C'est un théâtre haut en couleur : Une mise en scène pleine de surprise, de créativité . Des comédiens excellents . Toutefois cette pièce : c'est un cauchemar burlesque . J'ai surtout vu le burlesque. C'est dommage.

Superbe !
La scènographie, les décors, les lumières, la musique, la danse, les costumes, quelle plasticienne est Macha Makeïef !
Huit tableaux se succèdent avec à chaque fois une ambiance très particulière, parfois un rythme déchaîné, des hurlements, des situations burlesques, et puis des scènes plus intimistes avec une tension dramatique poignante.
Néanmoins au tout début j'ai eu un peu de mal à comprendre ce qui se passait, qui était qui.
En cela j'ai été un peu gênée par l'acoustique : il me semble que pour accentuer le caractère onirique des tableaux, il y avait un effet de réverbération du son qui selon les voix des comédiens rendaient leur paroles difficilement compréhensibles, et comme par ailleurs ça criait beaucoup , ça n'arrangeait pas les choses !
Je pensais être seule à avoir éprouvé cette difficulté de compréhension , mais comme à l'entracte j'ai questionné autour de moi, j'ai vu que mon avis était partagé par quelques personnes ( pas toutes )
Dans la suite du spectacle , tout se clarifie .
Les comédiens sont tous excellents, c'est un magnifique spectacle !
Petit conseil pratique : les places ne sont pas numérotées, les portes de la salle ouvrent à 19h40, si vous aviez prévu de grignoter quelque chose au restaurant du théâtre, n'y pensez plus. Nous étions attablés à 19h, et à 19h40 nous n'étions toujours pas servis, nous avons donc renoncé à attendre davantage notre commande et avons dû abandonner notre table pour aller vite nous installer.

Beau texte, bons acteurs et mise en scène pétillante, sans oublier les lumières de Jean Bellorini, je me joins au concert de louanges entourant ce spectacle. Allez y et jugez par vous même, il y a à parier que vous ne serez pas déçu.

La fuite de Boulgakov par Macha Makeieff
1920 les russes blancs fuient la Russie de Staline.
Cette débâcle écrite entre 1926 et 1937 n'a jamais été jouée du vivant de Boulgakov. Ses œuvres étant bannies par le régime.
Nous suivrons la débâcle des migrants de Crimée à Paris en passant par Constantinople.
Lors de cette fuite nous côtoierons des moines, des employés du contre-espionnage, un spectre, le typhus, la fête foraine, la prostitution, l'appât du jeu, les amours déçus...
Tous les personnages sont hauts en couleur.
Les situations sont à la fois rocambolesques et plausibles.
En parallèle Macha Makeieff nous raconte son histoire en voix off à travers l'image d'une petite fille.
Comédiens vêtus de superbes costumes, sont talentueux ; merveilleux acteurs, choristes et musiciens...
Geoffroy Rondeau, Alain Fromager, Pierre Hancisse, Samuel Glaume Sylvain L'évite, Pascal Reneric, Vanessa Fonte, Vincent Winterhalter et Karylk Elgrichi .
Sans oublier : Emilie Pictet prodigieuse soprano et Thomas Morris remarquable ténor.
Macha Makeieff nous transporte à travers cette satire drôle et profonde sur l'exil grâce à sa mise en scène innovante et pétillante ainsi qu'à ses décors transformables magnifiques.
La lumiére de Jean Bellorini et la participation d'Angelin Preljocaj nous transportent d'un songe à l'autre et intensifie nos émotions.
La collaboration de Macha Makeieff, Jean Bellorini et Angelin Preljocaj ne pouvait être que grandiose.

une pièce exceptionnelle dans un beau théâtre
tout est fabuleux : les décors, les lumières, la mise en scène
les comédiennes et comédiens sont toutes et tous d'un grand talent
même si "c'est loin" vous ne serez pas déçus .... le spectacle vaut le déplacement