Véronique Boutonnet est absolument remarquable ! Une comédienne si rare !
Que ce soit par sa présence, sa diction ou dans la mise en valeur du texte.
À noter la mise en scène originale et appropriée de Stéphane Daurat.

A voir

Passer du roman de Perec à la pièce de théâtre n'est pas chose aisée car ce roman a été une vraie rupture tant par son style d'écriture que par son sujet qui laissait une grande liberté d'imagination au lecteur. Je n'ai pas réussi à retrouver dans cette pièce les sentiments que j'avais éprouvé à la lecture du roman. Le jeu des deux acteurs est précis, la diction de Véronique Boutonnet est parfaite et Richard Arselin campe avec méthode un homme qui dort...qui ne dort pas. La mise en scène de Stéphane Daurat englobe les acteurs dans une sorte de cocon et soulève beaucoup d'intéressantes interrogations. J'ai pourtant été gêné par tout cela et j'aurais aimé entendre ce texte de Perec juste narré par Véronique Boutonnet sans autres artifices. Cependant cela reste un très bon moment de théâtre alors n'hésitez pas à aller voir cette pièce.

En effet est-on libre ou a-t-on renoncé ? La question telle que posée par George Perec et mise en scène par Stéphane Daurat est très intéressante. Le jeu de Véronique Boutonnet est impressionnant. Elle narre (beau moment de littérature) aux côtés de Richard Arselin pendant plus d'une heure avec une diction impeccable. On est suspendu à ses lèvres et en même temps dans la tête et le corps de l'étudiant. Littéralement tellement la proximité nous le permet dans cette petite cave de theatre. Elle livre une très grande performance en parallèle « du comte de Monte Cristo » qu'elle jouait aussi à l'Essaion ». J'ai vu les 2 à une semaine d'intervalle. Ces 2 pièces sont à présent terminées mais cette très grande comédienne est à suivre. Elle revient bientôt au théâtre dans « une vie ».
Pour ceux qui s'interrogeaient sur la bande son, le régisseur m'a confié qu'en plus de Léonard Cohen, assez reconnaissable, il s'agissait de Nick Cave and the bad seeds « Death is not the end ». Je partage ... 😉

La comédienne est remarquable mais le texte de Pérec est (pour moi) totalement hermétique et dépourvu d'intérêt. Cette adaptation théâtrale m'a donc autant profondément ennuyé que l'adaptation cinematographique réalisée dans les années 70 par Bernard Queysanne.