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Aux frontières entre l’homme et l’animal…
Un procès fondamental se tient au Mouffetard ! En effet, si juger d'un crime est une affaire délicate, qu'en est-il lorsque l'on est incapable de dire si la victime est humaine ou animale !
"Messieurs, j'ai commis un infanticide. ". C'est par ces mots que le journaliste convoque le commissaire et le médecin de sa ville à constater le crime qu'il dit avoir commis. Si la petite créature gisant inanimée dans son landau semble à première vue parfaitement humaine, il apparaît après un examen attentif de la victime qu'elle est en réalité le fruit de l'union de ce journaliste avec une femelle Tropi, une race d'hominidés fossiles, vivants toujours en Nouvelle-Guinée, et qui ne serait autre que le fameux chaînon manquant entre l'humain et les grands singes...
Dès lors, le dilemme s'installe... Peut-on dire que les Tropis sont humains ? Et s'ils ne le sont pas, peut on parler de meurtre ?
Reste à comprendre pour quelles raisons notre journaliste a décidé de tuer ce bébé et pourquoi il semble si peu se préoccuper d'être condamné.
La pièce nous prend comme témoin du procès. Le véritable enjeu de l'histoire n'étant pas, en vérité, la possible culpabilité du journaliste, mais plutôt d'établir ce qui définit la nature humaine, et par conséquent d'en déduire ce qui nous distingue de l'animal.
Des anthropologues, un prêtre, un industriel allemand... Chacun justifie ou dénonce l'humanité des Tropis par des arguments aussi intelligents que drôles. Si le sujet de la pièce peut paraître quelque peu austère, le spectacle se révèle, lui, des plus dynamiques. Les huit comédiens, habillement mis en scène par Jean-Paul Tribout, interprètent chacun plusieurs personnages avec force et justesse.
Le procès constitue une gigantesque réflexion qui se révèle être l'épine dorsale du spectacle. Le message en plus d'être explicite, constitue une leçon de tolérance et de respect d'autrui faisant immédiatement écho avec l'actualité et l'éthique d'aujourd'hui.
Au final, un spectacle dont on ressort grandi.
Dès lors, le dilemme s'installe... Peut-on dire que les Tropis sont humains ? Et s'ils ne le sont pas, peut on parler de meurtre ?
Reste à comprendre pour quelles raisons notre journaliste a décidé de tuer ce bébé et pourquoi il semble si peu se préoccuper d'être condamné.
La pièce nous prend comme témoin du procès. Le véritable enjeu de l'histoire n'étant pas, en vérité, la possible culpabilité du journaliste, mais plutôt d'établir ce qui définit la nature humaine, et par conséquent d'en déduire ce qui nous distingue de l'animal.
Des anthropologues, un prêtre, un industriel allemand... Chacun justifie ou dénonce l'humanité des Tropis par des arguments aussi intelligents que drôles. Si le sujet de la pièce peut paraître quelque peu austère, le spectacle se révèle, lui, des plus dynamiques. Les huit comédiens, habillement mis en scène par Jean-Paul Tribout, interprètent chacun plusieurs personnages avec force et justesse.
Le procès constitue une gigantesque réflexion qui se révèle être l'épine dorsale du spectacle. Le message en plus d'être explicite, constitue une leçon de tolérance et de respect d'autrui faisant immédiatement écho avec l'actualité et l'éthique d'aujourd'hui.
Au final, un spectacle dont on ressort grandi.
Paru le 24/06/2004
ZOO THÉÂTRE MOUFFETARD Du jeudi 6 mai au dimanche 27 juin 2004
COMÉDIE. Une expédition ethnographique a découvert, quelque part, vers la Nouvelle-Guinée une grande peuplade d'êtres inconnus, les "Tropis", chaînon manquant et bien vivant entre le singe et l'homme. Selon qu'ils seront classés d'un côté ou de l'autre du fossé qui sépare l'humain de l'animal, leur sort, b...
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