Judith Magre et Olivier Parrot s'offrent à un jeu intellectuel, l'un littéraire, l'autre historique.
Délicieux moment digne d'un salon d'antan, les deux interlocuteurs évoquent la vie de Racine et son œuvre dans la douceur de la scène du théâtre du Poche-Montparnasse, loin des téléphones portables, des embouteillages et des pas pressés des piétons.

Émotion
Grand petit cours de literature
À voir

Le spectacle de trop???? il s'agit en fait d'un spectacle à 2 voix. Olivier Barrot raconte les tragédies et la vie de Racine à un public qui vu l'âge moyen et sauf troubles de mémoire connait tout ça depuis l'école!. Judith Magre dit, assise dans son fauteuil, des tirades célèbres tirées de ces pièces....Malheureusementsa voix, sa diction, son souffle,et de légeres confusions dans les textes font de cette performance un moment assez douloureux (accentué encore par un problème de micro qui "crache "par moment. Bien sûr le temps d'une phrase on retrouve l'éclat d'un regard , d'un geste, une intention qui ravivent le souvenir de cette magnifique actrice..... mais on sort de la salle avec un sentiment d'assez f=grande tristesse même si on sent qu'elle vit sa vie sur la scène

J'ai bien aimé le titre de cette pièce proposé par Stéphanie Tesson qui, au début de la première représentation, a fait un véritable éloge de Judith Magre en lisant une critique de son père.
La tirade préférée de Judith Magre : celle d'Athalie parce qu'elle n'a plus à l'apprendre étant donné qu'elle l'a apprise quand elle avait 7 ans devant la glace dans la chambre de ses parents et qu'avec les histoires d'os et de chairs meurtris et traînés dans la fange, des lambeaux pleins de sang et des membres affreux elle se faisait alors peur...
Ces extraits de tragédies de Racine alternent avec les interventions d'Olivier Barrot, tous deux restent assis lors de la représentation et sont équipés de micro mais cela ne nous a pas du tout gênés.
À 97 ans, Judith Magre dit qu'elle a beaucoup d'amis et qu'elle leur est très reconnaissante de venir la voir et d'avoir l'air de l'aimer beaucoup. Toujours le jour de la première, Catherine Salviat et d'autres amis étaient effectivement dans la salle, eux aussi ont applaudi un long moment.

Triste ! Très triste !
Je vais essayer de me consoler en allant voir pour la seconde fois "RACINE PAR LA RACINE".