Interview par Frédéric Maurice
Fabrice Blind
Fils du Point-Virgule et de la radio associative ADO FM, Fabrice Blind a grandi sur les planches des cafés-théâtres. Le succès de "Mon colocataire est une garce" l'a fait entrer dans l'âge adulte. Normal qu'il ait désormais des envies de paternité dans sa nouvelle pièce "La Fille aux pères".
Nous avons testé Blind pour savoir si nous pouvions aller le voir au Méry les yeux fermés.
Nous avons testé Blind pour savoir si nous pouvions aller le voir au Méry les yeux fermés.
Comment avez-vous débuté ?
Fabrice Blind : J'ai été découvert lors des tremplins du Point-Virgule en 1991. Mon premier spectacle a débuté chez eux, et, depuis, tous mes spectacles ont été programmés là-bas. Mais j'ai également fait une quarantaine d'émissions de La Classe sur France 3 où j'ai pu côtoyer Elie Kakou ou Tex.
Vous avez fait pas mal de one-man et quelques pièces, dans quelle discipline vous sentez-vous le plus à l'aise ?
Je préfère les pièces de théâtre. On s'amuse plus et tout est plus facile à vivre, on a moins le trac. J'ai remarqué que je dégageais plus de puissance comique quand j'étais avec un partenaire.
Quels sont vos meilleurs souvenirs ?
Je me souviens d'une tournée aux Antilles avec Mon colocataire est une garce : on a
remplit des salles de 1 000 personnes et nous étions
reconnus comme des stars. Mais on a aussi joué devant deux personnes en Lozère où la scène ressemblait à une étagère et où il fallait tout faire soi-même. Un enfer !
Vous interprétez souvent un peu le même genre de personnage...
C'est toujours un Français moyen, terroir, un peu kitsch et has been, le bon gars.
Évidemment, je préfèrerais être plus beau, mais mon côté bonhomme me rend sympathique. En général, je me fais toujours avoir par des filles. C'est une sorte de fil conducteur dans mes pièces, je ne sais pas d'où ça vient.
Dans La Fille aux pères,
vous êtes un homo qui veut un enfant, et pourtant vous restez dans le même caractère.
Je ne voulais pas trop charger la mule en jouant une folle ou un branchouille, mais juste un homo du quotidien. D'ailleurs, en écrivant avec Michel
Delgado, nous avons discuté avec des homos, on leur a fait lire les premiers jets ainsi qu'à des filles. Ce sont surtout elles qui ont corrigé. Notamment en ce qui concerne le personnage de Jean, mon mari : il était trop misogyne.
Qu'est-ce qui a guidé le choix de Gilles Hoyer, votre partenaire ?
Il a une folie en lui. Il est dentiste le jour et comédien le soir. Ce vécu du quotidien m'a séduit.
Comment avez-vous choisi le thème de l'homoparentalité ?
Tout est parti d'un copain homo qui me racontait ses déboires. C'est un sujet qui est dans l'air du temps. Je ne voulais pas travailler sur le coming out, c'est déjà dépassé. L'homoparentalité est finalement un sujet universel : il s'agit d'abord de la volonté d'avoir un enfant.
Avez-vous remarqué que le public familial a souvent une certaine réticence à venir voir des histoires d'homos ?
Je sais, mais il y a eu la même réticence lors des premières représentations de La Cage aux folles. Nous sommes d'abord là pour faire rire.
Fabrice Blind : J'ai été découvert lors des tremplins du Point-Virgule en 1991. Mon premier spectacle a débuté chez eux, et, depuis, tous mes spectacles ont été programmés là-bas. Mais j'ai également fait une quarantaine d'émissions de La Classe sur France 3 où j'ai pu côtoyer Elie Kakou ou Tex.
Vous avez fait pas mal de one-man et quelques pièces, dans quelle discipline vous sentez-vous le plus à l'aise ?
Je préfère les pièces de théâtre. On s'amuse plus et tout est plus facile à vivre, on a moins le trac. J'ai remarqué que je dégageais plus de puissance comique quand j'étais avec un partenaire.
Quels sont vos meilleurs souvenirs ?
Je me souviens d'une tournée aux Antilles avec Mon colocataire est une garce : on a
remplit des salles de 1 000 personnes et nous étions
reconnus comme des stars. Mais on a aussi joué devant deux personnes en Lozère où la scène ressemblait à une étagère et où il fallait tout faire soi-même. Un enfer !
Vous interprétez souvent un peu le même genre de personnage...
C'est toujours un Français moyen, terroir, un peu kitsch et has been, le bon gars.
Évidemment, je préfèrerais être plus beau, mais mon côté bonhomme me rend sympathique. En général, je me fais toujours avoir par des filles. C'est une sorte de fil conducteur dans mes pièces, je ne sais pas d'où ça vient.
Dans La Fille aux pères,
vous êtes un homo qui veut un enfant, et pourtant vous restez dans le même caractère.
Je ne voulais pas trop charger la mule en jouant une folle ou un branchouille, mais juste un homo du quotidien. D'ailleurs, en écrivant avec Michel
Delgado, nous avons discuté avec des homos, on leur a fait lire les premiers jets ainsi qu'à des filles. Ce sont surtout elles qui ont corrigé. Notamment en ce qui concerne le personnage de Jean, mon mari : il était trop misogyne.
Qu'est-ce qui a guidé le choix de Gilles Hoyer, votre partenaire ?
Il a une folie en lui. Il est dentiste le jour et comédien le soir. Ce vécu du quotidien m'a séduit.
Comment avez-vous choisi le thème de l'homoparentalité ?
Tout est parti d'un copain homo qui me racontait ses déboires. C'est un sujet qui est dans l'air du temps. Je ne voulais pas travailler sur le coming out, c'est déjà dépassé. L'homoparentalité est finalement un sujet universel : il s'agit d'abord de la volonté d'avoir un enfant.
Avez-vous remarqué que le public familial a souvent une certaine réticence à venir voir des histoires d'homos ?
Je sais, mais il y a eu la même réticence lors des premières représentations de La Cage aux folles. Nous sommes d'abord là pour faire rire.
Paru le 15/01/2005
FILLE AUX PÈRES (LA) MÉRY (LE) Du vendredi 5 novembre 2004 au samedi 28 mai 2005
COMÉDIE. Quentin et Jean s'aiment et sont prêts à tout pour satisfaire leur désir de paternité. Ils vont enfin rencontrer une future maman… Tout semble parfait, pourtant, la belle Juliette s'apprête à leur faire un bébé… dans le dos! Une comédie moderne par les auteurs et l'interprète de "Mon colocataire e...
|