À l'âge d'un an, les médecins lui découvrent un cancer du cerveau. Pendant plusieurs années, un traitement lourd va permettre de venir à bout de cet ennemi de l'intérieur. « Problème, je m'en suis sorti » lance pourtant l'artiste avant d'énumérer les nombreuses séquelles, plus ou moins visibles, avec lesquelles il doit vivre. Il lui faudra toute l'énergie dont il est capable pour les surmonter et, en particulier, pour terrasser cette solitude à laquelle son état l'a longtemps condamné.

Plein d'énergie, Gabriel Donzelli bondit sur scène et se déchaine sur une musique entrainante, avant de planter le décor. L'esprit n'est plus à la fête, l'auditoire se demande où l'on va le mener. Commence alors ce récit, d'autant plus touchant qu'il est autobiographique, faisant passer le spectateur du rire à l'écoute attentive teintée d'empathie. Gabriel Donzelli, mis en scène par Valentine Catzéflis, tout en donnant vie à plusieurs personnages, revient sur une série de moments personnels, familiaux, médicaux et parvient à alterner le rire et le sérieux. C'est ici que se situait le défi : il est relevé haut la main.

L'on ne peut que se féliciter que le héros de cette histoire, racontée par sa mère en 2011 dans le film « La guerre est déclarée », ait décidé de s'en emparer à son tour, continuant ainsi un long et méritant travail de reconstruction mais avec cette fois, les armes plus douces mais toutes aussi efficaces, du partage et de l'humour.