sujet intéressant mais acteur souvent inaudible...

Ce spectacle abordant la thématique de la malédiction des affaires qui poursuivent un homme cherchant à prendre distance, est interprété de manière très convaincante. Bien que le sujet ne m'ait pas spécialement captivé, il faut reconnaître que l'ensemble de la prestation est de qualité, tant au niveau de la performance des acteurs que de la mise en scène et de la direction artistique.

Depuis que l'ultra libéralisme fait "moins rêver", il est intéressant de proposer une pièce traitant du pouvoir de l'argent et des inconvénients d'en avoir beaucoup (trop).
.
Cette pièce m'a semblé une fable d'un roi Midas moderne, riche comme plusieurs Crésus, pris au piège de la galaxie financière qu'il a créée et qui ne réussit pas à s'en défaire pour sauver sa fille malade.
.
Seul en scène, Christophe de Mareuil donne vie simultanément aux personnes qui entourent le magnat en déshérence, l'ami psychiatre lacanien, la famille dysfonctionnelle [les scènes avec les enfants sont particulièrement savoureuses], le vizir déloyal, la traductrice "faux-cul"... et même Dieu !
.
Quant au fond du texte, j'ai apprécié l'humour noir où fleurit quantité de jeux de mots dans ce terreau anxiogène et tendu.

Une satire virulente de l'ultralibéralisme écrite avec force et brio. Ah ! La scène du discours trahi et non traduit ! Christophe de Mareuil donne vie à tous les personnages de cette parabole drôle et tragique à la fois, fustigeant notre société et son dieu argent ! Une réussite !