Portrait par Caroline Fabre
Régis Mailhot
un coup de jeune sur les Deux Anes
Humoriste, auteur, chroniqueur... Régis Mailhot vient d'ajouter une corde à son arc... la direction artistique des Deux Anes !
Petit garçon rêveur et espiègle élevé en province par une famille aimante, Régis Mailhot entre sagement à Sup de Co Paris puis travaille dans le marketing et la communication jusqu'à 30 ans. Mais il a le sentiment de passer à côté de sa vie car, depuis l'âge de 16 ans, passionné de chanson et de poésie et loin d'être, malgré ce « tonton de Paris » (Jacques Mailhot) qu'il voit de temps à autre, un enfant de la balle, il cache à tous un « penchant coupable »: il écrit !
Il le sait, il lui faut monter sur scène. Alors, en 2002, il lâche tout et démarre son nouveau métier, humoriste. Au « Fou du Roi », il trouve, en 2005, à la fois sa place et son ton : « l'humour sociétal, dressant le tableau d'une époque, une critique du réel à la Philippe Muray » qu'il décline dans ses one sur scène, dans « La Revue de Presse » (Paris Première), «A la bonne heure» (RTL)...
Dans son nouveau spectacle « Citoyen, (en) marche ou grève », il dégaine à tout va sur le festif permanent, le moralisme ambiant, le culte du victimaire..., sans oublier son exercice de prédilection, la revue de presse. Régis s'étend aussi avec délectation sur sa nouvelle lubie son « héros Macron (rire), plus Narcisse que Jupiter, un Sarko bis avec vingt ans de moins et dix centimètres de plus, un jeune vieux qui nous vend l'avenir avec des recettes du passé ».
« On a un devoir d'irrévérence face aux seigneurs. Le bouffon du roi est signe de bonne santé de la démocratie. On a la chance d'avoir de la liberté, il faut en user et en abuser sans rien s'interdire sur scène ! Sans stigmatiser les gens, je m'attaque à la bêtise qui, elle, n'a ni drapeau, ni régime alimentaire, ni religion... Pas question non plus de me prendre au sérieux ! On n'est jamais à l'abri de se tromper et on peut être son propre con en fustigeant ce que l'on est ».
Face aux « usines à rire », il s'attache aujourd'hui à défendre un lieu de fronde indépendant, les Deux Anes. Il en est devenu directeur artistique pour « mettre un coup de jeune et un coup de projecteur » sur ce « morceau de patrimoine dont la tradition libertaire sert de baromètre à son époque ». « On va continuer à y montrer les anciens, les « chansonniers », tout en mettant l'accent sur de nouvelles plumes qui y auront désormais leurs espaces. À l'avenir, j'aimerais que tous se mélangent. Le public, toutes générations confondues, y découvrirait plus facilement de nouvelles têtes... et les anciennes ».
Qui sont ces nouvelles têtes ? « Des artistes qui font profession d'humour, ont des trucs à dire et ce côté sale gosse que j'affectionne tant. Certains ont l'humeur légère, d'autres cynique mais chacun a sa patte. Ce ne sont ni des indignés professionnels, ni des professeurs de vertu, je déteste ça ! Et surtout, ils me font marrer ! » Frédéric Sigrist, Constance ou encore... Régis Mailhot seront de ceux-là, avant la venue de « farces féroces » se moquant de leur époque, de Beaumarchais à nos jours.
Bref, l'aventure ne fait que commencer !
Il le sait, il lui faut monter sur scène. Alors, en 2002, il lâche tout et démarre son nouveau métier, humoriste. Au « Fou du Roi », il trouve, en 2005, à la fois sa place et son ton : « l'humour sociétal, dressant le tableau d'une époque, une critique du réel à la Philippe Muray » qu'il décline dans ses one sur scène, dans « La Revue de Presse » (Paris Première), «A la bonne heure» (RTL)...
Dans son nouveau spectacle « Citoyen, (en) marche ou grève », il dégaine à tout va sur le festif permanent, le moralisme ambiant, le culte du victimaire..., sans oublier son exercice de prédilection, la revue de presse. Régis s'étend aussi avec délectation sur sa nouvelle lubie son « héros Macron (rire), plus Narcisse que Jupiter, un Sarko bis avec vingt ans de moins et dix centimètres de plus, un jeune vieux qui nous vend l'avenir avec des recettes du passé ».
« On a un devoir d'irrévérence face aux seigneurs. Le bouffon du roi est signe de bonne santé de la démocratie. On a la chance d'avoir de la liberté, il faut en user et en abuser sans rien s'interdire sur scène ! Sans stigmatiser les gens, je m'attaque à la bêtise qui, elle, n'a ni drapeau, ni régime alimentaire, ni religion... Pas question non plus de me prendre au sérieux ! On n'est jamais à l'abri de se tromper et on peut être son propre con en fustigeant ce que l'on est ».
Face aux « usines à rire », il s'attache aujourd'hui à défendre un lieu de fronde indépendant, les Deux Anes. Il en est devenu directeur artistique pour « mettre un coup de jeune et un coup de projecteur » sur ce « morceau de patrimoine dont la tradition libertaire sert de baromètre à son époque ». « On va continuer à y montrer les anciens, les « chansonniers », tout en mettant l'accent sur de nouvelles plumes qui y auront désormais leurs espaces. À l'avenir, j'aimerais que tous se mélangent. Le public, toutes générations confondues, y découvrirait plus facilement de nouvelles têtes... et les anciennes ».
Qui sont ces nouvelles têtes ? « Des artistes qui font profession d'humour, ont des trucs à dire et ce côté sale gosse que j'affectionne tant. Certains ont l'humeur légère, d'autres cynique mais chacun a sa patte. Ce ne sont ni des indignés professionnels, ni des professeurs de vertu, je déteste ça ! Et surtout, ils me font marrer ! » Frédéric Sigrist, Constance ou encore... Régis Mailhot seront de ceux-là, avant la venue de « farces féroces » se moquant de leur époque, de Beaumarchais à nos jours.
Bref, l'aventure ne fait que commencer !
Paru le 03/12/2018
(10 notes) THÉÂTRE DES 2 ÂNES Du vendredi 12 octobre 2018 au vendredi 28 juin 2019
TEXTE(S). Après avoir fait le tour de France avec son spectacle "citoyen" et séduit plus de 40 000 spectateurs. Régis Mailhot a choisi le Théâtre des Deux ânes pour faire sa rentrée politique. Retrouvez l’humoriste vedette de RTL et pilier de la revue de presse sur Paris Première dans un spectacle terriblem...
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