédien. Ici, point de féminité outrancière mais une féminisation du visage et du corps en m'identifiant plutôt à un transgenre. Sans compter qu'à travers elle, je donne vie à une petite dizaine de personnages.
Avez-vous dû adapter ce spectacle à la scène parisienne ?
Par obligation, sinon je devais distribuer un lexique à l'entrée et mettre des sous-titres (rire)! Mais j'ai conservé ici et là du « parler marseillais » et ramène à Paris un peu de mon Marseille à moi, celui qui crie trop fort, qui s'emporte et qui ouvre les bras, de l'apéro, des calanques où on se croit au bout du monde, du soleil qui donne l'impression d'être en vacances toute l'année et qui fait dire, quand on a mauvais temps dix jours d'affilé, « oh la la, il en finit pas cet hiver ! ».
Appréhendez-vous le public parisien ?
Non, je n'ai jamais ressenti ce que l'on dit de lui. Le public, quelqu'il soit, peut identifier mes personnages et même se voir dans ces préparatifs. La bonhommie de Zize, son humanité, sa tendresse, l'émotion qu'elle crée, et bien sûr les rires qu'elle provoque font le reste. Et puis, avec mon parcours cabaret, j'ai un public à Paris : on vient voir « le mari de Coccinelle » et le « transformiste de chez Michou qui joue au théâtre ». J'assume tout, pourvu que je puisse partager, rencontrer, faire rire, donner du bonheur... Je fais ce métier pour cela et c'est magique !
Paru le 05/10/2017
(91 notes) THÉÂTRE DE LA COMEDIE CAUMARTIN Du mardi 3 octobre 2017 au dimanche 25 février 2018
COMÉDIE. Zize la marseillaise, totalement déjantée, mi-cagole, mi-bourgeoise, va marier son fils. Autoritaire, envahissante, véritable bulldozer dans un champ de tulipes, elle compte bien tout organiser pour faire de cette journée mémorable le "mariage du siècle".
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