Portrait par Philippe Escalier
Mikaël Chirinian
La Disparition de Josef Mengele
Présent sur scène comme à l'écran, Mikaël Chirinian est un adepte des adaptations. Ses trois premières ont été mises en scène par Anne Bouvier. Il débute avec « Rapports sur moi ». Vient ensuite « La Liste de mes envies », jouée 700 fois en France et à l'étranger avant « L'Ombre de la baleine », texte bouleversant co-écrit avec Océan, un solo très personnel avec une marionnette où il s'attaquait au mal intime. C'est le moment de sa rencontre avec le livre d'Olivier Guez, « La disparition de Josef Mengele » (Prix Renaudot 2017), qui lui donne envie de s'attaquer au mal radical. Il est impressionné par le regard que l'auteur, terriblement lucide, pose sur la trajectoire du docteur Mengele, qui, après avoir commis des atrocités à Auschwitz entre 1943 et 1945, se réfugie en Argentine où il parviendra à échapper à toutes les recherches, avant une mort par noyade en 1979. La longue cavale de « l'Ange de la mort » a été rendue possible grâce à des soutiens importants, de sa famille, de certains magistrats qui, en Allemagne, étouffaient les affaires et des États d'Amérique du Sud protecteurs des anciens nazis aux « compétences » recherchées pour consolider les dictatures en place.
Pour ne pas oublier et faire en sorte que les hommes « ne viennent propager le mal », Mikaël Chirinian entend transformer la scène en un espace de mémoire. « Je voulais donner de l'oralité à ce livre pour raconter concrètement comment se passait la vie de Mengele en Argentine, les multiples précautions qu'il devait prendre et pour empêcher de renvoyer au passé des évènements dramatiques comme si nous en étions aujourd'hui complétement préservés. Je suis un grand optimiste qui croit en la vie. Cette histoire ne m'enterre pas, elle me réveille et propose de conserver toujours une vigilance extrême » dit Mikaël Chirinian avant d'ajouter : « J'ai toujours fait des seuls en scène qui traversent des choses fortes. Celui-ci est au-delà de tout ce que j'ai pu jouer. Il faut être à la hauteur de l'intensité de cette histoire ».
Le voir concerné et investi dans des sujets graves ne saurait faire oublier que Mikaël Chirinian s'épanouit aussi dans des registres plus légers. Avec Caroline Rochefort, il co-adapte l'excellent « Changer l'eau des fleurs » qu'il a joué au Lepic. La fin de l'année 2024 se sera passée, pour lui, au Théâtre de la Tête d'Or, à Lyon, dans la comédie de Patrick Haudecœur, « La Valse des pingouins ». L'humour qu'il affectionne, tout en finesse et porteur de sens.
À la mi-janvier, les spectateurs pourront découvrir ce spectacle mis en scène par Benoît Giros, qui, lors du dernier festival d'Avignon, n'a laissé personne indifférent. Une réflexion salutaire sur l'impunité et l'absence de responsabilités, éclairant ainsi les sombres et terribles vérités de notre Histoire.
Pour ne pas oublier et faire en sorte que les hommes « ne viennent propager le mal », Mikaël Chirinian entend transformer la scène en un espace de mémoire. « Je voulais donner de l'oralité à ce livre pour raconter concrètement comment se passait la vie de Mengele en Argentine, les multiples précautions qu'il devait prendre et pour empêcher de renvoyer au passé des évènements dramatiques comme si nous en étions aujourd'hui complétement préservés. Je suis un grand optimiste qui croit en la vie. Cette histoire ne m'enterre pas, elle me réveille et propose de conserver toujours une vigilance extrême » dit Mikaël Chirinian avant d'ajouter : « J'ai toujours fait des seuls en scène qui traversent des choses fortes. Celui-ci est au-delà de tout ce que j'ai pu jouer. Il faut être à la hauteur de l'intensité de cette histoire ».
Le voir concerné et investi dans des sujets graves ne saurait faire oublier que Mikaël Chirinian s'épanouit aussi dans des registres plus légers. Avec Caroline Rochefort, il co-adapte l'excellent « Changer l'eau des fleurs » qu'il a joué au Lepic. La fin de l'année 2024 se sera passée, pour lui, au Théâtre de la Tête d'Or, à Lyon, dans la comédie de Patrick Haudecœur, « La Valse des pingouins ». L'humour qu'il affectionne, tout en finesse et porteur de sens.
À la mi-janvier, les spectateurs pourront découvrir ce spectacle mis en scène par Benoît Giros, qui, lors du dernier festival d'Avignon, n'a laissé personne indifférent. Une réflexion salutaire sur l'impunité et l'absence de responsabilités, éclairant ainsi les sombres et terribles vérités de notre Histoire.
Paru le 24/01/2025
![Partager sur Facebook](/images/icon/share_facebook.png)
![Partager sur X](/images/icon/share_x.png)
![Partager sur Linkedin](/images/icon/share_linkedin.png)
![Partager sur Whatsapp](/images/icon/share_whatsapp.png)
![Envoyer par email](/images/icon/share_email.png)
![Copier le lien](/images/icon/share_link.png)
![]() ![]() ![]() ![]() ![]() (16 notes) PÉPINIÈRE THÉÂTRE (LA) Jusqu'au dimanche 27 avril
SEUL-E EN SCÈNE à partir de 14 ans. 1949 : Josef Mengele débarque à Buenos Aires. Caché sous une fausse identité, l'ancien médecin tortionnaire d'Auschwitz croit pouvoir s'inventer une nouvelle vie. L'Argentine de Juan et Evita Perón est bienveillante, le monde entier veut oublier les crimes nazis. C'est l'errance de Josef Mengele e...
|