Dès le début il faut suivre l'explication du contexte (débit rapide des comédiens). Mais tout se met bien en place et l'on passe un bon moment.

Une pièce réjouissante avec des comédiens bourrés d'énergie. L'interprète principale est excellente. Une bonne soirée.

Cette oeuvre de Marivaux, auteur prolifique dont c'est la 17ème pièce sur 34 de sa composition est bien moins souvent représentée que Le Jeu de l'Amour et du Hasard, La Double Inconstance ou bien Les Fausses Confidences. Elle aborde cependant des thématiques- néologisme en forme de raccourci- très actuelles et l'intrigue rappelle "Théorème" de Pasolini, la séduction tous azimuth et entre sexes pas forcément opposés pour révéler les personnages à eux mêmes, à leurs aspirations et vérités, et retrouver, d'une manière philosophique et par des chemins détournés, le chemin de l'amour et de la justice.
La troupe est pleine de fraïcheur, avec un vrai plaisir de jouer et cependant la diction n'est souvent pas au rendez vous! Texte débité beaucoup trop rapidement, ce qui ne permet pas d'en saisir toutes les nuances, voix qui ne portent pas assez vers les spectateurs, le comédien qui joue Agis semble ne parler que pour sa partenaire!? Léonide, alias Phocion est une excellente interprète mais gagnerait à être équipée, elle aussi, d'un micro très discret.
C'était hier, une avant première, avec peu de spectateurs et le bruit des appareils photos en fond sonore, je pense que tout cela sera bien amélioré dès la représentation suivante, il me semble utile cependant de le préciser.
Par ailleurs, suivez régulièrement la programmation d'Olivier Meyer, un directeur de théâtre très apprécié des meilleurs artistes et troupes, et il faut saluer aussi la diversité des spectacles présentés dans cette salle aux sièges confortables, où toutes les places offrent une bonne vision.