Sleeping est une création s'inspirant du roman Les Belles Endormies de Yasunari Kawabata. La pièce inspecte de nombreuses facettes de l'art japonais en combinant les formes du Nô ainsi que du Kabuki, tout en utilisant des masques, de la musique et des éléments visuels. Avec cette création, le metteur en scène, Serge Nicolaï, respecte l'art du pays du Soleil Levant tout en y apportant une touche de contemporainité tempérée occidentale. En donnant le rôle principal du vieil homme à Eguchi (alias Yoshi Oida-san), la pièce respecte cette forme de beauté dans la simplicité et ce poids sociétal de l'endettement moral, lourd de sens dans la société japonaise. Il décrit surtout le temps qui passe, la solitude de la fin de vie et la mort dans le cadre de cette méditation contemplative et poétique sur la vie qui s'enfuit. La pièce revêt un manteau de pudeur et de respect oriental auprès des personnes d'un âge avancé similaire à un film ayant obtenu la palme au Festival de Cannes "La ballade de Narayama". En décrivant l'arrivée prochaine de la mort, la pièce est une véritable ode à la vie fleurant la délicatesse, l'élégance ainsi que la sophistication d'une société entre tradition et modernité.

J'ai eu du mal à me laisser "emporter" par la mise en scène de Serge Nicolaï, peut-être est-ce dû à ce que j'avais trop présent à l'esprit, le roman de Kawabata.
Un beau spectacle cependant qui vous plongera dans un autre monde

J'ai été emporté dans un univers que je ne connaissais pas « l'art du théâtre japonais » . On flirte avec l'ambiance de la mort et surtout de la fin de vie de l'homme (plutôt âgé) qui vient pour mettre un terme à son existence..... Pour public averti.

Yasunari Kawabata interprète son texte "Les belles endormies". Il s'agit d'un rôle de composition anticipé puisqu'il a décidé, lorsque le moment sera venu, de terminer ainsi son passage sur terre. L'on retrouve l'esprit japonais et son raffinement.

Une très belle scénographie.
Un bon sujet mais quelques longueurs.