Zoom par Alain Bugnard
Louise Weber dite La Goulue
À l’Essaïon
Delphine Grandsart - qui fut à l'affiche du « Cabaret » de Sam Mendes et de « Mozart, l'opéra rock » d'Olivier Dahan - reprend son seule en scène en hommage à la fameuse danseuse de cancan qui lui valut, en 2018, le prix de la meilleure interprète féminine aux Trophées de la Comédie Musicale.
Il y a de la Goulue en Delphine Grandsart. Assurément. De cette gouaille délibérément vulgaire qui aime à faire frémir d'indignation le bourgeois républicain. Louise Weber fut en son temps une figure incontournable du Paris de la Belle Époque. Mais la carrière de cette star du Moulin Rouge fut celle d'une étoile filante qui serait probablement tombée dans l'oubli si elle n'avait pas été le modèle de Renoir et Toulouse-Lautrec : les romans nationaux ne retiennent pas la vie des blanchisseuses et des dompteuses de fauves.
Sur un livret de Delphine Gustau, des musiques d'accordéon de Matthieu Michard et des lumières de Jacques Rouveyrollis, Delphine Grandsart évoque sa Goulue, une Goulue qu'elle habille, un peu, beaucoup, de morale féministe. Ce qui est certain est que Louise Weber afficha une indépendance d'esprit et qu'elle en paya le prix habituel : l'exclusion.
Sur un livret de Delphine Gustau, des musiques d'accordéon de Matthieu Michard et des lumières de Jacques Rouveyrollis, Delphine Grandsart évoque sa Goulue, une Goulue qu'elle habille, un peu, beaucoup, de morale féministe. Ce qui est certain est que Louise Weber afficha une indépendance d'esprit et qu'elle en paya le prix habituel : l'exclusion.
Paru le 23/05/2019
(29 notes) THÉÂTRE ESSAÏON Jusqu'au mardi 4 mars 2025
THÉÂTRE CONTEMPORAIN. Qui était “La Goulue”, icône du Paris de la Belle Époque ? Star du Moulin Rouge, dompteuse de fauves... Le spectacle qui remonte le fil du temps raconte l’incroyable destin de celle qui était avant tout une insoumise menant une vie affranchie de tout carcan mondain ou toute morale, une femme d’un...
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