(Je pars du principe que tout était recherché, que rien n'a été laissé au hasard.)
Une mise en scène audacieuse et surprenante superpose au récit de Marguerite Yourcenar le va-et-vient d'une comédienne dans sa loge à la recherche de son identité pour le rôle à incarner. Visage botoxé et seins siliconés contrastent avec bras et jambes d'une maigreur squelettique : le regard palpe la parabole d'un corps qu'il eût été fade de ne pas pousser vers sa 'perfection'. Corps programmé pour le désir : suggère-t-il en filigrane le supplice d'une solitude sur la voie d'un « renoncement aussi doux qu'un péché » ?... Marie de Magdala, la belle pulpeuse en quête du graal de l'amour charnel devenue Marie-Madeleine de la Passion, à droite de Jésus dans une dernière (s)cène, faisant coïncider singulièrement son « Dieu est le pis-aller des solitaires » avec le sacerdoce d'une comédienne.

J'avais écouté ce texte dit par Brigitte Catillon au théâtre de poche c'était tres pur cette fois on nous offre une Marie de Magdala impudique offrant son corps au spectateurs c'est assez radical mais pas inintéressant ces deux Marie Madeleine sont très complémentaires comme un puzzle dont on viendrai de poser la dernière pièce.