Interview par Manuel Piolat Soleymat
Charlotte de Turckheim
Illusions et désillusions…
La voilà de retour sur scène, aux Bouffes-Parisiens, dans un nouveau one-woman-show coécrit avec Bruno Gaccio : "On m'avait pas prévenue". Après son enfance dans "Une journée chez ma mère", sa vie professionnelle dans "Ma journée à moi", la pimpante Charlotte de Turckheim livre à présent ses expériences de femme.
aPourquoi avoir attendu huit ans pour remonter sur scène et donner une suite à "Ma journée à moi" ?
On s'était toujours dit, avec Bruno Gaccio, que nous écririons trois spectacles ensemble. C'était un peu comme un pacte d'enfants. Durant ces huit ans, chaque fois que l'on se voyait, on se rappelait à l'ordre ! Mais je crois que je n'avais pas encore assez vécu pour fournir la matière de ce spectacle-là...
Mais vous y pensiez ?
Oui, bien sûr. On peut même dire que le travail a commencé il y a huit ans. Car, à chaque fois que j'arrête un spectacle, je sais que j'en ai un autre à écrire. Ça faisait un moment que j'avais envie de parler d'amour, des hommes, de ma vie personnelle, pas forcément de ma vie privée, mais de ma vie de femme.
Comment avez-vous travaillé avec Bruno Gaccio ?
On s'est retrouvés, pendant plusieurs mois, deux ou trois fois par semaine, dans un café, et là on s'est raconté tout ce que l'on avait vécu lors de ces dernières années. On s'est parlé de nos histoires d'amour, de nos enfants..., et cela d'une façon extrêmement intime !
Ce spectacle est donc un mélange de vos expériences à tous les deux.
Exactement. Mais il y a également beaucoup de la vie des gens qui nous entourent. Tout ce que je raconte ne m'est pas forcément arrivé à moi. Comme dans Une journée chez ma mère ou Ma journée à moi, je fais intervenir de nombreux personnages.
"On m'avait pas prévenue" a un goût de "Femme au bord de la crise de nerfs", non ?
Absolument ! Au moment où le personnage principal entre sur scène, elle est franchement en crise ! Ça ne va pas bien du tout ! Car sa vie ne s'est vraiment pas passée comme prévu... Elle dresse une sorte de bilan catastrophique qui, en définitive, est extrêmement drôle !
L'amour et le couple sont vraiment au cœur de ce spectacle. Avez-vous la même vision que Bruno Gaccio des rapports homme-femme ?
Non, loin de là ! Mais dans la mesure où c'est moi qui devais monter sur scène, on a toujours privilégié mon point de vue.
Sur quoi portaient vos désaccords ?
Paradoxalement, il a une vision des hommes et du couple très négative, totalement romanesque et désespérée. Alors que moi, je n'ai pas du tout l'impression qu'il y a une opposition entre d'un côté les hommes, et de l'autre, les femmes. Je ne segmente pas le genre humain de cette façon-là. Finalement, ma façon d'envisager les rapports homme-femme est beaucoup plus moderne, bien moins conventionnelle que lui.
Vous pouvez développer ?
Dans la mesure où le modèle classique du couple a éclaté, et que nous vivons pratiquement tous dans des structures recomposées, j'en suis arrivée à me poser la question de savoir si la monogamie est vraiment la solution pour le couple.
Et à quelle conclusion en êtes-vous arrivée ?
Eh bien, je pense qu'elle ne l'est pas
forcément ! À présent, je peux tout à fait concevoir que l'on soit polygame. Ça ne me choque pas vraiment. Partant du principe que nous sommes tous des êtres très complexes, pourquoi ne pas imaginer qu'il existe une personne pour chaque facette de notre personnalité... Ça me paraît presque
illusoire de croire que quelqu'un puisse représenter l'être absolu. Si un tel être existe, il existe peut-être sous une forme fragmentée en deux ou trois personnes.
Les serments d'amour pour la vie, ce n'est donc pas votre truc...
Non, je trouve ça même complètement naïf ! Certains pensent que si l'on n'est pas capable de dire à quelqu'un "Je t'aimerai toujours", une relation n'a aucun intérêt. Moi, je crois que la seule chose que l'on puisse dire c'est "Je t'aime aujourd'hui et j'aimerais beaucoup t'aimer demain, je vais tout faire pour que cela dure". Mais on ne peut avoir aucune certitude. Quand je vois des gens se marier et se jurer amour et fidélité pour la vie, je me dis : "Oh là, là..., les pauvres, c'est pas gagné !"
En amour, quel est le meilleur gage de réussite ?
C'est justement de ne pas se projeter dans l'avenir, de ne vivre que pour aujourd'hui, ne dire oui que pour vingt-quatre heures.
Que représente, pour vous, le fait d'être seule sur scène ?
En fait, ce n'est pas un choix mais une évidence. Ces dernières années, j'aurais adoré jouer au théâtre avec d'autres comédiens parce que j'aime le côté troupe. J'ai donc cherché une pièce, mais je n'ai pas trouvé. En y réfléchissant, peut-être que finalement, ça m'arrangeait bien...
Pour quelle raison ?
Parce qu'en fin de compte, j'avais aussi envie d'être de nouveau seule sur scène. Et puis, le fait de jouer tous les soirs au théâtre est quelque chose qui engage énormément, qui mobilise votre énergie toute la journée... Pour moi qui suis une grande voyageuse, c'est à la fois un grand plaisir et quelque chose d'extrêmement contraignant. Par conséquent, pour que j'accepte de rester coincée plusieurs mois d'affilée quelque part, il faut vraiment qu'il y ait une urgence et une nécessité absolues de monter sur scène. Les pièces que j'ai lues n'éveillaient sans doute pas, en moi, ce besoin-là.
Vous auriez très bien pu confier les différents rôles du spectacle à d'autres comédiens...
C'est vrai. D'ailleurs, à l'étranger, mes spectacles sont rarement joués par une seule personne. Mais c'est vraiment pour moi une question de facilité et d'évidence. Par exemple, quand vous savez peindre, vous peignez vous-même. Trouver quelqu'un qui le ferait à votre place, c'est beaucoup plus compliqué. En ce qui me concerne, c'est la même chose. J'aurais très bien pu choisir de distribuer les rôles qui mettent en scène des personnages de copines... Mais je crois que c'est tout simplement une question de flemme. Et puis en jouant seule, je suis sûre que les répliques tombent exactement quand je le souhaite !
Quand l'envie de devenir comédienne vous est-elle venue ?
Ça s'est fait complètement par hasard. J'ai commencé par accompagner un copain qui était inscrit au cours Simon. J'y allais en simple observatrice, parce que je m'y sentais bien. Et puis, un jour, on m'a demandé de monter sur scène. Ça n'a d'ailleurs pas été brillant ! Mais, peu à peu, je me suis mise à travailler avec les autres et au bout d'un an et demi, je me suis rendu compte que j'étais toujours là. J'avais l'impression d'être arrivée chez moi. J'étais au port.
Les journalistes ont souvent donné de vous l'image d'une "rebelle aristo". Est-ce conforme à la réalité ?
La seule chose que je puisse dire, c'est que je me suis toujours sentie décalée par rapport à ma famille et mon milieu. J'ai souvent eu l'impression qu'il y avait eu un échange à la clinique, comme dans La vie est un long fleuve tranquille ! Déjà enfant, je me demandais ce que je foutais là ! Et encore aujourd'hui, même si j'adore ma famille, je me dis qu'il y a vraiment eu une erreur chromosomique quelque part !
En quoi êtes-vous différente ?
Je ne sais pas vraiment... Pour prendre un exemple : quand j'étais petite et que l'on traversait un village en voiture, tout le monde regardait la magnifique église romane qui se trouvait sur la gauche, alors que moi j'étais fascinée par les majorettes et la fête foraine sur la droite ! À l'époque, j'aurais adoré lancer le bâton à leur place !
Vous avez bien connu Coluche, qui a produit votre première pièce et écrit votre premier one-woman-show. Avez-vous ressenti, lors de votre rencontre, des a priori de sa part quant à votre milieu d'origine ?
Oui, sans doute. Mais la particularité des gens du spectacle, c'est que nous sommes tous, finalement, des dissidents par rapport à notre milieu. C'est ce qui nous réunit. Coluche était également hors norme par rapport au monde ouvrier de Montrouge d'où il venait. Si, aujourd'hui, je me sens appartenir à une famille, c'est plus à celle du spectacle qu'à celle des aristos. Je suis sûre, par exemple, que j'ai bien plus de points communs avec n'importe quel comédien qu'avec une
cousine à particule !
Hormis Coluche, quels artistes vous ont influencée ?
Il y a eu Philippe Caubert qui, sur scène, a été un grand choc pour moi. C'est lui qui m'a donné la liberté de me dire que ma vie, mes émotions, mon quotidien pouvaient intéresser le public. Au cinéma, ça a été le couple Merchant-Ivory. Quand j'ai travaillé avec eux (ndlr : Le Propriétaire, Jefferson à Paris, La fille d'un soldat ne pleure jamais), le niveau de qualité, de raffinement, d'intelligence, de culture de ces gens-là, et en même temps leur simplicité, m'ont vraiment bluffée !
Vous avez réalisé votre premier film, "Mon père, ma mère, mes frères et mes sœurs", en 1998. Souhaitez-vous à nouveau passer de l'autre côté de la caméra ?
Oui, j'ai d'ailleurs deux films en projet. Tout d'abord, Les Aristos, une comédie un peu déjantée sur l'aristocratie. Et puis, Sauvage, un film assez différent qui viendra après, parce qu'il est plus compliqué à monter. Il s'agit dune grande histoire d'amour, entre Danse avec les loups et La Leçon de piano.
Qu'est-ce qui vous a donné envie de devenir réalisatrice ?
Je conçois ça comme le prolongement de mes spectacles. Lorsqu'on a l'habitude d'être seule sur scène et de jouer plusieurs personnages, c'est un peu comme si l'on avait toujours fait de la mise en scène. Je m'en suis rendu compte lors de l'adaptation au cinéma d'Une journée chez ma mère (ndlr : réalisé par Dominique Cheminal). Dès le premier jour de tournage, je me suis aperçue que j'aurais été capable de réaliser le film. J'aurais été maladroite, bien sûr, mais je suis sûre que j'y serais arrivée.
On s'était toujours dit, avec Bruno Gaccio, que nous écririons trois spectacles ensemble. C'était un peu comme un pacte d'enfants. Durant ces huit ans, chaque fois que l'on se voyait, on se rappelait à l'ordre ! Mais je crois que je n'avais pas encore assez vécu pour fournir la matière de ce spectacle-là...
Mais vous y pensiez ?
Oui, bien sûr. On peut même dire que le travail a commencé il y a huit ans. Car, à chaque fois que j'arrête un spectacle, je sais que j'en ai un autre à écrire. Ça faisait un moment que j'avais envie de parler d'amour, des hommes, de ma vie personnelle, pas forcément de ma vie privée, mais de ma vie de femme.
Comment avez-vous travaillé avec Bruno Gaccio ?
On s'est retrouvés, pendant plusieurs mois, deux ou trois fois par semaine, dans un café, et là on s'est raconté tout ce que l'on avait vécu lors de ces dernières années. On s'est parlé de nos histoires d'amour, de nos enfants..., et cela d'une façon extrêmement intime !
Ce spectacle est donc un mélange de vos expériences à tous les deux.
Exactement. Mais il y a également beaucoup de la vie des gens qui nous entourent. Tout ce que je raconte ne m'est pas forcément arrivé à moi. Comme dans Une journée chez ma mère ou Ma journée à moi, je fais intervenir de nombreux personnages.
"On m'avait pas prévenue" a un goût de "Femme au bord de la crise de nerfs", non ?
Absolument ! Au moment où le personnage principal entre sur scène, elle est franchement en crise ! Ça ne va pas bien du tout ! Car sa vie ne s'est vraiment pas passée comme prévu... Elle dresse une sorte de bilan catastrophique qui, en définitive, est extrêmement drôle !
L'amour et le couple sont vraiment au cœur de ce spectacle. Avez-vous la même vision que Bruno Gaccio des rapports homme-femme ?
Non, loin de là ! Mais dans la mesure où c'est moi qui devais monter sur scène, on a toujours privilégié mon point de vue.
Sur quoi portaient vos désaccords ?
Paradoxalement, il a une vision des hommes et du couple très négative, totalement romanesque et désespérée. Alors que moi, je n'ai pas du tout l'impression qu'il y a une opposition entre d'un côté les hommes, et de l'autre, les femmes. Je ne segmente pas le genre humain de cette façon-là. Finalement, ma façon d'envisager les rapports homme-femme est beaucoup plus moderne, bien moins conventionnelle que lui.
Vous pouvez développer ?
Dans la mesure où le modèle classique du couple a éclaté, et que nous vivons pratiquement tous dans des structures recomposées, j'en suis arrivée à me poser la question de savoir si la monogamie est vraiment la solution pour le couple.
Et à quelle conclusion en êtes-vous arrivée ?
Eh bien, je pense qu'elle ne l'est pas
forcément ! À présent, je peux tout à fait concevoir que l'on soit polygame. Ça ne me choque pas vraiment. Partant du principe que nous sommes tous des êtres très complexes, pourquoi ne pas imaginer qu'il existe une personne pour chaque facette de notre personnalité... Ça me paraît presque
illusoire de croire que quelqu'un puisse représenter l'être absolu. Si un tel être existe, il existe peut-être sous une forme fragmentée en deux ou trois personnes.
Les serments d'amour pour la vie, ce n'est donc pas votre truc...
Non, je trouve ça même complètement naïf ! Certains pensent que si l'on n'est pas capable de dire à quelqu'un "Je t'aimerai toujours", une relation n'a aucun intérêt. Moi, je crois que la seule chose que l'on puisse dire c'est "Je t'aime aujourd'hui et j'aimerais beaucoup t'aimer demain, je vais tout faire pour que cela dure". Mais on ne peut avoir aucune certitude. Quand je vois des gens se marier et se jurer amour et fidélité pour la vie, je me dis : "Oh là, là..., les pauvres, c'est pas gagné !"
En amour, quel est le meilleur gage de réussite ?
C'est justement de ne pas se projeter dans l'avenir, de ne vivre que pour aujourd'hui, ne dire oui que pour vingt-quatre heures.
Que représente, pour vous, le fait d'être seule sur scène ?
En fait, ce n'est pas un choix mais une évidence. Ces dernières années, j'aurais adoré jouer au théâtre avec d'autres comédiens parce que j'aime le côté troupe. J'ai donc cherché une pièce, mais je n'ai pas trouvé. En y réfléchissant, peut-être que finalement, ça m'arrangeait bien...
Pour quelle raison ?
Parce qu'en fin de compte, j'avais aussi envie d'être de nouveau seule sur scène. Et puis, le fait de jouer tous les soirs au théâtre est quelque chose qui engage énormément, qui mobilise votre énergie toute la journée... Pour moi qui suis une grande voyageuse, c'est à la fois un grand plaisir et quelque chose d'extrêmement contraignant. Par conséquent, pour que j'accepte de rester coincée plusieurs mois d'affilée quelque part, il faut vraiment qu'il y ait une urgence et une nécessité absolues de monter sur scène. Les pièces que j'ai lues n'éveillaient sans doute pas, en moi, ce besoin-là.
Vous auriez très bien pu confier les différents rôles du spectacle à d'autres comédiens...
C'est vrai. D'ailleurs, à l'étranger, mes spectacles sont rarement joués par une seule personne. Mais c'est vraiment pour moi une question de facilité et d'évidence. Par exemple, quand vous savez peindre, vous peignez vous-même. Trouver quelqu'un qui le ferait à votre place, c'est beaucoup plus compliqué. En ce qui me concerne, c'est la même chose. J'aurais très bien pu choisir de distribuer les rôles qui mettent en scène des personnages de copines... Mais je crois que c'est tout simplement une question de flemme. Et puis en jouant seule, je suis sûre que les répliques tombent exactement quand je le souhaite !
Quand l'envie de devenir comédienne vous est-elle venue ?
Ça s'est fait complètement par hasard. J'ai commencé par accompagner un copain qui était inscrit au cours Simon. J'y allais en simple observatrice, parce que je m'y sentais bien. Et puis, un jour, on m'a demandé de monter sur scène. Ça n'a d'ailleurs pas été brillant ! Mais, peu à peu, je me suis mise à travailler avec les autres et au bout d'un an et demi, je me suis rendu compte que j'étais toujours là. J'avais l'impression d'être arrivée chez moi. J'étais au port.
Les journalistes ont souvent donné de vous l'image d'une "rebelle aristo". Est-ce conforme à la réalité ?
La seule chose que je puisse dire, c'est que je me suis toujours sentie décalée par rapport à ma famille et mon milieu. J'ai souvent eu l'impression qu'il y avait eu un échange à la clinique, comme dans La vie est un long fleuve tranquille ! Déjà enfant, je me demandais ce que je foutais là ! Et encore aujourd'hui, même si j'adore ma famille, je me dis qu'il y a vraiment eu une erreur chromosomique quelque part !
En quoi êtes-vous différente ?
Je ne sais pas vraiment... Pour prendre un exemple : quand j'étais petite et que l'on traversait un village en voiture, tout le monde regardait la magnifique église romane qui se trouvait sur la gauche, alors que moi j'étais fascinée par les majorettes et la fête foraine sur la droite ! À l'époque, j'aurais adoré lancer le bâton à leur place !
Vous avez bien connu Coluche, qui a produit votre première pièce et écrit votre premier one-woman-show. Avez-vous ressenti, lors de votre rencontre, des a priori de sa part quant à votre milieu d'origine ?
Oui, sans doute. Mais la particularité des gens du spectacle, c'est que nous sommes tous, finalement, des dissidents par rapport à notre milieu. C'est ce qui nous réunit. Coluche était également hors norme par rapport au monde ouvrier de Montrouge d'où il venait. Si, aujourd'hui, je me sens appartenir à une famille, c'est plus à celle du spectacle qu'à celle des aristos. Je suis sûre, par exemple, que j'ai bien plus de points communs avec n'importe quel comédien qu'avec une
cousine à particule !
Hormis Coluche, quels artistes vous ont influencée ?
Il y a eu Philippe Caubert qui, sur scène, a été un grand choc pour moi. C'est lui qui m'a donné la liberté de me dire que ma vie, mes émotions, mon quotidien pouvaient intéresser le public. Au cinéma, ça a été le couple Merchant-Ivory. Quand j'ai travaillé avec eux (ndlr : Le Propriétaire, Jefferson à Paris, La fille d'un soldat ne pleure jamais), le niveau de qualité, de raffinement, d'intelligence, de culture de ces gens-là, et en même temps leur simplicité, m'ont vraiment bluffée !
Vous avez réalisé votre premier film, "Mon père, ma mère, mes frères et mes sœurs", en 1998. Souhaitez-vous à nouveau passer de l'autre côté de la caméra ?
Oui, j'ai d'ailleurs deux films en projet. Tout d'abord, Les Aristos, une comédie un peu déjantée sur l'aristocratie. Et puis, Sauvage, un film assez différent qui viendra après, parce qu'il est plus compliqué à monter. Il s'agit dune grande histoire d'amour, entre Danse avec les loups et La Leçon de piano.
Qu'est-ce qui vous a donné envie de devenir réalisatrice ?
Je conçois ça comme le prolongement de mes spectacles. Lorsqu'on a l'habitude d'être seule sur scène et de jouer plusieurs personnages, c'est un peu comme si l'on avait toujours fait de la mise en scène. Je m'en suis rendu compte lors de l'adaptation au cinéma d'Une journée chez ma mère (ndlr : réalisé par Dominique Cheminal). Dès le premier jour de tournage, je me suis aperçue que j'aurais été capable de réaliser le film. J'aurais été maladroite, bien sûr, mais je suis sûre que j'y serais arrivée.
Paru le 15/09/2004
CHARLOTTE DE TURCKHEIM THÉÂTRE DES BOUFFES-PARISIENS Du mardi 14 septembre 2004 au samedi 8 janvier 2005
COMÉDIE. La vie, la mort, la coiffure... et une foule d'autres choses encore...
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