Récidive en 2011 avec "Les Sea Girls fêtent la fin du monde", sur une mise en scène de Patrick Haudecoeur. En 2017, n'étant « pas tout à fait certaines d'être embauchées dans une vraie revue », elles ont finalement décidé de faire venir la revue à elles : descentes d'escalier dignes de Broadway, claquettes, numéros de magie, aria d'opéra, danse du cygne, attraction canine... rythmés par des chansons corrosives à vocation hilarantes ou émouvantes, de leur propre cru, mais aussi signées Alfred de Vigny, Sophie Forte ou encore Serge Gainsbourg.

Au travers de ce tour de chant et de danse, mis en scène par Philippe Nicolle, elles se confient, exposent leur faiblesse, révèlent leur mauvais esprit : «On s'ra les reines de la tisane / Avec nos deux hanches en titane». Et donnent de sérieux coups de griffes à cette folie libérale qui nous éreinte : «Peut-on encore trouver le bonheur dans un monde dévasté ?», se demandent-elles. That is the question. De leur perchoir, leur guitariste et leur percussionniste prennent part à leurs extravagances emplumées de divas décadentes. En tout cas, elles nous l'assurent : «Music-hall is not dead».