Interview par Philippe Escalier
Sam Karmann
dans «Le Visiteur» d’Éric-Emmanuel Schmitt
Cette magnifique pièce, imaginant un dialogue entre Freud et Dieu, est à l'affiche du Théâtre Rive Gauche avec Sam Karmann et Franck Desmedt dans les rôles principaux et une mise en scène signée Johanna Boyé.
« Le Visiteur » a été créé en quelle année ?
En 1993 au Petit Théâtre de Paris avec Maurice Garell et Thier-ry Fortineau puis reprise en 1998 avec Rufus et Tom No-vembre. Depuis cette date, la pièce n'a pas été donnée à Paris. Nous sommes heureux d'être mis en scène par Johanna Boyé dont on parle beaucoup, elle a monté récemment « La Dame de Chez Maxim », «Les Filles aux mains jaunes » et « Est-ce que j'ai une gueule d'Arletty?».
Comment travaillez-vous ce rôle?
Je le prépare plus que les autres, avec l'âge peut-être suis-je moins sûr de moi et j'éprouve le besoin de plus travailler. La perspective de ce spectacle m'enchante. Je suis à un moment de mon parcours où j'ai la chance de pouvoir choisir les textes que je joue. Celui-ci, je le revendique entièrement et adhérer sans réserve aux mots de son personnage est très agréable. Je partage l'athéisme de Freud et suis heureux de défendre son point de vue dans ce face à face, presque une thérapie, avec Dieu !
Il s'agit là de votre seconde rencontre avec l'auteur !
Oui, la première était il y a quatre ans avec « Petits crimes conjugaux ». J'ai eu beaucoup de plaisir à jouer cette histoire d'amour complexe et passionnelle. Le style de E.E.Schmitt et la psychologie tout en finesse des personnages sont des cadeaux pour les acteurs. Le rapport de couple que nous avions avec Fanny Cottençon était parfait et rendu possible par la mise en scène de Jean-Luc Moreau.
Vous avez réalisé plusieurs films. Avez-vous d'autres projets ?
J'ai plus de projets d'acteur que de réalisateur. Actuellement je tourne un film avec Alice Taglioni sur le thème du handicap à travers l'histoire vraie de Dorine Bourneton, une jeune femme devenue paraplégique suite à un accident d'avion de tourisme, ce qui ne l'a pas empêché de se passionner pour la voltige aérienne et devenir même pilote professionnelle. Le handicap est un sujet qui me touche beaucoup et qui m'a amené à m'impliquer, notamment dans le festival de courts-métrages autour du handicap «Regards Croisés » que j'accompagne depuis une dizaine d'années.
Diriez-vous, comme cela arrive souvent, que votre spectacle le plus marquant était le dernier ?
On a souvent ce sentiment en effet, mais c'est injuste. J'ai eu la chance de participer à de très beaux spectacles tout au long de ma carrière. Avec Franck Desmedt, Katia Ghanty, Maxime de Toledo comme partenaires et Johanna Boyé aux com-mandes je sais que « Le Visiteur» que nous avons joué, il y a quelques semaines lors du festival Off d'Avignon, va être tout aussi formidable. C'est une belle aventure qui commence !
En 1993 au Petit Théâtre de Paris avec Maurice Garell et Thier-ry Fortineau puis reprise en 1998 avec Rufus et Tom No-vembre. Depuis cette date, la pièce n'a pas été donnée à Paris. Nous sommes heureux d'être mis en scène par Johanna Boyé dont on parle beaucoup, elle a monté récemment « La Dame de Chez Maxim », «Les Filles aux mains jaunes » et « Est-ce que j'ai une gueule d'Arletty?».
Comment travaillez-vous ce rôle?
Je le prépare plus que les autres, avec l'âge peut-être suis-je moins sûr de moi et j'éprouve le besoin de plus travailler. La perspective de ce spectacle m'enchante. Je suis à un moment de mon parcours où j'ai la chance de pouvoir choisir les textes que je joue. Celui-ci, je le revendique entièrement et adhérer sans réserve aux mots de son personnage est très agréable. Je partage l'athéisme de Freud et suis heureux de défendre son point de vue dans ce face à face, presque une thérapie, avec Dieu !
Il s'agit là de votre seconde rencontre avec l'auteur !
Oui, la première était il y a quatre ans avec « Petits crimes conjugaux ». J'ai eu beaucoup de plaisir à jouer cette histoire d'amour complexe et passionnelle. Le style de E.E.Schmitt et la psychologie tout en finesse des personnages sont des cadeaux pour les acteurs. Le rapport de couple que nous avions avec Fanny Cottençon était parfait et rendu possible par la mise en scène de Jean-Luc Moreau.
Vous avez réalisé plusieurs films. Avez-vous d'autres projets ?
J'ai plus de projets d'acteur que de réalisateur. Actuellement je tourne un film avec Alice Taglioni sur le thème du handicap à travers l'histoire vraie de Dorine Bourneton, une jeune femme devenue paraplégique suite à un accident d'avion de tourisme, ce qui ne l'a pas empêché de se passionner pour la voltige aérienne et devenir même pilote professionnelle. Le handicap est un sujet qui me touche beaucoup et qui m'a amené à m'impliquer, notamment dans le festival de courts-métrages autour du handicap «Regards Croisés » que j'accompagne depuis une dizaine d'années.
Diriez-vous, comme cela arrive souvent, que votre spectacle le plus marquant était le dernier ?
On a souvent ce sentiment en effet, mais c'est injuste. J'ai eu la chance de participer à de très beaux spectacles tout au long de ma carrière. Avec Franck Desmedt, Katia Ghanty, Maxime de Toledo comme partenaires et Johanna Boyé aux com-mandes je sais que « Le Visiteur» que nous avons joué, il y a quelques semaines lors du festival Off d'Avignon, va être tout aussi formidable. C'est une belle aventure qui commence !
Paru le 23/12/2021
(75 notes) THÉÂTRE RIVE-GAUCHE Du mercredi 8 septembre 2021 au dimanche 27 mars 2022
COMÉDIE DRAMATIQUE. Vienne 1938 : les nazis ont envahi l’Autriche et persécutent les juifs. Par optimisme, Sigmund Freud ne veut pas encore partir ; mais en ce soir d’avril, la Gestapo emmène Anna, sa fille, pour l’interroger. Freud, désespéré, reçoit alors une étrange visite. Un homme en frac, dandy léger, cynique, ...
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