Interview par Caroline Fabre
Alain Sachs
Rencontres, détermination et autogestion
Dans "La Dame de chez Maxim" de Feydeau, l'affiche est peu commune! Alain Sachs est le grand ordonnateur de ce projet fou à voir au Gymnase Marie-Bell.
Comédien, auteur et metteur en scène, réalisateur et metteur en scène d'émissions télé, auteur aux Guignols de l'info, marionnettiste chez Philippe Genty, concepteur du "Défi de César" au Parc Astérix... impossible d'être exhaustif à son sujet! Habitué aux succès, parfois risqués ("Le Bourgeois gentilhomme" avec Jean-Marie Bigard, "Tout Offenbach ou presque"...), il s'est formé sur le tas, à force de chance, de rencontres et de détermination. Un exemple? "J'ai osé aborder Jean-Louis Barrault afin d'assister au montage d'une de ses pièces en auditeur libre. Il a accepté à condition que je sois là à toutes les répétions. J'ai tant appris avec lui! À l'époque, tout semblait possible... et l'était!"
Pourquoi produisez-vous les pièces que vous montez?
Pour qu'elles existent! J'ai eu quelques "commandes" dont "Le Passe-muraille" confié par Jean-Claude Brialy -qui se joue toujours au Japon en ce moment dans ma mise en scène... 20 ans après! (Mais 90% de ce que j'ai fait, j'en suis à l'origine). De mon expérience au sein d'une communauté théâtrale dans les Cévennes, j'ai la culture de l'autogestion. Aussi, je réserve la moitié de ce que je gagne comme simple metteur en scène (Le Quatuor, Noëlle Perna...) pour monter mes spectacles en toute liberté, y compris en coproduction. Et bien sûr, je pousse les portes des directeurs de théâtres. Sans cela, je n'existerais plus!
Ensuite, le nerf de la guerre, c'est l'adhésion du public?
Oui, mais même en cas de vrai succès, on n'est jamais à l'abri d'une grande grève, d'une attaque terroriste... Et contrairement à ce que l'on entend souvent dire, le droit de suite sur les spectacles vendus en tournée ne suffit pas à récupérer ce que peut coûter Paris. Pourtant, je persiste...il faut être totalement allumé (rire)!
Parlez-nous de "La Dame de chez Maxim"
Pour réserver les surprises aux spectateurs, je dirais juste que j'ai abordé ce sommet du surréalisme et de l'absurde avec une mise en scène totalement démentielle dans laquelle une équipe de comédiens explosive fait merveille. Les vannes se succèdent. Ils sont extrêmement drôles... J'ajouterai 3 décors et 50 costumes... pour annoncer un grand spectacle comme on n'en voit plus beaucoup. Pourtant, ou par conséquent, j'essaie de monter ce projet depuis sept ans. Il a failli se monter partout comme ne jamais exister... jusqu'à cet accueil au Gymnase par Jacques Bertin. J'avais mis dix ans pour "Le Bourgeois gentilhomme", alors... N'ayant aucune idée de ceux qui vont aboutir et quand, je mène toujours dix projets en même temps. Hasard, trois se finalisent cette saison : "La Dame de chez Maxim", "La conversation" de Jean d'Ormesson avec Aurélien Wilk, superbement crédible en Napoléon (en ce moment au Gymnase), et "Kean", jamais remonté après que Jean-Paul Belmondo l'a joué. 5 décors, 40 costumes et 8 comédiens, un autre pari fou (en janvier au Théâtre 14)...
De bons moments de spectateurs en perspective!
Pourquoi produisez-vous les pièces que vous montez?
Pour qu'elles existent! J'ai eu quelques "commandes" dont "Le Passe-muraille" confié par Jean-Claude Brialy -qui se joue toujours au Japon en ce moment dans ma mise en scène... 20 ans après! (Mais 90% de ce que j'ai fait, j'en suis à l'origine). De mon expérience au sein d'une communauté théâtrale dans les Cévennes, j'ai la culture de l'autogestion. Aussi, je réserve la moitié de ce que je gagne comme simple metteur en scène (Le Quatuor, Noëlle Perna...) pour monter mes spectacles en toute liberté, y compris en coproduction. Et bien sûr, je pousse les portes des directeurs de théâtres. Sans cela, je n'existerais plus!
Ensuite, le nerf de la guerre, c'est l'adhésion du public?
Oui, mais même en cas de vrai succès, on n'est jamais à l'abri d'une grande grève, d'une attaque terroriste... Et contrairement à ce que l'on entend souvent dire, le droit de suite sur les spectacles vendus en tournée ne suffit pas à récupérer ce que peut coûter Paris. Pourtant, je persiste...il faut être totalement allumé (rire)!
Parlez-nous de "La Dame de chez Maxim"
Pour réserver les surprises aux spectateurs, je dirais juste que j'ai abordé ce sommet du surréalisme et de l'absurde avec une mise en scène totalement démentielle dans laquelle une équipe de comédiens explosive fait merveille. Les vannes se succèdent. Ils sont extrêmement drôles... J'ajouterai 3 décors et 50 costumes... pour annoncer un grand spectacle comme on n'en voit plus beaucoup. Pourtant, ou par conséquent, j'essaie de monter ce projet depuis sept ans. Il a failli se monter partout comme ne jamais exister... jusqu'à cet accueil au Gymnase par Jacques Bertin. J'avais mis dix ans pour "Le Bourgeois gentilhomme", alors... N'ayant aucune idée de ceux qui vont aboutir et quand, je mène toujours dix projets en même temps. Hasard, trois se finalisent cette saison : "La Dame de chez Maxim", "La conversation" de Jean d'Ormesson avec Aurélien Wilk, superbement crédible en Napoléon (en ce moment au Gymnase), et "Kean", jamais remonté après que Jean-Paul Belmondo l'a joué. 5 décors, 40 costumes et 8 comédiens, un autre pari fou (en janvier au Théâtre 14)...
De bons moments de spectateurs en perspective!
Paru le 11/12/2018
(37 notes) THÉÂTRE DU GYMNASE - MARIE BELL Du mercredi 3 octobre 2018 au dimanche 3 février 2019
COMÉDIE. Il eut été tellement plus simple que le Docteur Petypon expliquât à sa femme que la veille au soir, afin de se détendre après une opération des plus délicates, dans les vapeurs d'un alcool dont il avait un peu trop abusé, il s'était tout simplement permis d'inviter la Môme Crevette, célèbre danseu...
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