Voici la folle histoire de Léon, un homme un peu volage dont la descente aux enfers va générer des échanges explosifs et loufoques sur la famille et l'amour, particulièrement drôle à voir et entendre dans cette période Me too.
Dans une mise en scène impecable (Émeline Bayard),
cette pièce drôle, servie par une brochette de comédiens chanteurs - musiciens fut un régal.
Hélas, la salle n'était pas pleine pour cette dernière...

Une pièce il me semble très peu connue sur un thème très actuel avec quelques réminiscences post 68. Comme à son habitude, Emeline Bayart, pour qui j'allais voir la pièce car je l'adore, ponctue le texte de chansons souvent hilarantes. Globalement on rit beaucoup même si c'est parfois troublant. Le décor est très soigné , la pièce très drôle dans cruauté. Les comédiens sont bons mais vocalement les femmes sont bien meilleures que les hommes, pour téter dans le thème. Allez-y pour passer un bon moment de détente.

"Porter la culotte" signifie en langage commun "avoir le pouvoir". Dans cette pièce visionnaire, ce sont les femmes qui ont pris le pouvoir et réservent aux hommes un anéantissement total. La mise en scène pétaradante d'Emeline Bayart façon Feydeau, avec une esthétique très "vaudevillesque" pour cette farce, réactualise cette pièce écrite par Jean Anouihl en 1978. Elle est portée par des personnages haut en couleur. Nous suivons avec intérêt les dépositions à charge des maîtres, valets, femmes et enfants. Les acteurs sont parfaitement à l'aise dans cette satire d'un monde qui vacille, entre un pôle masculin en déclin et un pôle féminin en mal de vengeance. Dialogues souvent humoristiques et chansonnettes ponctuent les différents tableaux, mettant en exergue l'outrance des situations, qui n'est pas sans rappeler certaines problématiques de notre société actuelle. Léger et pétillant.

Un peu désuet mais la langue d'Anouilh toujours percutante
Salle débordant d'enthousiasme

Créée en 1978 avec Jean-Pierre Marielle, l'avant-dernière pièce d'Anouilh, dont on aurait pu craindre qu'elle ait mal vieilli, s'avère une farce politiquement incorrecte certes un peu inégale mais parfois hilarante, notamment dans sa deuxième partie (le procès). Emeline Bayart a inséré quelques chansons fort à propos. Mise en scène et décors sont très réussis. Les comédiens se régalent (et nous avec)!