Anne Brochet a écrit cette pièce, un seule-en-scène poétique qu'elle interprète ; elle nous emmène dans sa vie. Elle vit seule. Elle a la cinquantaine. Elle n'est plus tombée amoureuse depuis quelque temps. Ses enfants ont grandi.
Seule en scène, vêtue de maillot de bain une pièce, de robes d'été, d'un peignoir ou en sirène, accompagnée de son panier avec ses accessoires (lunettes, gants de nage, palmes, ...). Odile, parcourt les piscines, elle nage ; de barbotages en longueurs de piscines, elle nous dessine le portrait d'une femme seule. Sur le bord des piscines, elle nous fait entrer dans son existence, les constats de sa vie ; il ne s'en dégage aucune tristesse, tout cela s'exprime avec beaucoup de pudeur, une douce mélancolie.
J'ai beaucoup cette pièce de et avec Anne Brochet, tout en délicatesse. Un beau travail qui est très original.
À VOIR !

La piscine, seul centre d'intérêt d'Odile, qui nous conte ses pensées, son passé, son expérience américaine. Elle semble emportée par son mental dans un décor simple mais efficace.

"Odile et l'eau" reconstitue le journal intime d'une nageuse qui évolue régulièrement dans la piscine municipale. Sur une scène qui est dans un dénuement presque total entre 2 plongeoirs, Anne Brochet délivre ses mémoires avec beaucoup d'humour et de dérision, en évoquant les sensations procurées, les rencontres, les bouchons dans les couloirs de nage. La mise en scène très sobre avec des éléments visuels permet de recréer cette atmosphère de détente en milieu urbain comparé à un "bénitier municipal". C'est original et inattendu mais tellement subtil et bien vu que l'on en sort aussi détendu que si l'on avait passé une heure dans l'eau !

Il s'agit d'une comédie douce-amère,
on découvre à petits pas le parcours
d'une femme simple, lunaire, à l'écart
du monde, qui plonge au sens figuré
dans, son passé, tout en fantasmant
un futur incertain et un peu illusoire.
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j2f.
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