Interview par Alain Bugnard
Johnny Prieuré
au Théâtre de Dix Heures
Un petit garçon la tête dans les étoiles, un lion danseur de claquettes, une ouvreuse gouailleuse, un magicien du dimanche, un dompteur efféminé ! Johnny Prieuré nous ouvre les portes de son petit cirque à lui : une galerie de personnages drolatiques et attendrissants qui nous entraînent dans un tourbillon de folie !
D'où te vient cette passion pour le cirque ?
De mes 4 ans ! Un chapiteau à ciel ouvert, deux biquettes sur une balançoire : ça a suffi pour déclencher une vocation ! J'ai voulu m'inscrire à 16 ans à l'école d'Annie Fratellini, mais j'ai essuyé le veto parental ! Puis j'ai découvert Muriel Robin, mon deuxième choc ! Je me suis dit que faire rire les gens devait être un métier fabuleux et je n'en ai pas démordu !
C'est ton deuxième one-man-show et, pourtant, on sent beaucoup de métier derrière...
Je n'ai aucune formation théâtrale mais un très bon metteur en scène, Marc Gélas, que j'ai rencontré au Point-Virgule Mon premier one s'appelait Ça va beaucoup mieux. C'était un spectacle plus classique : des sketches noirs sur la vie de tous les jours. Mais ce n'était pas l'humour que je recherchais. Je voulais faire quelque chose que personne n'avait encore jamais fait, surprendre le spectateur là où il ne s'y attend pas.
C'est vrai qu'il y a chez toi une tendresse et une poésie qu'on ne trouve pas ailleurs...
Les gens me le disent souvent. Ils trouvent le spectacle très poétique et mon humour jamais lourd ou vulgaire. Ce spectacle, c'est tout moi : j'ai la tête dans les étoiles ! J'ai parfois la sensation que les artistes ont un peu perdu de vue qu'un spectacle a pour but premier de se divertir, de se vider la tête ! Je rêve d'un grand retour au music-hall !
Ton univers est très imprégné de l'ambiance des années 30...
J'ai découvert cet univers, il y a environ quatre ans, avec les films d'Arletty, de Jean Gabin. Cette époque me fascine : le vieux Paname, la gouaille parisienne... Dans le spectacle, le personnage de Gigi incarne vraiment cette époque avec son imperméable noir, son accent racoleur, les horreurs qu'elle lance à qui veut les entendre ! Et derrière cette personnalité forte, se cache une femme seule qui, comme toutes les grandes gueules, rêve de se réfugier dans les bras de quelqu'un.
Comment a surgi l'idée d'un défilé de mode délirant avec un dompteur "queer" éthéré ?
Les dompteurs sont très virils. Je voulais aller à l'inverse de ça. On sent bien, qu'à certains moments, il a peur des fauves ! Ce défilé de mode, c'est aussi une caricature du monde de la haute couture !
As-tu prévu des nouveautés pour ton arrivée au Théâtre de Dix Heures ?
Il y aura de nouveaux personnages, de nouveaux éléments de décor. Pas trop quand même pour laisser une part d'imaginaire au spectateur. Quand j'entre en scène, certains spectateurs m'ont dit qu'ils voyaient une roulotte à côté des coulisses !
De mes 4 ans ! Un chapiteau à ciel ouvert, deux biquettes sur une balançoire : ça a suffi pour déclencher une vocation ! J'ai voulu m'inscrire à 16 ans à l'école d'Annie Fratellini, mais j'ai essuyé le veto parental ! Puis j'ai découvert Muriel Robin, mon deuxième choc ! Je me suis dit que faire rire les gens devait être un métier fabuleux et je n'en ai pas démordu !
C'est ton deuxième one-man-show et, pourtant, on sent beaucoup de métier derrière...
Je n'ai aucune formation théâtrale mais un très bon metteur en scène, Marc Gélas, que j'ai rencontré au Point-Virgule Mon premier one s'appelait Ça va beaucoup mieux. C'était un spectacle plus classique : des sketches noirs sur la vie de tous les jours. Mais ce n'était pas l'humour que je recherchais. Je voulais faire quelque chose que personne n'avait encore jamais fait, surprendre le spectateur là où il ne s'y attend pas.
C'est vrai qu'il y a chez toi une tendresse et une poésie qu'on ne trouve pas ailleurs...
Les gens me le disent souvent. Ils trouvent le spectacle très poétique et mon humour jamais lourd ou vulgaire. Ce spectacle, c'est tout moi : j'ai la tête dans les étoiles ! J'ai parfois la sensation que les artistes ont un peu perdu de vue qu'un spectacle a pour but premier de se divertir, de se vider la tête ! Je rêve d'un grand retour au music-hall !
Ton univers est très imprégné de l'ambiance des années 30...
J'ai découvert cet univers, il y a environ quatre ans, avec les films d'Arletty, de Jean Gabin. Cette époque me fascine : le vieux Paname, la gouaille parisienne... Dans le spectacle, le personnage de Gigi incarne vraiment cette époque avec son imperméable noir, son accent racoleur, les horreurs qu'elle lance à qui veut les entendre ! Et derrière cette personnalité forte, se cache une femme seule qui, comme toutes les grandes gueules, rêve de se réfugier dans les bras de quelqu'un.
Comment a surgi l'idée d'un défilé de mode délirant avec un dompteur "queer" éthéré ?
Les dompteurs sont très virils. Je voulais aller à l'inverse de ça. On sent bien, qu'à certains moments, il a peur des fauves ! Ce défilé de mode, c'est aussi une caricature du monde de la haute couture !
As-tu prévu des nouveautés pour ton arrivée au Théâtre de Dix Heures ?
Il y aura de nouveaux personnages, de nouveaux éléments de décor. Pas trop quand même pour laisser une part d'imaginaire au spectateur. Quand j'entre en scène, certains spectateurs m'ont dit qu'ils voyaient une roulotte à côté des coulisses !
Paru le 14/02/2005
JOHNNY PRIEURE THÉÂTRE DE DIX HEURES Du mardi 23 mars 2004 au samedi 26 mars 2005
SKETCHES. Flash-back du cirque des années 30 dans toute sa dérision, son incroyable vocation malgré la misère et la précarité. Des personnages extravagants, attendrissants, carrément fous ou inconscients, la tête sous chapiteau près des étoiles. C'est son p'tit cirque à lui, alors accrochez-vous! Johnny vou...
|