Interview par Philippe Escalier
Thomas Poitevin
l’amour est mon seul sujet
Avec « Thomas joue ses perruques », Thomas Poitevin sera à l'affiche du Théâtre du Rond-Point à partir du 2 février 2023. Il nous a parlé de ce spectacle original et atypique faisant les délices d'un public toujours plus large.
Comment est née cette idée de spectacle ?
J'ai rencontré Hélène François au conservatoire du Xe. J'ai joué dans sa première mise en scène, nous sommes amis et nous travaillons souvent ensemble. En 2017, je jouais « Les Désespérés ne manquent pas de panache » que nous avons co-écrit et où déjà Hélène me dirigeait. Après quoi, je me suis dit que j'allais pouvoir continuer ce travail particulier des portraits humoristiques, mais en ligne cette fois. Instagram m'a servi de labo. Il a fallu choisir un thème, comme pour une collection de couture. J'aime beaucoup les perruques, j'ai trouvé que c'était un motif drôle et intéressant. La page a eu du succès, ce qui nous a permis d'en faire un spectacle avec le Théâtre-Senart.
Quand l'avez-vous créé ?
En septembre 2021 au Théâtre-Senart qui est mon producteur délégué. Je vis une très belle aventure avec Jean-Michel Puiffe et Caroline Simpson qui le dirigent et qui sont à la fois très pros et très humains ! J'ai beaucoup de chance !
Quel est le fil rouge de ce spectacle à sketchs et quelles ont été vos sources d'inspiration ?
Je dirais que ce sont les problématiques autour de l'amour. L'amour sous toutes ses formes, de son métier, de l'autre, de sa famille. Maintenant quand j'écris, ce n'est pas avec un projet dramaturgique précis, je peux partir de gens que je croise, d'une façon de parler ou d'une réplique qui me fait rire. Je peux aussi créer un personnage à partir d'un thème ou de ce que je lis, j'apprécie beaucoup la littérature et j'aime écrire, mes personnages sont très verbeux. J'ai toujours eu envie de faire rire. Et puis un jour c'est ce que j'ai fait, inspiré par Caubère, Muriel Robin qui est quelqu'un qui m'a aidé à vivre avec ses spectacles, Élie Kakou, Sylvie Joly, mais aussi des artistes humoristes anglais comme Catherine Tate ou Jennifer Saunders et Dawn French que j'adorais regarder quand j'étais plus jeune.
Comment ressentez-vous les réactions du public et comment vous y adaptez-vous ?
La part du public est énorme. Déjà, il y a le régisseur qui joue avec moi car je parle à des voix (enregistrées). Le jeu avec le public est un grand bonheur, je le ressens comme une personne qui m'écoute et me répond. Le spectacle s'affine et se construit avec eux. Je comprends des choses grâce à ses réactions : comment faire sonner telle ou telle phrase, comment l'envoyer, c'est cette sensation magnifique, introuvable ailleurs. Voilà pourquoi je suis toujours enthousiaste quand je monte sur scène.
Ce seul en scène vous laisse-t-il loisir de faire autre chose ?
Ce spectacle m'accapare, j'ai besoin d'y penser tout le temps, de pouvoir le modifier à la marge, c'est vraiment une matière vivante. Pourtant, depuis quelques mois, j'ai la chance de tourner dans la série américaine « New Look » qui retrace la vie de Christian Dior dans laquelle je joue le rôle de Pierre Balmain pour une diffusion fin 2023 sur la chaine Apple+
J'ai rencontré Hélène François au conservatoire du Xe. J'ai joué dans sa première mise en scène, nous sommes amis et nous travaillons souvent ensemble. En 2017, je jouais « Les Désespérés ne manquent pas de panache » que nous avons co-écrit et où déjà Hélène me dirigeait. Après quoi, je me suis dit que j'allais pouvoir continuer ce travail particulier des portraits humoristiques, mais en ligne cette fois. Instagram m'a servi de labo. Il a fallu choisir un thème, comme pour une collection de couture. J'aime beaucoup les perruques, j'ai trouvé que c'était un motif drôle et intéressant. La page a eu du succès, ce qui nous a permis d'en faire un spectacle avec le Théâtre-Senart.
Quand l'avez-vous créé ?
En septembre 2021 au Théâtre-Senart qui est mon producteur délégué. Je vis une très belle aventure avec Jean-Michel Puiffe et Caroline Simpson qui le dirigent et qui sont à la fois très pros et très humains ! J'ai beaucoup de chance !
Quel est le fil rouge de ce spectacle à sketchs et quelles ont été vos sources d'inspiration ?
Je dirais que ce sont les problématiques autour de l'amour. L'amour sous toutes ses formes, de son métier, de l'autre, de sa famille. Maintenant quand j'écris, ce n'est pas avec un projet dramaturgique précis, je peux partir de gens que je croise, d'une façon de parler ou d'une réplique qui me fait rire. Je peux aussi créer un personnage à partir d'un thème ou de ce que je lis, j'apprécie beaucoup la littérature et j'aime écrire, mes personnages sont très verbeux. J'ai toujours eu envie de faire rire. Et puis un jour c'est ce que j'ai fait, inspiré par Caubère, Muriel Robin qui est quelqu'un qui m'a aidé à vivre avec ses spectacles, Élie Kakou, Sylvie Joly, mais aussi des artistes humoristes anglais comme Catherine Tate ou Jennifer Saunders et Dawn French que j'adorais regarder quand j'étais plus jeune.
Comment ressentez-vous les réactions du public et comment vous y adaptez-vous ?
La part du public est énorme. Déjà, il y a le régisseur qui joue avec moi car je parle à des voix (enregistrées). Le jeu avec le public est un grand bonheur, je le ressens comme une personne qui m'écoute et me répond. Le spectacle s'affine et se construit avec eux. Je comprends des choses grâce à ses réactions : comment faire sonner telle ou telle phrase, comment l'envoyer, c'est cette sensation magnifique, introuvable ailleurs. Voilà pourquoi je suis toujours enthousiaste quand je monte sur scène.
Ce seul en scène vous laisse-t-il loisir de faire autre chose ?
Ce spectacle m'accapare, j'ai besoin d'y penser tout le temps, de pouvoir le modifier à la marge, c'est vraiment une matière vivante. Pourtant, depuis quelques mois, j'ai la chance de tourner dans la série américaine « New Look » qui retrace la vie de Christian Dior dans laquelle je joue le rôle de Pierre Balmain pour une diffusion fin 2023 sur la chaine Apple+
Paru le 25/01/2023
(51 notes) THÉÂTRE DU ROND-POINT Du mercredi 10 novembre 2021 au samedi 18 février 2023
SEUL-E EN SCÈNE. Auteur et génial explorateur de la comédie humaine, Thomas Poitevin déploie une galerie de portraits tragiques et tendres, hommes et femmes sous perruques, en proie à la catastrophe ordinaire d’exister. Défilent dans une anthologie de micro-fictions : une agente immobilière germanopratine à la dér...
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