L'on entre dans le monde intérieur très riche et pur de cet homme qui ne trouve pas sa voie dans les lieux à la mode, mais dans son mental où ses pas le mènent pendant une nuit vers un théâtre, un concert classique, du jazz, des livres...

" Un road - movie dans une obscurité lumineuse " , indique le flyer . Il m' a fallu 10 mn pour totalement entrer dans l' univers de Hermann Hesse ( prix Nobel de littérature en 1946 ) . Ensuite Frédéric Schmitt a su m'entrainer dans cette histoire écrite en 1927 , et sans ride . Texte fort , mi - réel , mi - fantastique ; et comédien convaincant .

Première partie du Loup des steppes de Herman Hesse, les Carnets de Harry Haller nous font entrer dans l'univers et la pensée de l'auteur. Dans ce minuscule théâtre qui privilégie une relation intime avec le comédien, Frédéric Schmitt interprète un personnage solitaire, profondément mélancolique avec une souffrance intérieure le plaçant en marge de la société moderne tel un loup des steppes comme il se qualifie lui même. Nous sommes touchés par la grâce du texte et l'émotion qui s'en dégage. La mise en scène, au service des mots, est d'une grande sobriété complètant la gestuelle de l'acteur, à découvrir les samedis et dimanches.