Zoom par Philippe Escalier
"Vieux Con" au Rond-Point : Christophe Alévêque réveille les consciences !
Rond-Point
L'oeil toujours pétillant, la parole acérée, Christophe Alévêque avec « Vieux Con » nous propose une lecture du confinement aussi drôle que réaliste doublée d'un bilan cinglant de notre époque normative et étouffante. Il nous offre un spectacle infiniment drôle, d'une remarquable tenue, qui dynamite dans l'allégresse le monde souvent débilitant qui nous entoure.
On entend en coulisses un bébé pleurer et Christophe Alévêque se demander paternellement de quoi son petit va hériter. Ainsi débute ce spectacle qui part du personnel pour aller vers l'universel en empruntant l'autoroute du rire. Disons le d'entrée, Christophe Alévêque est le digne héritier de cette lignée d'humoristes, si peu nombreux, pour qui la dérision est une thérapie mais aussi un redoutable outil pour faire un bilan cruel des aspects absurdes, injustes et irrationnels de nos sociétés. Réussissant le défi de frapper fort avec une infinie tendresse, il nous fait partager son combat pour une liberté raisonnée, mise à mal par une forme d'intégrisme édictant l'impérieuse nécessité de nous protéger de tout, y compris du vocabulaire.
À rebours, ici, les choses sont dites, n'attendez pas des circonvolutions pour éviter tous ces mots bannis au nom d'un politiquement correct devenu fou, plus censeur que protecteur. Alors évidemment, l'artiste s'insurge, s'énerve, vitupère. On lui voit même une tendance nostalgique quand il regrette ce qu'il appelle « le n'importe quoi » et ces moments joyeux où l'on pouvait s'amuser sans être corseté par une myriade d'interdictions. Sa colère tonifiante est rendue profondément humaine par l'absence totale d'envie de classer ou de mettre des étiquettes. Amoureux fou de sa liberté, Christophe Alévêque n'est pas là pour embrigader quiconque, mais pour livrer un constat ô combien lucide, ponctué par les éclats de rires et les applaudissements du public heureux de participer à ce grand débat comique.
Mais encore une fois, ce rire n'est pas hors sol et il faut l'entendre résumer (un grand moment parmi tant d'autres) les diverses étapes du premier confinement et les directives qui l'accompagnaient. La démonstration est si irrésistiblement drôle (avec sa chute finale étonnante) et si factuellement exacte qu'elle pourrait convaincre bien des sociologues de se convertir au stand-up !
Christophe Alévêque ne change pas la réalité, mais le regard que l'on peut porter sur elle. Il le fait avec un humour fédérateur, omniprésent et ravageur, d'autant plus irrésistible (et essentiel) qu'au delà de l'expression d'un véritable ras-le-bol, il nous livre un magnifique et retentissant message d'amour.
À rebours, ici, les choses sont dites, n'attendez pas des circonvolutions pour éviter tous ces mots bannis au nom d'un politiquement correct devenu fou, plus censeur que protecteur. Alors évidemment, l'artiste s'insurge, s'énerve, vitupère. On lui voit même une tendance nostalgique quand il regrette ce qu'il appelle « le n'importe quoi » et ces moments joyeux où l'on pouvait s'amuser sans être corseté par une myriade d'interdictions. Sa colère tonifiante est rendue profondément humaine par l'absence totale d'envie de classer ou de mettre des étiquettes. Amoureux fou de sa liberté, Christophe Alévêque n'est pas là pour embrigader quiconque, mais pour livrer un constat ô combien lucide, ponctué par les éclats de rires et les applaudissements du public heureux de participer à ce grand débat comique.
Mais encore une fois, ce rire n'est pas hors sol et il faut l'entendre résumer (un grand moment parmi tant d'autres) les diverses étapes du premier confinement et les directives qui l'accompagnaient. La démonstration est si irrésistiblement drôle (avec sa chute finale étonnante) et si factuellement exacte qu'elle pourrait convaincre bien des sociologues de se convertir au stand-up !
Christophe Alévêque ne change pas la réalité, mais le regard que l'on peut porter sur elle. Il le fait avec un humour fédérateur, omniprésent et ravageur, d'autant plus irrésistible (et essentiel) qu'au delà de l'expression d'un véritable ras-le-bol, il nous livre un magnifique et retentissant message d'amour.
Paru le 15/03/2022
(31 notes) THÉÂTRE DU ROND-POINT Du jeudi 10 mars au dimanche 3 avril 2022
SEUL-E EN SCÈNE. Il en a marre et il le dit. Il s’en prend à la bien-pensance des Bisounours en place, aux bières sans alcool, aux journées sans tabac et autres charcuteries maigres. Il fonde le club des "Vieux Cons Modernes", en réponse à la dictature molle d’une pensée tiède, aux inquisiteurs du nouvel ordre mor...
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