Très belle mise en scène de la correspondance de Staël que Mathieu Touzé fait vivre les questionnements sur la scène du théâtre 14 avec beaucoup de finesse. Je recommande

Être peintre ne fut pas de tout repos pour lecture des lettres intimes de l'artiste montre non seulement sa productivité foisonnante, sa passion dévorante pour son travail, au point de délaisser quasiment toute forme de relation à autrui ou presque, ainsi que son obsession de la couleur et de son rendu sur la toile. Les questions que nous pouvions nous poser à l'issue de l'exposition au MAM seront résolues pour certaines, alors que d'autres resteront en suspens. Une émotion intense se dégage à la lecture de ces lettres par Mathieu Touzé, grâce à l'interprétation du comédien et au dispositif cinématographique mis en place. Il en ressort beaucoup de souffrance et une solitude pesante, dont on connaît l'issue fatale. Un plus est apporté par une peintre qui réalise des œuvres thématiques et une peinture grand format en mouvement durant la lecture des lettres. C'est un beau moment théâtral qui nous aide à nous rapprocher de l'artiste et à comprendre son travail souvent dans la douleur, la densité de son œuvre, et son suicide, hélas, à 41 ans.

Le mélange des genres est surprenant, cours magistral, danse, correspondance de Nicolas de Staël et peinture bien sûr.
L'ensemble, plutôt exigeant, offre une réflexion sur l'art mais aussi sur l'homme derrière l'artiste.

Austère mais très intéressant. Très belle prestation de Mathieu Touzé. Mérite d'être vu

J'ai aimé Mathieu Touzé lorsqu'il fait vivre certaines lettres de Nicolas de Staël avec tant de passion et d'émotion. J'aurais aimé que cela dure plus longtemps. Il laisse passer son mal-être que la peinture n'a pas pu effacer de sa mémoire de Baron Russe Blanc déchu.