C'est un spectacle d'accès difficile, mais, du coeur du premier rang, je me suis laissée progressivement glisser sur la scène, comme dans un tunnel, vers une sorte d' au delà, dont l'orme était l'ancrage .Sans chercher à vraiment comprendre le texte, comprendre, sans freiner mes émotions.. Long voyage hypnotique, pendant lequel j'ai perdu mes repères espace-temps, portée par la saisissante et perturbante interprétation de Guillaume Costanza . La mise en scène, son, lumières et vidéo, remarquablement immersive ne m'a cependant pas fait sombrer dans le morttifère et le destructeur.Le texte de Charly Breton est si beau et d'une telle force poétique qu'il porte en fait vers le "haut" ...

L'écriture dense de Charly Breton, d'une noirceur sans charité, sa mise en scène comme une coulée de lave dans la nuit, lumière calcinée du vide siphonnant toute vie à son passage, et l'interprétation éblouissante de Guillaume Costanza, vibrant de chaos et renversant d'ingénuité, donnent la juste démesure d'un rêve anthropophage, dans un cocktail explosif.
Bonheur sans nom de retrouver Guillaume Costanza, remarquable dans les 4x11, La Dame aux camélias et Mes frères et qu'on attend impatiemment à l'Odéon dans Antoine et Cléopâtre.🤩