Interview par Philippe Escalier
Bruno Agati
dans « Mixity » au Théâtre Lepic
Tous les dimanches soirs, durant des mois, le Théâtre Lepic a fait salle comble avec « Mixity » le spectacle de cabaret créé par la compagnie du chorégraphe Bruno Agati qui aura le plaisir de le reprendre à parti du 25 septembre.
Comment et quand est née l'idée de Mixity ?
Il y a cinq ans, je fêtais mon anniversaire dans un restaurant à Montmartre avec des danseurs. Ils se sont mis à danser à la fin du repas. La patronne du restaurant étant admirative, je lui ai proposé de faire une soirée cabaret. J'ai compris que c'était ce que j'avais envie de réaliser : un mix de la danse et de la comédie, du cabaret et du théâtre d'où je viens. Après quoi nous avons fait une résidence à La Bellevilloise pendant un an, tous les mois.
Quand est arrivé le Covid, tout a été annulé. J'avais déjà dans l'idée d'acheter mon propre cabaret. Je me suis dit qu'il fallait que « Mixity » soit chez moi et que nous allions le faire aux fenêtres, les deux miennes et les 3 de ma voisine, rue des Abbesses. Nous avons imaginé un spectacle un peu hybride avec décors et lumières que le public a pu regarder depuis la rue. Je l'ai appelé « Levez Les yeux ! ». Plus tard, nous l'avons joué sur des balcons, et des mairies ont acheté le spectacle. C'est une autre façon de s'exprimer que nous utilisons toujours, à Paris ou récemment encore, lors du dernier festival d'Avignon.
Le Lepic est arrivé à quelle occasion ?
Quand Nathan Sebbagh, directeur technique du Lepic nous a vu depuis la rue et nous a dit que nous devions nous installer au théâtre. Toute l'équipe depuis deux ans réfléchissait à programmer un spectacle cabaret comme le nôtre mais sans parvenir à le trouver.
Pour vous, c'était évident d'être aussi nombreux sur scène ?
Au niveau de l'ambiance, c'est fantastique, je n'ai jamais vu ça de ma vie. L'énergie qu'ils donnent, l'engouement qu'ils ont, l'ambiance qu'il y a, c'est étonnant et digne d'une vraie famille. Pour «Levez les yeux!», j'ai agrandi la compagnie et quand nous sommes arrivés au Lepic, il me semblait difficile de dire oui à certains et non à d'autres, j'ai donc proposé de faire ce spectacle tous ensemble ! C'était fou et nous l'avons fait soutenu par le public qui a pratiquement rempli la salle à chaque représentation.
Peut-on dire que vous êtes un danseur, passé par le théâtre avant de devenir metteur en scène et chorégraphe ?
J''ai dû commencer la danse un peu sur le tard et en cachette car mes parents n'étaient pas d'accord. J'ai débuté par une formation théâtrale et je donnais des cours de danse pour la financer. J'ai tout de suite aimé transmettre. J'ai toujours préféré être chorégraphe et enseignant qu'artiste sur scène. C'est ainsi que j'ai travaillé quinze ans avec Sylvie Joly, créé « Why Not », première compagnie de jazz subventionnée ou mis en scène des spectacles au Stade de France. Avec « Mixity », c'est la première fois que je suis sur scène. J'aime fédérer, observer, rassurer et surtout aider l'artiste à donner ce qu'il possède déjà. Je m'appuie sur la personnalité de chacun sans rien imposer et en travaillant les difficultés afin de les surmonter. C'est ainsi que «Mixity» a permis à tous d'évoluer et de progresser. C'est ce qui est merveilleux !
Il y a cinq ans, je fêtais mon anniversaire dans un restaurant à Montmartre avec des danseurs. Ils se sont mis à danser à la fin du repas. La patronne du restaurant étant admirative, je lui ai proposé de faire une soirée cabaret. J'ai compris que c'était ce que j'avais envie de réaliser : un mix de la danse et de la comédie, du cabaret et du théâtre d'où je viens. Après quoi nous avons fait une résidence à La Bellevilloise pendant un an, tous les mois.
Quand est arrivé le Covid, tout a été annulé. J'avais déjà dans l'idée d'acheter mon propre cabaret. Je me suis dit qu'il fallait que « Mixity » soit chez moi et que nous allions le faire aux fenêtres, les deux miennes et les 3 de ma voisine, rue des Abbesses. Nous avons imaginé un spectacle un peu hybride avec décors et lumières que le public a pu regarder depuis la rue. Je l'ai appelé « Levez Les yeux ! ». Plus tard, nous l'avons joué sur des balcons, et des mairies ont acheté le spectacle. C'est une autre façon de s'exprimer que nous utilisons toujours, à Paris ou récemment encore, lors du dernier festival d'Avignon.
Le Lepic est arrivé à quelle occasion ?
Quand Nathan Sebbagh, directeur technique du Lepic nous a vu depuis la rue et nous a dit que nous devions nous installer au théâtre. Toute l'équipe depuis deux ans réfléchissait à programmer un spectacle cabaret comme le nôtre mais sans parvenir à le trouver.
Pour vous, c'était évident d'être aussi nombreux sur scène ?
Au niveau de l'ambiance, c'est fantastique, je n'ai jamais vu ça de ma vie. L'énergie qu'ils donnent, l'engouement qu'ils ont, l'ambiance qu'il y a, c'est étonnant et digne d'une vraie famille. Pour «Levez les yeux!», j'ai agrandi la compagnie et quand nous sommes arrivés au Lepic, il me semblait difficile de dire oui à certains et non à d'autres, j'ai donc proposé de faire ce spectacle tous ensemble ! C'était fou et nous l'avons fait soutenu par le public qui a pratiquement rempli la salle à chaque représentation.
Peut-on dire que vous êtes un danseur, passé par le théâtre avant de devenir metteur en scène et chorégraphe ?
J''ai dû commencer la danse un peu sur le tard et en cachette car mes parents n'étaient pas d'accord. J'ai débuté par une formation théâtrale et je donnais des cours de danse pour la financer. J'ai tout de suite aimé transmettre. J'ai toujours préféré être chorégraphe et enseignant qu'artiste sur scène. C'est ainsi que j'ai travaillé quinze ans avec Sylvie Joly, créé « Why Not », première compagnie de jazz subventionnée ou mis en scène des spectacles au Stade de France. Avec « Mixity », c'est la première fois que je suis sur scène. J'aime fédérer, observer, rassurer et surtout aider l'artiste à donner ce qu'il possède déjà. Je m'appuie sur la personnalité de chacun sans rien imposer et en travaillant les difficultés afin de les surmonter. C'est ainsi que «Mixity» a permis à tous d'évoluer et de progresser. C'est ce qui est merveilleux !
Paru le 26/10/2022
(35 notes) THÉÂTRE LEPIC Du dimanche 12 septembre 2021 au lundi 1 mai 2023
CABARET. Plus qu’un spectacle, une expérience. Écrite, mise en scène et chorégraphiée par Bruno Agati. Des hommes en femmes… Des femmes en hommes… Mais pas toujours… et pas seulement… Mixity, c’est un Show cabaret poétique et humoristique à la croisée du cinéma, de la comédie musicale, du concert et du thé...
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