Interview par Frédéric Maurice
Jean-Jacques Vanier
L’humour poète-poète !
Comédien touche-à-tout, alternant la scène en solo,
le cinéma et parfois la radio, Jean-Jacques Vanier revient sur la scène de l'Européen avec "À part ça, la vie est belle". Après avoir interprété un personnage qui tentait de gagner en aisance dans l'existence avec "L'Envol du pingouin", il explore à présent les mystères de la vie après la mort. Pour rire !
le cinéma et parfois la radio, Jean-Jacques Vanier revient sur la scène de l'Européen avec "À part ça, la vie est belle". Après avoir interprété un personnage qui tentait de gagner en aisance dans l'existence avec "L'Envol du pingouin", il explore à présent les mystères de la vie après la mort. Pour rire !
Le titre de votre one-man-show s'intitule "À part ça, la vie est belle ?". Et pourtant, vous parlez de la mort. C'est dur comme thème de spectacle comique.
C'est une manière de souligner que la vie est belle et forte, mais parcourue d'embûches. C'est en fait l'histoire de quatre amis qui ont décidé de se faire une promesse. Le premier qui meurt doit envoyer des signes aux autres pour leur dire comment c'est l'au-delà. Mais je ne veux pas en dire plus. Je veux que le public soit surpris par la totalité du spectacle.
Il y a, dans vos one-man-shows, une forme de poésie.
C'est difficile de s'autoproclamer poète. J'essaie d'abord de raconter des histoires drôles et jolies.
La presse vous a inventé
une filiation avec Raymond Devos et Pierre Desproges. Qu'en pensez-vous ?
Je ne trouve pas cela parfaitement exact, mais nous avons la même volonté de faire des spectacles exigeants.
Pourtant, en coécrivant vos spectacles avec François Rollin, on sent bien une fibre surréaliste qui vous est commune.
Nous aimons tous les deux raconter une histoire avec une manière très personnelle de regarder la vie et les gens. Nous nous sommes rencontrés en 1990 en Avignon, et nous avons assez rapidement eu le sentiment que nous pouvions être complémentaires.
Que possède-t-il qui fait défaut ?
Il a une vision très précise de ce que peut être un spectacle, alors que moi je patauge.
Généralement, une fois que j'ai bien pataugé, il me lance une bouée pour me sauver. C'est vrai que pour écrire, je mets quand même deux ans. Mais, ce qui nous rassemble surtout, c'est le même sens du drôle - plus que le sens du comique - que nous partageons. Le public me suit assez bien dans cet univers. Depuis L'Envol du pingouin (son dernier spectacle, ndlr), j'ai pu remarquer que certains revenaient plusieurs fois et faisaient venir leurs amis.
Quelle est votre définition du "drôle" ?
Pour faire rire, j'ai besoin d'être touché par ce que je raconte et que les gens le soient aussi. Mais attention, dans le drôle il doit aussi y avoir des moments de légèreté. C'est une alchimie assez inexplicable.
Et vous, qu'est-ce qui vous fait rire ?
En général, ce sont les "vieux clowns". J'entends par-là les Chaplin, Bourvil... Oui, j'aime vraiment Bourvil. C'est le plus fort avec son mélange de drôlerie et de tendresse.
Vous avez également eu une période radio. Vous étiez sur France Inter dans la bande à Ruquier...
C'était une belle aventure avec une belle équipe. Je réalisais des chroniques. J'adorais cet exercice de la page d'écriture. Je n'ai pas suivi Ruquier sur Europe, parce que son émission est dans un esprit talk-show qui me correspond moins.
C'est une manière de souligner que la vie est belle et forte, mais parcourue d'embûches. C'est en fait l'histoire de quatre amis qui ont décidé de se faire une promesse. Le premier qui meurt doit envoyer des signes aux autres pour leur dire comment c'est l'au-delà. Mais je ne veux pas en dire plus. Je veux que le public soit surpris par la totalité du spectacle.
Il y a, dans vos one-man-shows, une forme de poésie.
C'est difficile de s'autoproclamer poète. J'essaie d'abord de raconter des histoires drôles et jolies.
La presse vous a inventé
une filiation avec Raymond Devos et Pierre Desproges. Qu'en pensez-vous ?
Je ne trouve pas cela parfaitement exact, mais nous avons la même volonté de faire des spectacles exigeants.
Pourtant, en coécrivant vos spectacles avec François Rollin, on sent bien une fibre surréaliste qui vous est commune.
Nous aimons tous les deux raconter une histoire avec une manière très personnelle de regarder la vie et les gens. Nous nous sommes rencontrés en 1990 en Avignon, et nous avons assez rapidement eu le sentiment que nous pouvions être complémentaires.
Que possède-t-il qui fait défaut ?
Il a une vision très précise de ce que peut être un spectacle, alors que moi je patauge.
Généralement, une fois que j'ai bien pataugé, il me lance une bouée pour me sauver. C'est vrai que pour écrire, je mets quand même deux ans. Mais, ce qui nous rassemble surtout, c'est le même sens du drôle - plus que le sens du comique - que nous partageons. Le public me suit assez bien dans cet univers. Depuis L'Envol du pingouin (son dernier spectacle, ndlr), j'ai pu remarquer que certains revenaient plusieurs fois et faisaient venir leurs amis.
Quelle est votre définition du "drôle" ?
Pour faire rire, j'ai besoin d'être touché par ce que je raconte et que les gens le soient aussi. Mais attention, dans le drôle il doit aussi y avoir des moments de légèreté. C'est une alchimie assez inexplicable.
Et vous, qu'est-ce qui vous fait rire ?
En général, ce sont les "vieux clowns". J'entends par-là les Chaplin, Bourvil... Oui, j'aime vraiment Bourvil. C'est le plus fort avec son mélange de drôlerie et de tendresse.
Vous avez également eu une période radio. Vous étiez sur France Inter dans la bande à Ruquier...
C'était une belle aventure avec une belle équipe. Je réalisais des chroniques. J'adorais cet exercice de la page d'écriture. Je n'ai pas suivi Ruquier sur Europe, parce que son émission est dans un esprit talk-show qui me correspond moins.
Paru le 15/09/2004
JEAN-JACQUES VANIER THÉÂTRE DE L'EUROPÉEN Du mardi 27 avril 2004 au samedi 15 janvier 2005
SKETCHES. Vanier étant étiqueté "humoriste", on rit beaucoup, cela va de soi. Mais le rire (parfois le fou rire) qu'il déclenche ne doit rien à la dérision, ni même à cet humour qu'on nous vend comme la "politesse du désespoir". Vanier n'a pas l'air désespéré. Ni même énervé, et encore moins amer. Seulement...
|