Interview par Manuel Piolat Soleymat
Nicolas Vaude
“Le Manège ressemble beaucoup à du Pirandello”
Longtemps habitué aux rôles à costumes ("Le Neveu de Rameau", "Le Menteur"...), Nicolas Vaude a, depuis quelques mois, revêtu jeans et baskets pour effectuer une saison très contemporaine. En effet, à peine sorti
de la distribution de "L'Autre", il interprète de nouveau une pièce de Florian Zeller : "Le Manège", aux côtés d'Anne Charrier, Marine Delterme et Nicolas Briançon. Le comédien nous présente cette histoire d'amours plurielles.
de la distribution de "L'Autre", il interprète de nouveau une pièce de Florian Zeller : "Le Manège", aux côtés d'Anne Charrier, Marine Delterme et Nicolas Briançon. Le comédien nous présente cette histoire d'amours plurielles.
Pourquoi avez-vous arrêté "L'Autre" pour jouer
"Le Manège" ?
En fait, Le Manège est la vraie première pièce de Florian
Zeller. Il l'a écrite après m'avoir vu jouer dans Le Menteur de Corneille, mise en scène par Nicolas Briançon. J'ai eu un véritable coup de foudre pour ce texte, il était donc prévu que je l'interprèterais. Mais entre-temps, Florian a écrit L'Autre, qui s'est finalement montée en premier.
De quoi traite cette nouvelle pièce ?
C'est une histoire sur l'amour, sur l'adultère, sur les problèmes de communication dans le couple, sur les apparences parfois trompeuses, les fausses images que l'on donne de nous-mêmes. Le Manège ressemble beaucoup à du Pirandello. Elle donne plusieurs versions d'une trahison, on ne sait pas qui a raison, qui a tort, si cette infidélité a vraiment eu lieu... Il y a beaucoup de mystère, de poésie et également de l'humour. Contrairement à L'Autre, c'est une vraie comédie.
Comment expliquez-vous que Florian Zeller vous ait proposé ses deux premières pièces ?
Sans doute a-t-il été intéressé par ce que je dégage... Je crois que nous avons tous les deux, en nous, une sorte de pudeur et en même temps beaucoup de provocation. Il me dit souvent qu'il suffirait que je reste moi-même pour interpréter ses personnages.
Et c'est ce que vous faites ?
Non, parce qu'un comédien n'a pas envie d'être lui sur scène. Ce qui est intéressant, c'est de jouer un rôle. Alors, je transpose, j'essaie de comprendre ce qu'il veut dire par-là et, à partir de ça, je construis mon personnage.
Qu'est-ce qui, généralement, vous décide à accepter un rôle ?
Avant tout, c'est le texte, une écriture qui va me mener vers quelque chose que je n'ai pas encore exploré. J'aime bien me dire "tiens, je vais apprendre quelque chose en jouant ça". Par exemple, pour Le Manège, mon personnage doit exprimer des choses très fortes avec une grande économie de moyens, en manifestant le maximum d'émotions par le regard, en
intériorisant plutôt qu'en théâtralisant.
Un peu comme devant une caméra de cinéma ?
Oui, c'est ça. Le cinéma est d'ailleurs l'une des choses que j'ai envie de faire davantage, dans les années à venir.
Pourquoi ?
Parce que c'est un chemin que je n'ai pas assez exploré, qui me donnerait l'occasion de travailler de façon différente, d'enrichir encore ma façon de jouer.
"Le Manège" ?
En fait, Le Manège est la vraie première pièce de Florian
Zeller. Il l'a écrite après m'avoir vu jouer dans Le Menteur de Corneille, mise en scène par Nicolas Briançon. J'ai eu un véritable coup de foudre pour ce texte, il était donc prévu que je l'interprèterais. Mais entre-temps, Florian a écrit L'Autre, qui s'est finalement montée en premier.
De quoi traite cette nouvelle pièce ?
C'est une histoire sur l'amour, sur l'adultère, sur les problèmes de communication dans le couple, sur les apparences parfois trompeuses, les fausses images que l'on donne de nous-mêmes. Le Manège ressemble beaucoup à du Pirandello. Elle donne plusieurs versions d'une trahison, on ne sait pas qui a raison, qui a tort, si cette infidélité a vraiment eu lieu... Il y a beaucoup de mystère, de poésie et également de l'humour. Contrairement à L'Autre, c'est une vraie comédie.
Comment expliquez-vous que Florian Zeller vous ait proposé ses deux premières pièces ?
Sans doute a-t-il été intéressé par ce que je dégage... Je crois que nous avons tous les deux, en nous, une sorte de pudeur et en même temps beaucoup de provocation. Il me dit souvent qu'il suffirait que je reste moi-même pour interpréter ses personnages.
Et c'est ce que vous faites ?
Non, parce qu'un comédien n'a pas envie d'être lui sur scène. Ce qui est intéressant, c'est de jouer un rôle. Alors, je transpose, j'essaie de comprendre ce qu'il veut dire par-là et, à partir de ça, je construis mon personnage.
Qu'est-ce qui, généralement, vous décide à accepter un rôle ?
Avant tout, c'est le texte, une écriture qui va me mener vers quelque chose que je n'ai pas encore exploré. J'aime bien me dire "tiens, je vais apprendre quelque chose en jouant ça". Par exemple, pour Le Manège, mon personnage doit exprimer des choses très fortes avec une grande économie de moyens, en manifestant le maximum d'émotions par le regard, en
intériorisant plutôt qu'en théâtralisant.
Un peu comme devant une caméra de cinéma ?
Oui, c'est ça. Le cinéma est d'ailleurs l'une des choses que j'ai envie de faire davantage, dans les années à venir.
Pourquoi ?
Parce que c'est un chemin que je n'ai pas assez exploré, qui me donnerait l'occasion de travailler de façon différente, d'enrichir encore ma façon de jouer.
Paru le 18/03/2005
MANÈGE (LE) LE PETIT MONTPARNASSE Du vendredi 28 janvier au dimanche 27 mars 2005
COMÉDIE. Les formules de politesse sont dangereuses: il nous arrive par exemple de dire à ceux que nous recevons de faire «comme chez eux». Le Manège est justement l’histoire de «Nicolas» qui prend cette proposition au premier degré et qui s’invite dans le salon de la femme qu’il a aimée – s’invitant par l...
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