Un vieil aristocrate de Padoue s'apprête à marier Bianca sa douce et aimante cadette. Mais pour se faire, il entend que son aînée, Catarina trouve d'abord un époux. Or, la tâche s'avère des plus compliquées. Catarina, rebelle née, affiche un caractère si tranchée que son père n'hésite pas à lancer à son futur gendre « Je vous envoie ma fille, courage ! ». Petruchio, un parfait macho qui a grand besoin d'argent, s'est en effet proposé d'épouser l'acariâtre célibataire, séduit par sa dot considérable et se fait fort de dompter la diablesse.

Frédérique Lazarini, en grande amoureuse du cinéma, a résolu de rendre la pièce plus vivante que jamais. Tout se passe dans l'Italie des années 50, sur une place autour d'un cinéma ambulant. Le spectateur va assister au déroulé de la comédie sur scène mais aussi sur écran et la commedia dell'arte se marie à la comédie italienne de la grande époque, incarnée par l'acteur napolitain Toto. Frédérique Lazarini a fort judicieusement contourné une fin passablement misogyne pour rendre à l'héroïne sa dimension de femme libre. L'on adhère plutôt deux fois qu'une à cette vision séduisante d'autant que la distribution ne prête le flanc à aucune critique. Alix Benezech dans le rôle titre et Cédric Colas forment un couple qui dysfonctionne merveilleusement. Hugo Givort, Bernard Malaterre et Guillaume Veyre complètent parfaitement la distribution d'une production dont le succès, depuis 2020, ne s'est ja