Interview par Philippe Escalier
Antonia de Rendinger
Dans le cadre d'une grande tournée, Antonia de Rendinger revient à Paris avec "Scènes de corps et d'esprit" et s'installe pour sept mardis exceptionnels à l'Européen entre novembre et décembre. Rencontre avec une artiste qui a su séduire avec son style et sa personnalité.
Comment avez-vous écrit ce quatrième seul en scène ?
Je suis inspirée par l'air du temps et ce que je vis. Je suis mère de deux adolescentes. Avec elles, je vois arriver des idées fortes comme l'écologie ou les questions de genre qui sont de grands coups de pied dans la fourmilière. Mon écriture se fait de façon très vivante, en grande partie à base d'improvisation. C'est naturel, intuitif, instinctif avec beaucoup de sujets autour du relationnel, l'humour consistant à traiter les sujets graves avec légèreté. Je pense que le public vient me voir pour ma truculence, mon exubérance, mon côté burlesque et clownesque. Et quels que soient les sujets, je tiens à ce que mes spectacles soient lumineux et gais !
En toute liberté ?
Je me pose des limites mais elles existent déjà dans ma vie. Je suis respectueuse de la sensibilité des autres. Après, ce sont mes personnages qui parlent, je peux leur faire dire ce que je veux, c'est ma manière de critiquer la société. Cette idée que l'on ne pourrait plus dire ce que l'on veut, je n'y souscris pas. Sur scène, contrairement aux réseaux sociaux, le direct, la proximité avec le public fait que l'on dispose d'une grande liberté.
J'imagine que la scène reste votre domaine préféré ?
Oui ! Si j'ai la chance de pouvoir panacher, faire du cinéma et de la fiction pour la télé, des voix pour Arte, le plus galvanisant, parce qu'il s'installe une vérité entre le public et soi, c'est la scène. Pour moi qui aime les sensations fortes, il n'y a rien de mieux !
Vous avez un CV universitaire assez édifiant. N'avez-vous jamais hésité quant au choix de votre parcours ?
J'ai découvert l'improvisation théâtrale en 2e année de Lettres modernes. Quand je suis sortie de mon premier atelier, j'ai su que ma vie ne serait plus jamais la même. J'ai trouvé tellement de plaisir et de satisfaction avec l'impro que j'ai eu le sentiment de quelque chose d'inventé pour moi ! J'ai continué mes études pour rassurer mes parents. Ceci dit, j'ai toujours su que je voulais faire ce métier, alors même que je grandissais dans une toute petite ville où rien ne me prédestinait à faire du théâtre.
Tout marche bien pour vous. Que pourrait-on vous souhaiter de plus ?
J'ai des projets d'émission télé de divertissement dans les cartons avec TF1 et Canal. Je suis toujours dans "Piquantes", l'émission de Nicole Ferroni sur Teva. Ce qui pourrait me manquer aujourd'hui, c'est un joli rôle au cinéma.
Pour finir, un mot personnel : comment vos filles regardent-elles votre travail ?
Mes deux filles sont deux artistes en devenir, l'une va se consacrer à la chanson et l'autre au théâtre. Avec un papa musicien, la pomme n'est pas tombée bien loin de l'arbre. Je pense qu'elles ont un regard bienveillant sur ce que je fais, ce qui ne les empêche pas de me recadrer parfois, notamment quand j'imite des ados. Et ce qui est touchant, c'est quand elles rentrent en me disant que leurs amies ont aimé me voir à la télé, ce qui leur permet de relativiser les moments d'absence que mon métier leur impose.
Je suis inspirée par l'air du temps et ce que je vis. Je suis mère de deux adolescentes. Avec elles, je vois arriver des idées fortes comme l'écologie ou les questions de genre qui sont de grands coups de pied dans la fourmilière. Mon écriture se fait de façon très vivante, en grande partie à base d'improvisation. C'est naturel, intuitif, instinctif avec beaucoup de sujets autour du relationnel, l'humour consistant à traiter les sujets graves avec légèreté. Je pense que le public vient me voir pour ma truculence, mon exubérance, mon côté burlesque et clownesque. Et quels que soient les sujets, je tiens à ce que mes spectacles soient lumineux et gais !
En toute liberté ?
Je me pose des limites mais elles existent déjà dans ma vie. Je suis respectueuse de la sensibilité des autres. Après, ce sont mes personnages qui parlent, je peux leur faire dire ce que je veux, c'est ma manière de critiquer la société. Cette idée que l'on ne pourrait plus dire ce que l'on veut, je n'y souscris pas. Sur scène, contrairement aux réseaux sociaux, le direct, la proximité avec le public fait que l'on dispose d'une grande liberté.
J'imagine que la scène reste votre domaine préféré ?
Oui ! Si j'ai la chance de pouvoir panacher, faire du cinéma et de la fiction pour la télé, des voix pour Arte, le plus galvanisant, parce qu'il s'installe une vérité entre le public et soi, c'est la scène. Pour moi qui aime les sensations fortes, il n'y a rien de mieux !
Vous avez un CV universitaire assez édifiant. N'avez-vous jamais hésité quant au choix de votre parcours ?
J'ai découvert l'improvisation théâtrale en 2e année de Lettres modernes. Quand je suis sortie de mon premier atelier, j'ai su que ma vie ne serait plus jamais la même. J'ai trouvé tellement de plaisir et de satisfaction avec l'impro que j'ai eu le sentiment de quelque chose d'inventé pour moi ! J'ai continué mes études pour rassurer mes parents. Ceci dit, j'ai toujours su que je voulais faire ce métier, alors même que je grandissais dans une toute petite ville où rien ne me prédestinait à faire du théâtre.
Tout marche bien pour vous. Que pourrait-on vous souhaiter de plus ?
J'ai des projets d'émission télé de divertissement dans les cartons avec TF1 et Canal. Je suis toujours dans "Piquantes", l'émission de Nicole Ferroni sur Teva. Ce qui pourrait me manquer aujourd'hui, c'est un joli rôle au cinéma.
Pour finir, un mot personnel : comment vos filles regardent-elles votre travail ?
Mes deux filles sont deux artistes en devenir, l'une va se consacrer à la chanson et l'autre au théâtre. Avec un papa musicien, la pomme n'est pas tombée bien loin de l'arbre. Je pense qu'elles ont un regard bienveillant sur ce que je fais, ce qui ne les empêche pas de me recadrer parfois, notamment quand j'imite des ados. Et ce qui est touchant, c'est quand elles rentrent en me disant que leurs amies ont aimé me voir à la télé, ce qui leur permet de relativiser les moments d'absence que mon métier leur impose.
Paru le 24/11/2023
(20 notes) THÉÂTRE DE L'EUROPÉEN Du mardi 7 novembre au mardi 19 décembre 2023
SKETCHES. Dans le grand cycle de la vie, l'organisation mystérieuse du cosmos, il est des événements qui tels des comètes attendues fiévreusement par les spécialistes, ne se reproduisent que tous les 4,6, 8 ans. Il en est ainsi des spectacles d'Antonia de Rendinger, qui après avoir sillonné le monde avec so...
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