Zoom par Philippe Escalier
Thierry Tortellier
l’art de la fougue !
Doté d'un tonus et d'un caractère peu communs, ce garçon réussit son premier passage sur la scène du Bout.
Thierry Tortiller s'est privé de vacances pour embellir les vôtres. À peine franchi le cap de la trentaine, ce sportif au comique inné a enfin laissé s'exprimer le comédien qui est en lui. Bien lui en a pris ! Rien, au demeurant, ne permet de penser qu'il fait ses tout premiers pas au café théâtre et il pourrait aisément faire croire à de longues années de métier derrière lui, tant il parvient à camper, avec une aisance déconcertante, ses personnages hauts en couleur.
La marque de fabrique de son humour maison peut se résumer dans un esprit corrosif et l'art de ridiculiser certains travers du monde actuel. Avec fraîcheur, il se glisse dans la peau du petit copain blasé et ignoble (j'ai envie de toi, mais tu vois bien que je lis !) ou du responsable de la lutte anti alcool qui pourrait concourir pour la Pinard Académy tant il est " bourré ". Il croque également un scénariste dépressif dans une belle séance d'autodérision et nous fait assister à un curieux match opposant la préhistoire et le monde moderne (l'homme de Cro-Magnon était profondément laid et la femme lui ressemblait), avant de se livrer à un irrésistible remake de " Ça se Discute ".
L'originalité des propos est incontestable, tout comme l'art avec lequel ils sont restitués. Alors, tout baigne dans le monde de Thierry Tortellier ? Forcément, il demeure, et c'est heureux, quelques petites imperfections qui s'amélioreront avec le temps, mais nous n'avons pas le cœur à pinailler. Visiblement, Thierry Tortellier a eu raison de venir tâter du one man show. Mis en scène par Stéphane Massard, il nous offre une heure de spectacle réjouissante. Avant la fin du mois, faites donc un petit crochet par le Bout, la découverte d'un jeune artiste de cette trempe est un plaisir qui ne se refuse pas !
La marque de fabrique de son humour maison peut se résumer dans un esprit corrosif et l'art de ridiculiser certains travers du monde actuel. Avec fraîcheur, il se glisse dans la peau du petit copain blasé et ignoble (j'ai envie de toi, mais tu vois bien que je lis !) ou du responsable de la lutte anti alcool qui pourrait concourir pour la Pinard Académy tant il est " bourré ". Il croque également un scénariste dépressif dans une belle séance d'autodérision et nous fait assister à un curieux match opposant la préhistoire et le monde moderne (l'homme de Cro-Magnon était profondément laid et la femme lui ressemblait), avant de se livrer à un irrésistible remake de " Ça se Discute ".
L'originalité des propos est incontestable, tout comme l'art avec lequel ils sont restitués. Alors, tout baigne dans le monde de Thierry Tortellier ? Forcément, il demeure, et c'est heureux, quelques petites imperfections qui s'amélioreront avec le temps, mais nous n'avons pas le cœur à pinailler. Visiblement, Thierry Tortellier a eu raison de venir tâter du one man show. Mis en scène par Stéphane Massard, il nous offre une heure de spectacle réjouissante. Avant la fin du mois, faites donc un petit crochet par le Bout, la découverte d'un jeune artiste de cette trempe est un plaisir qui ne se refuse pas !
Paru le 18/08/2004
THIERRY TORTELLIER CIBLE (LA) Du mardi 6 juillet au samedi 4 septembre 2004
SKETCHES. Les passéistes? Mettez-les à l'époque de Cro-Magnon! L'homme était profondément laid, la femme ressemblait à l'homme... elle était enceinte à 12 ans, grand-mère à 25, le cancer du sein c'était un luxe et, la ménopause, un rêve!
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