Le noir absolu, hors du temps, le noir qui efface tous les repères avant le saut dans l'inconnu, un "noir Pommerat" où il parvient même à négocier avec la sécurité de la MC93 pour éteindre la signalisation verte de l'EXIT : il n'y a que Joël Pommerat pour faire ça. Les couleurs et l'accent du sud ensuite, jaillissant d'un déluge de noir absolu.
Je suis sous influence en affirmant que son "Marius" est simplement incontournable : Joël Pommerat est assis en face de nous dans la salle, son allure de sphinx​ longiligne, ​silhouette élancée de branche d'arbre captant la lumière, regard ​aérien ​d'une intelligence brûlant​e. J​e décri​s la personne ​avec les mots mêmes qui conviendraient à ​ce spectacle : personne et oeuvre se confondent tant leur intégrité est indissociable. Une rencontre de troisième type avec une démarche artistique d'exception et son auteur dont je suis une inconditionnelle.