Zoom par Louis Bertholdy
C’est bientôt fini
Gabriel Donzelli à la Comédie des 3 Bornes
Pendant notre petite enfance, nous nous sommes tous vus diagnostiquer des otites, conjonctivites et autres maladies infantiles communes... Lui, c'était un cancer. Jeune homme dont le parcours et le combat des parents contre la fatalité de la maladie furent racontés en 2010 dans le film "La guerre est déclarée", il s'empare aujourd'hui de son histoire et la transmet en personne, dans un seul en scène audacieux et émouvant.
Sincère, le coeur lourd mais en paix avec lui-même, Gabriel Donzelli entre sur scène et il a les cartes en main pour plomber l'ambiance : dès ses premières années sur terre, on lui diagnostique une tumeur au cerveau qui plongera les vingt premières années de sa vie dans un tourbillon de difficultés, incompréhensions, échecs et surtout de solitude, malgré l'accompagnement. Ce cancer, partie intégrante de sa personne qu'il n'a pas peur de nommer, il s'en est aujourd'hui débarrassé et en a fait une véritable source d'énergie malgré les séquelles qu'il en garde, aussi bien physiques que psychologiques. Avec une sagesse et un recul bluffants, il s'adresse à sa tumeur, l'intruse qui a partagé son corps pendant presque toute sa vie ; il évoque les réactions et relations avec ses parents, qui ont eux aussi pu partager leurs expériences et points de vue (parfois bien différents de ceux de Gabriel) à travers le film dans lequel ils jouent leurs propres rôles.
C'est ainsi que le rescapé d'une enfance bouleversée par les problèmes de développement physiques, mentaux, mais aussi familiaux et relationnels, fier et rayonnant malgré ce vécu hors norme, nous conte son histoire avec une approche inattendue.
Gabriel plonge son public dans un univers absurde et auto-dérisoire et brise de manière naturelle le 4ème mur dès le commencement du spectacle, avec comme mots d'ordre l'humour et la sincérité. Règne alors une atmosphère bienveillante et décomplexée, qui permet au comédien, ou plutôt au rescapé, d'exposer les moments les plus marquants de son histoire avec une émotion débordante dont les pics incisifs ne manqueront pas de déclencher une petite larme aux plus sensibles et empathiques spectateurs. De ses souvenirs impérissables des trajets en voiture vers l'hôpital à ses expériences amoureuses et sexuelles, bouleversées par une puberté déréglée, en passant par ses difficultés relationnelles et amicales et son sentiment de culpabilité immense, c'est un Donzelli pourtant pétillant qui raconte sans complexes et avec une sincérité déroutante sa traversée de l'enfance, de l'adolescence et son passage à l'âge adulte, rythmés par la solitude et la routine médicale.
En nous emportant dans ses délires et poussant l'auto-dérision à son paroxysme avec un humour franc et sans complexes, Gabriel Donzelli livre un spectacle profond et singulier qui fait de son vécu une force, et laisse la salle en admiration pour sa capacité à rebondir avec tant d'énergie et d'allégresse après une telle expérience.
Un artiste talentueux et prometteur à suivre, qui reprendra son fabuleux seul en scène co-écrit avec Timothé Fiorini et mis en scène par Valentine Catzéflis au Petit Palais des Glaces à la rentrée de septembre. C'estbientôt PAS fini !
C'est ainsi que le rescapé d'une enfance bouleversée par les problèmes de développement physiques, mentaux, mais aussi familiaux et relationnels, fier et rayonnant malgré ce vécu hors norme, nous conte son histoire avec une approche inattendue.
Gabriel plonge son public dans un univers absurde et auto-dérisoire et brise de manière naturelle le 4ème mur dès le commencement du spectacle, avec comme mots d'ordre l'humour et la sincérité. Règne alors une atmosphère bienveillante et décomplexée, qui permet au comédien, ou plutôt au rescapé, d'exposer les moments les plus marquants de son histoire avec une émotion débordante dont les pics incisifs ne manqueront pas de déclencher une petite larme aux plus sensibles et empathiques spectateurs. De ses souvenirs impérissables des trajets en voiture vers l'hôpital à ses expériences amoureuses et sexuelles, bouleversées par une puberté déréglée, en passant par ses difficultés relationnelles et amicales et son sentiment de culpabilité immense, c'est un Donzelli pourtant pétillant qui raconte sans complexes et avec une sincérité déroutante sa traversée de l'enfance, de l'adolescence et son passage à l'âge adulte, rythmés par la solitude et la routine médicale.
En nous emportant dans ses délires et poussant l'auto-dérision à son paroxysme avec un humour franc et sans complexes, Gabriel Donzelli livre un spectacle profond et singulier qui fait de son vécu une force, et laisse la salle en admiration pour sa capacité à rebondir avec tant d'énergie et d'allégresse après une telle expérience.
Un artiste talentueux et prometteur à suivre, qui reprendra son fabuleux seul en scène co-écrit avec Timothé Fiorini et mis en scène par Valentine Catzéflis au Petit Palais des Glaces à la rentrée de septembre. C'est
Paru le 25/07/2023
(7 notes) COMÉDIE DES TROIS BORNES Du jeudi 22 juin au jeudi 24 août 2023
ONE (WO)MAN SHOW. "C'est bientôt fini", retrace le parcours singulier et personnel ayant comme point de départ un traumatisme d'enfance. À travers un récit mêlant absurde, humour et sérieux, il vous raconte son aventure.
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