Interview par Philippe Escalier
Pierre Deny et Pierre Azema
Après un mois de succès au dernier festival d'Avignon, ils se retrouvent sur la scène du théâtre de la Contrescarpe pour jouer "Fausse note", un huis clos d'une grande intensité aux multiples rebondissements signé Didier Caron.
Comment cette pièce vous a-t-elle était proposée ?
Pierre Azema : C'est pendant notre travail su r"Colombo" avec Martin Lamotte que Didier Caron m'a proposé le rôle du chef d'orchestre. À la lecture du texte, j'ai répondu oui, sans même savoir qui serait mon partenaire.
Pierre Deny : Je n'avais encore jamais travaillé avec l'auteur, on se tournait un peu autour en se disant qu'il fallait faire quelque chose ensemble.
Lorsque la pièce se termine, il y a un long silence. L'émotion de la salle est palpable. C'est le plus bel hommage que vous puissiez recevoir !
P.D. : Oui, l'on sent que les gens ont besoin de reprendre leurs esprits. Mais l'émotion est partagée. Pour ma part, c'est rare que je sois autant remué par un rôle. Sans compter que nous sommes sur scène tous les deux du début à la fin.
P.A.: J'ai vraiment l'impression d'être dans une machine à laver. Ça démarre et ça ne s'arrête plus, le texte va crescendo jusqu'au final. Il y a plusieurs facteurs exceptionnels dans cette pièce : le texte, le partenaire et le metteur en scène (Didier Caron) qui a eu l'intelligence de nous faire trouver l'humanité de chacun de nos personnages.
Comment s'est passé le dernier Avignon où c'est un peu la course aux spectacles ?
P.D. : La qualité de "Fausse note" a fait que nous avons eu la chance d'être complet dès la troisième représentation. Nous sentions les spectateurs heureux et désireux de faire partager ce moment de théâtre.
P.A.: Le plus étonnant était de voir à quel point certains étaient très émus en sortant. Même parfois deux ou trois jours après, l'on croisait des gens qui venaient nous en parler. C'était un mois fatigant certes, mais formidable.
Pierre Deny, vous avez un parcours riche en "séries" !
C'est vrai mais je n'ai jamais défini de plan de carrière. Les tournages se sont enchaînés naturellement, et puis il y a des rencontres, comme ce rôle qui, pour moi, sera un tournant. Auparavant, j'ai joué chez Ariane Mnouchkine "Chute d'une nation" une pièce de huit heures de Yann Reuzeau et "Un nouveau départ" d'Antoine Rault. Je vais jouer au printemps du théâtre du Gymnase dans une comédie dramatique, "Double jeu" de Brigitte Massiot et il est probable que nous retournions à Avignon l'été prochain avec "Fausse note".
Pierre Azema, vous avez eu aussi de très beaux rôles au théâtre !
J'ai eu cette chance. "Célimène et le Cardinal", avec Gaëlle Billaut-Danno, a fait une très grande carrière. La dernière a été "Les Caprices de Marianne" mise en scène par Pascal Faber, au Festival d'Avignon 2018 avec laquelle une tournée est programmée. Et sinon, j'attends la sortie d'un petit bijou, un long métrage, tourné cet été avec D'Jal,"Opération Portugal" de Franck Cimière.
Pierre Azema : C'est pendant notre travail su r"Colombo" avec Martin Lamotte que Didier Caron m'a proposé le rôle du chef d'orchestre. À la lecture du texte, j'ai répondu oui, sans même savoir qui serait mon partenaire.
Pierre Deny : Je n'avais encore jamais travaillé avec l'auteur, on se tournait un peu autour en se disant qu'il fallait faire quelque chose ensemble.
Lorsque la pièce se termine, il y a un long silence. L'émotion de la salle est palpable. C'est le plus bel hommage que vous puissiez recevoir !
P.D. : Oui, l'on sent que les gens ont besoin de reprendre leurs esprits. Mais l'émotion est partagée. Pour ma part, c'est rare que je sois autant remué par un rôle. Sans compter que nous sommes sur scène tous les deux du début à la fin.
P.A.: J'ai vraiment l'impression d'être dans une machine à laver. Ça démarre et ça ne s'arrête plus, le texte va crescendo jusqu'au final. Il y a plusieurs facteurs exceptionnels dans cette pièce : le texte, le partenaire et le metteur en scène (Didier Caron) qui a eu l'intelligence de nous faire trouver l'humanité de chacun de nos personnages.
Comment s'est passé le dernier Avignon où c'est un peu la course aux spectacles ?
P.D. : La qualité de "Fausse note" a fait que nous avons eu la chance d'être complet dès la troisième représentation. Nous sentions les spectateurs heureux et désireux de faire partager ce moment de théâtre.
P.A.: Le plus étonnant était de voir à quel point certains étaient très émus en sortant. Même parfois deux ou trois jours après, l'on croisait des gens qui venaient nous en parler. C'était un mois fatigant certes, mais formidable.
Pierre Deny, vous avez un parcours riche en "séries" !
C'est vrai mais je n'ai jamais défini de plan de carrière. Les tournages se sont enchaînés naturellement, et puis il y a des rencontres, comme ce rôle qui, pour moi, sera un tournant. Auparavant, j'ai joué chez Ariane Mnouchkine "Chute d'une nation" une pièce de huit heures de Yann Reuzeau et "Un nouveau départ" d'Antoine Rault. Je vais jouer au printemps du théâtre du Gymnase dans une comédie dramatique, "Double jeu" de Brigitte Massiot et il est probable que nous retournions à Avignon l'été prochain avec "Fausse note".
Pierre Azema, vous avez eu aussi de très beaux rôles au théâtre !
J'ai eu cette chance. "Célimène et le Cardinal", avec Gaëlle Billaut-Danno, a fait une très grande carrière. La dernière a été "Les Caprices de Marianne" mise en scène par Pascal Faber, au Festival d'Avignon 2018 avec laquelle une tournée est programmée. Et sinon, j'attends la sortie d'un petit bijou, un long métrage, tourné cet été avec D'Jal,"Opération Portugal" de Franck Cimière.
Paru le 25/11/2019
(97 notes) CONTRESCARPE (LE) Du mercredi 2 octobre 2019 au dimanche 2 janvier 2022
COMÉDIE DRAMATIQUE. Nous sommes au Philharmonique de Genève, dans la loge du chef d’orchestre de renommée internationale H.P Miller. A la fin d’un de ses concerts, ce dernier est importuné à maintes reprises par un spectateur envahissant, Léon Dinkel, qui se présente comme un grand admirateur venu de Belgique pour l’...
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