Interview par Philippe Escalier
Pablo Mira
raconte ses années 90 au Palais des Glaces
Pour son deuxième spectacle, « Passé simple », Pablo Mira nous propose un balayage des années 90. Un retour un peu nostalgique, toujours corrosif, vers sa décennie préférée qui touche le public par sa drôlerie et de vraies bouffées de tendresse.
La télé vous apporte la notoriété. Qu'est-ce qui vous pousse à revenir sur scène ?
Le plaisir ! Je ne fonctionne qu'au plaisir. Le théâtre offre des zones de plaisir que la télé ne pourra jamais apporter : je passe plus de temps avec le public, je peux jouer bien davantage et aller plus loin notamment grâce à la complicité que je partage avec lui.
L'une des caractéristiques de «Passé simple », c'est que ce spectacle a des côtés tendres (très agréables) qui ont pu surprendre certains. Comment réagissez-vous par rapport à ça ?
C'est très curieux car j'ai, sur ce point, un sentiment diamétralement opposé. Je trouve que je vais beaucoup plus loin que dans mon premier spectacle, plus loin même que ce que je fais à la télé. Avec Morgan Riester, qui a co-écrit avec moi, je me suis autorisé des vannes que je ne me permettais pas dans le premier show. Après, selon moi, il s'agit d'une perception liée à la thématique, cette décennie à laquelle je suis attaché et qui, surtout lorsque je parle de l'enfance ou de l'adolescence, draine forcément une part d'affectif.
N'êtes-vous pas trop jeune pour faire un spectacle un peu nostalgique ?
Je trouve que je suis trop vieux (rires) ! Les années 90, c'est ma décennie de cœur, j'aurais dû en parler depuis 10 ans tellement elle est importante pour moi. Et j'avoue que je suis heureux de pouvoir enfin en faire un spectacle.
En vous écoutant sur scène, on a l'impression que vous êtes resté un grand enfant, ce qui pourrait expliquer vos sentiments concernant la parentalité dont vous avez souvent parlé !
C'est possible ! Là, vous rejoignez ma psy qui pose le même constat sur mon existence ! Maintenant, être humoriste vous oblige à un peu de légèreté, d'avoir un côté sale gosse ou ado parce que cela fait partie de l'énergie que l'on doit amener sur scène.
L'humour, pour vous, c'est un moyen de vous cacher ou de vous révéler ?
Les deux je crois, ce qui est assez paradoxal. Cela permet d'éviter les moments où le sérieux serait trop présent et par ailleurs, le ton léger facilite le passage de certains messages que l'on ne s'autoriserait pas avec accent trop solennel.
Un mot sur votre metteuse en scène, Fanny Santer ?
Elle avait déjà bossé avec moi sur le premier spectacle. Elle ne vient pas de l'univers du one-man mais du théâtre public et elle a une vision très esthétique de la mise en scène, de la mise en lumière et de la scénographie. J'aime énormément travailler avec elle.
Question existentielle : pourquoi ce jean si large ?
Le jean large, délavé avec les ourlets fait partie de la mise en scène avec la coupe de cheveux et le tee-shirt aux manches retroussées. Il y a toute une esthétique des années 90 et la tenue que je porte permet de nous y replonger.
Que diriez-vous à ceux qui n'ont pas encore pris leur billet pour le Palais des Glaces ?
Si cette période vous intéresse, soit que vous la connaissiez, soit que vous vouliez la découvrir, mon show est un moyen de l'appréhender. Mais surtout avec « Passé simple », j'ai envie d'offrir aux gens la légèreté et l'insouciance qui caractérisent les spectacles d'humour !
Le plaisir ! Je ne fonctionne qu'au plaisir. Le théâtre offre des zones de plaisir que la télé ne pourra jamais apporter : je passe plus de temps avec le public, je peux jouer bien davantage et aller plus loin notamment grâce à la complicité que je partage avec lui.
L'une des caractéristiques de «Passé simple », c'est que ce spectacle a des côtés tendres (très agréables) qui ont pu surprendre certains. Comment réagissez-vous par rapport à ça ?
C'est très curieux car j'ai, sur ce point, un sentiment diamétralement opposé. Je trouve que je vais beaucoup plus loin que dans mon premier spectacle, plus loin même que ce que je fais à la télé. Avec Morgan Riester, qui a co-écrit avec moi, je me suis autorisé des vannes que je ne me permettais pas dans le premier show. Après, selon moi, il s'agit d'une perception liée à la thématique, cette décennie à laquelle je suis attaché et qui, surtout lorsque je parle de l'enfance ou de l'adolescence, draine forcément une part d'affectif.
N'êtes-vous pas trop jeune pour faire un spectacle un peu nostalgique ?
Je trouve que je suis trop vieux (rires) ! Les années 90, c'est ma décennie de cœur, j'aurais dû en parler depuis 10 ans tellement elle est importante pour moi. Et j'avoue que je suis heureux de pouvoir enfin en faire un spectacle.
En vous écoutant sur scène, on a l'impression que vous êtes resté un grand enfant, ce qui pourrait expliquer vos sentiments concernant la parentalité dont vous avez souvent parlé !
C'est possible ! Là, vous rejoignez ma psy qui pose le même constat sur mon existence ! Maintenant, être humoriste vous oblige à un peu de légèreté, d'avoir un côté sale gosse ou ado parce que cela fait partie de l'énergie que l'on doit amener sur scène.
L'humour, pour vous, c'est un moyen de vous cacher ou de vous révéler ?
Les deux je crois, ce qui est assez paradoxal. Cela permet d'éviter les moments où le sérieux serait trop présent et par ailleurs, le ton léger facilite le passage de certains messages que l'on ne s'autoriserait pas avec accent trop solennel.
Un mot sur votre metteuse en scène, Fanny Santer ?
Elle avait déjà bossé avec moi sur le premier spectacle. Elle ne vient pas de l'univers du one-man mais du théâtre public et elle a une vision très esthétique de la mise en scène, de la mise en lumière et de la scénographie. J'aime énormément travailler avec elle.
Question existentielle : pourquoi ce jean si large ?
Le jean large, délavé avec les ourlets fait partie de la mise en scène avec la coupe de cheveux et le tee-shirt aux manches retroussées. Il y a toute une esthétique des années 90 et la tenue que je porte permet de nous y replonger.
Que diriez-vous à ceux qui n'ont pas encore pris leur billet pour le Palais des Glaces ?
Si cette période vous intéresse, soit que vous la connaissiez, soit que vous vouliez la découvrir, mon show est un moyen de l'appréhender. Mais surtout avec « Passé simple », j'ai envie d'offrir aux gens la légèreté et l'insouciance qui caractérisent les spectacles d'humour !
Paru le 22/11/2023
PABLO MIRA PALAIS DES GLACES Du vendredi 29 septembre au samedi 30 décembre 2023
SEUL-E EN SCÈNE. Pablo abandonne son personnage caricatural d'éditorialiste réac. L'esprit et le ton resteront évidemment satiriques et interrogeront l'évolution de notre société sur ces trente dernières années. Famille, sexualité, nouvelles technologies... autant de thèmes sur lesquels Pablo partagera sa vision e...
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