quand Sophie Perez et la compagnie du zerep s'empare de Shakespeare ce n'est pas classique entre grand guignol et burlesque tout dans la démesure faut aimer je me suis régalé

Oublions le texte, oublions un peu Shakespeare et regardons ce spectacle comme une expérience "hystérico-théâtrale" avec ses déferlantes extravagances de costumes et de décors. Sans oublier la musique tonitruante qui sert au mieux l'esprit provocateur de la troupe et la violence du propos.

...et quel plat ! Accroche-toi, vaillant passant de la MC93, trois fois vaillant, cinq fois intrépide et averti, à ce péplum cannibale "lubrique et énigmatique" qui, en vautour rongeant l'esprit, fait offense au verbe vigoureux du barde d'Avon et à sa contemplation ! Ce qui s'annonçait comme un vrai massacre digne d'un carnage antique fut, paradoxalement - et j'en suis fort contrariée - très inégal entre des moments d'une grande perfection artistique et d'autres, minutieusement inaboutis. Il y a bien là la marque de fabrique du Zerep "dans cette abnégation à ne pas vouloir donner au spectateur le minimum de ce qu'il attend, tout en lui en donnant tellement". Déposé sur une fraise élisabéthaine, un crâne entré en putréfaction aux traits inconfusibles du grand Will donne d'emblée le la. Soyez curieux de la suite, allez découvrir le Zerep, les cousins plasticiens des Chiens de Navarre !