Portrait par Philippe Escalier
Jérémy Manesse
Rendez-vous au Café de la Gare
Avec « Le Pire premier rencard de l'histoire », Jérémy Manesse joue sa huitième pièce, une comédie qui sait divertir tout en s'interrogeant sur la façon dont nous communiquons.
S'il a d'abord eu, durant la Covid, l'idée d'écrire une pièce avec de nombreux personnages, qui devait s'intituler « Douze parents d'élèves en colère », autour du thème de la difficulté à communiquer, nécessité faisant loi, la raison l'emporte et lui fait abandonner son format de spectacle XXL.
S'il a d'abord eu, durant la Covid, l'idée d'écrire une pièce avec de nombreux personnages, qui devait s'intituler « Douze parents d'élèves en colère », autour du thème de la difficulté à communiquer, nécessité faisant loi, la raison l'emporte et lui fait abandonner son format de spectacle XXL.
Il en conserve toutefois le thème initial et se met à l'écriture en développant une trame autour des histoires nées des applis de rencontres, capables du meilleur comme du pire, la seconde hypothèse étant à la base de son spectacle, comme son nom l'indique ! Sa distribution est déjà faite : pour ses quatre personnages, il aura autour de lui sa femme, Odile Huleux (ils n'ont pas joué ensemble depuis dix ans), Laure Haulet et Florent Aumaître.
« Je crois en des pièces qui permettent de parler à tout le monde, y compris ceux qui ont un avis différent, pour générer de la discussion. Pour moi, c'est aussi l'une des grandes utilités du théâtre. Nous avons fait le choix de Ludivine de Chastenet à la mise en scène, c'est la personne avec laquelle nous voulions travailler, à la fois exigeante et bienveillante. Nous savions qu'elle aurait une façon efficace d'ouvrir le débat et que son œil extérieur serait très utile. Ajouter des points de vue est toujours une bonne chose, cela nous a permis de retravailler certains aspects du texte, je ne suis pas verrouillé sur ce que j'écris et c'est important de faire un travail d'équipe ! ».
Une équipe à laquelle s'ajoute sa sœur, Sarah Manesse qui a réinterprété des chansons connues pour ouvrir et fermer le spectacle. Avec aussi, à un moment donné, la musique qui intervient dans le cours de la pièce, de façon un peu surprenante.
Parallèlement au théâtre, Jérémy Manesse continue à faire des traductions de bandes dessinées, un domaine qui l'a toujours passionné. Depuis 1998, il travaille avec Panini Comics qui publie les BD Marvel, et fait des traductions depuis 2005. « Il n'y a pas longtemps, j'ai fait le compte et j'arrive bientôt à 100 000 pages de BD traduites. C'est une autre occupation mais j'ai la chance que ce soit deux métiers de passion ». À la question de savoir comment on devient traducteur pour Marvel, Jérémy Manesse explique que c'est un peu par chance : « J'étais lecteur depuis longtemps et en 1998, quand j'ai eu Internet pour la première fois, je suis allé discuter sur des forums avec des fans américains. Le directeur de Marvel Europe m'a repéré, nous avons échangé et de fil en aiguille, je suis rentré dans la boite. Concernant la traduction j'avais un bon niveau d'anglais, mais je dis souvent que l'important est de bien parler français. Quand on traduit, il faut vraiment reformuler de sorte que les gens puissent penser que c'était écrit en français au départ. Parfois, sur des grands portails, on voit des traductions qui sont un peu des catastrophes, on sent l'intelligence artificielle derrière. La traduction mot à mot, en particulier pour la BD, est juste impossible ! ».
« Je crois en des pièces qui permettent de parler à tout le monde, y compris ceux qui ont un avis différent, pour générer de la discussion. Pour moi, c'est aussi l'une des grandes utilités du théâtre. Nous avons fait le choix de Ludivine de Chastenet à la mise en scène, c'est la personne avec laquelle nous voulions travailler, à la fois exigeante et bienveillante. Nous savions qu'elle aurait une façon efficace d'ouvrir le débat et que son œil extérieur serait très utile. Ajouter des points de vue est toujours une bonne chose, cela nous a permis de retravailler certains aspects du texte, je ne suis pas verrouillé sur ce que j'écris et c'est important de faire un travail d'équipe ! ».
Une équipe à laquelle s'ajoute sa sœur, Sarah Manesse qui a réinterprété des chansons connues pour ouvrir et fermer le spectacle. Avec aussi, à un moment donné, la musique qui intervient dans le cours de la pièce, de façon un peu surprenante.
Parallèlement au théâtre, Jérémy Manesse continue à faire des traductions de bandes dessinées, un domaine qui l'a toujours passionné. Depuis 1998, il travaille avec Panini Comics qui publie les BD Marvel, et fait des traductions depuis 2005. « Il n'y a pas longtemps, j'ai fait le compte et j'arrive bientôt à 100 000 pages de BD traduites. C'est une autre occupation mais j'ai la chance que ce soit deux métiers de passion ». À la question de savoir comment on devient traducteur pour Marvel, Jérémy Manesse explique que c'est un peu par chance : « J'étais lecteur depuis longtemps et en 1998, quand j'ai eu Internet pour la première fois, je suis allé discuter sur des forums avec des fans américains. Le directeur de Marvel Europe m'a repéré, nous avons échangé et de fil en aiguille, je suis rentré dans la boite. Concernant la traduction j'avais un bon niveau d'anglais, mais je dis souvent que l'important est de bien parler français. Quand on traduit, il faut vraiment reformuler de sorte que les gens puissent penser que c'était écrit en français au départ. Parfois, sur des grands portails, on voit des traductions qui sont un peu des catastrophes, on sent l'intelligence artificielle derrière. La traduction mot à mot, en particulier pour la BD, est juste impossible ! ».
Paru le 12/01/2025
(56 notes) CAFÉ DE LA GARE Jusqu'au dimanche 29 juin
COMÉDIE. Premier rencard entre Corinne et Marc. Ils n'ont pas l'air spécialement faits l'un pour l'autre. D'ailleurs, ils n'ont même pas l'air d'avoir envie d'être là. La serveuse et le patron du bar ont leurs propres problèmes. Le monde aussi. Et puis ça empire. Féministes contre patriarches, écolos contr...
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