Portrait par Philippe Escalier
Frédéric Pierrot
Le Théâtre de l'Atelier, à partir du 20 septembre 2022, va créer « Les Enfants » de la dramaturge britannique Lucy Kirkwood, mis en scène par Éric Vigner avec Dominique Valadié, Cécile Brune et Frédéric Pierrot.
Pour « Les Enfants » tout démarre de l'interêt de Jean-Pierre Vincent et de Stanislas Nordey. Ce dernier la recommande à Éric Vigner qui décide de monter la pièce. Frédéric Pierrot est immédiatement séduit par ce texte qu'il présente ainsi : « à première vue tout est assez ordinaire. Deux femmes sont en présence, elles ne se sont pas vues depuis longtemps. L'on apprend qu'une catastrophe nucléaire majeure a eu lieu. Elles sont installées dans ce nouveau quotidien venu bouleverser leurs existences. Arrive l'homme de la maison que j'interprète. Commence alors la découverte de ces trois personnages, conditionnés par un environnement nouveau et surtout dangereux. Petit à petit les choses se mettent en place avec ce rapport à la jeune génération et cette question « qu'allons-nous leur laisser ? ». Un constat ne mettant de côté ni l'espoir ni une forme d'humour due à cette façon très british de dire les choses sans les dire, d'une manière décalée que je trouve délicieuse ».
C'est un beau retour sur les planches pour Frédéric Pierrot qui a un riche parcours à l'écran. Impossible de citer tous les films, même les plus importants, auxquels il a participé en 35 ans de carrière. On notera cependant des fidélités à Bertrand Tavernier, Philippe Claudel ou François Ozon avec qui il a récemment tourné « Grace à Dieu ». Un film bouleversant qu'il avoue n'avoir toujours pas pu aller voir : « Je l'ai joué, avec la chance d'avoir en face de moi Bernard Verley mais en tant que spectateur, c'est trop douloureux. Mais je le verrai un jour ». Ses collaborations avec le petit écran sont tout aussi nombreuses. Tout récemment encore, on a pu le voir dans la série « En thérapie » où il incarne un psy. Marqué par la qualité exceptionnelle de l'écriture et l'intensité des tournages (une journée et demi par épisode), il reconnait avoir pu approfondir certaines questions liées à la psychothérapie qui ont beaucoup à voir avec le travail du comédien et l'incarnation par la parole.
Le théâtre est venu pour lui un peu tardivement « parce que j'étais en province dans un petit village du pays de Caux. J'ai été beaucoup au cinéma et mon premier désir a été de devenir metteur en scène. C'est pourquoi je me suis intéressé aux acteurs avant de devenir l'un d'eux après avoir travaillé quelques années avec mon maitre Christian de Tillière. » Sa première pièce, « Grand et petit » de Botho Strauss avec Philippe Calvario date de 2005. Il constate : « Je me suis alors rendu compte à quel point le théâtre était moins stressant que le cinéma, c'est un lieu de vie où l'on prend le temps de se poser. Pour « Ordet » de Kaj Munk mis en scène par Arthur Nauzyciel avec qui j'aime travailler, on est resté un mois à la table, chose rare qui permet au texte d'infuser lentement. Quand on joue, on continue à travailler, à ajuster. J'ai repris après une pause d'un an « Mes Frères » de Pascal Rambert et j'ai pu réaliser combien notre jeu pouvait évoluer, après ce temps de sédimentation. Rien de tout cela n'existe au cinéma et je me réjouis de pouvoir privilégier le théâtre au cours des deux prochaines années ».
C'est un beau retour sur les planches pour Frédéric Pierrot qui a un riche parcours à l'écran. Impossible de citer tous les films, même les plus importants, auxquels il a participé en 35 ans de carrière. On notera cependant des fidélités à Bertrand Tavernier, Philippe Claudel ou François Ozon avec qui il a récemment tourné « Grace à Dieu ». Un film bouleversant qu'il avoue n'avoir toujours pas pu aller voir : « Je l'ai joué, avec la chance d'avoir en face de moi Bernard Verley mais en tant que spectateur, c'est trop douloureux. Mais je le verrai un jour ». Ses collaborations avec le petit écran sont tout aussi nombreuses. Tout récemment encore, on a pu le voir dans la série « En thérapie » où il incarne un psy. Marqué par la qualité exceptionnelle de l'écriture et l'intensité des tournages (une journée et demi par épisode), il reconnait avoir pu approfondir certaines questions liées à la psychothérapie qui ont beaucoup à voir avec le travail du comédien et l'incarnation par la parole.
Le théâtre est venu pour lui un peu tardivement « parce que j'étais en province dans un petit village du pays de Caux. J'ai été beaucoup au cinéma et mon premier désir a été de devenir metteur en scène. C'est pourquoi je me suis intéressé aux acteurs avant de devenir l'un d'eux après avoir travaillé quelques années avec mon maitre Christian de Tillière. » Sa première pièce, « Grand et petit » de Botho Strauss avec Philippe Calvario date de 2005. Il constate : « Je me suis alors rendu compte à quel point le théâtre était moins stressant que le cinéma, c'est un lieu de vie où l'on prend le temps de se poser. Pour « Ordet » de Kaj Munk mis en scène par Arthur Nauzyciel avec qui j'aime travailler, on est resté un mois à la table, chose rare qui permet au texte d'infuser lentement. Quand on joue, on continue à travailler, à ajuster. J'ai repris après une pause d'un an « Mes Frères » de Pascal Rambert et j'ai pu réaliser combien notre jeu pouvait évoluer, après ce temps de sédimentation. Rien de tout cela n'existe au cinéma et je me réjouis de pouvoir privilégier le théâtre au cours des deux prochaines années ».
Paru le 23/09/2022
(36 notes) THÉÂTRE DE L'ATELIER Du mardi 20 septembre au dimanche 20 novembre 2022
COMÉDIE DRAMATIQUE. Un couple d’ingénieurs nucléaires à la retraite vit quelque part au bord de la mer près d’une centrale nucléaire qui vient d’être touchée par un tsunami (on pense bien entendu à la catastrophe de Fukushima). Une collègue ingénieur qui a participé, elle aussi, à la construction des grandes centrale...
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