COMÉDIE DRAMATIQUE de Laurent Gaudé, mise en scène de Roland Auzet, avec André Wilms, la Maîtrise de Radio France avec les enfants de la ville de Bondy.

Il est impossible de parler d’un texte qui n’est pas encore écrit. À trop vouloir le cerner, on risque de le détruire alors même qu’il n’est qu’un rêve. Tout juste, peut-être, peut-on parler du désir que l’on a de lui et encore faut-il le faire avec prudence, comme on essaierait d’approcher une bête pour la contempler, à pas de loup. Je veux écrire Mille Orphelins parce que j’ai envie que ma langue s’éloigne de la structure dramatique pour aller danser avec la musique. Je veux écrire Mille Orphelins parce que j’ai envie de l’entremêlement d’un chœur et d’une voix. Je veux écrire Mille Orphelins parce que André Wilms. Son regard perçant. Sa violence à peine contenue, tapie dans la gorge, explosive.