Ça commence mal et lentement, au milieu des cris ( l'actrice surjoue jusqu'à la fin) puis avec un hapening façon 70ies. Mais au fur et à mesure, les personnages trouvent leur place et le rythme se cale. Bonnes idées pour les décors notamment (Christo), au final beaucoup de références parfois sans apport au sujet. On ressort en ayant apprécié tant d'énergie, les décors et le jeu des acteurs très doués dans l'ensemble. Mais bon, tout ça pour un discours téléphoné, au final ce n'est pas l'enthousiasme mais une impression de pièce non pas ennuyeuse mais prétentieuse. Les ados dorment ou s'agitent dans le public.

Elsa Granat propose une vision très interrogative de l'œuvre d'Ibsen en la projetant brutalement en 2024. Ici on ne joue pas l'œuvre mais on utilise l'histoire de Nora pour questionner, analyser, étudier pour mieux comprendre. Avec sa mise en scène étonnante à tout point de vue et qui ne laisse aucun répit aux spectateurs tellement elle est intense et prenante, Elsa Granat nous happe et nous fait participer presque malgré nous à cette recherche du « Pourquoi ? ». La troupe est jeune mais déjà très mature dans son jeu et nous subjugue par sa facilité à suivre ce rythme déchainé tout en alternant différents personnages sans que le spectateur ne soit perdu ! C'est du grand art et du superbe théâtre ! Les « standing ovations » et les multiples rappels montrent tout le plaisir des spectateurs !

A partir du regard de la société envers la femme au XIXe siècle on est amené à réaliser le chemin parcouru à ce jour.
Cette pièce excellemment montée par Elsa Granat jouée par de jeunes comédiens tout juste sortis de l'école qui "en veulent" et savent nous le faire partager est complètement atypique. La salle est emportée et les très nombreux rappels largement mérités éblouissent leurs regards et à notre tour nous font du bien.

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La pièce aborde tour à tour, plusieurs
postulats sur les questionnements, et
les origines de l'abandon en miroir de
La Maison de Poupée, d'Henrik Ibsen.
Il y a beaucoup d'inventivité et densité
dans l'interprétation avec un tourbillon
d'émotions à saisir, au fur et à mesure
du déroulement de ce spectacle assez
particulier et profondément intéressant.
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j2f.
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Elsa Granat monte un spectacle autour de la célèbre pièce d'Ibsen Une maison de poupée : comment aborder cette pièce aujourd'hui avec notre regard contemporain et comprendre la décision de son personnage Nora Helmer. Dans une mise en scène inventive et non dénuée d'humour, la pièce propose une réflexion sur la condition des femmes, et "l'oubli" des femmes dans le travail de création. Porté principalement par de jeunes comédiens et comédiennes, j'ai trouvé cette revisite du classique norvégien particulièrement enthousiasmante.