Le travail sociologique des Pinçon-Charlot m'était familier et le côté militant contre les injustices, ici au niveau du logement, résidents nantis du XVI ème VS sans-abris en demande d'hébergement, ne manque pas d'intérêt.
La lutte des classes dans toute sa violence voire sa vulgarité quand il s'agit de préserver l'entre-soi !!!
Néanmoins, ni la mise en scène ni le jeu des comédiens ne m'ont vraiment séduite. En revanche, l'utilisation des objets détournés et surtout les slogans authentiques m'ont paru judicieux : " Le Bois pas la Jungle... Ghetto du Gotha ".

Vision schizophrénique de nous même et de notre société où nous restons campés sur nos acquis, nos habitudes, qui nous rassurent. Il est question de pouvoir, de notre place sociale et d'histoire.
Salutations à M. Molière qui à son époque apportait une vision très critique de la société. Il n'est pas si facile de rire de soi mais chacun fera son choix, très seizième, côté féminin petit collant bordeaux avec jupette noire ou gauche caviar côté homme avec cheveux longs tirés en arrière façon queue de cheval et veste Chinoise ! Le thème est clivant, doit-on accepter la construction d'un centre de requérants d'asile au bord du bois de Boulogne. C'est drôle et c'est subtil car parfois il y a des idées qui passent très vite et qu'il faut saisir au vol. Mais une chose est sûr, le coq est bien notre emblème car pour ce qui est de gueuler et de faire chier tout le monde, on se positionne en premier !! Bravo à Béatrice Vincent et David Ruellan pour savoir si bien endosser tous ces rôles !

Une pièce fort intéressante, sur un sujet toujours d'actualité, mené par deux excellents comédiens. Il faut aller découvrir cet spectacle.

Cette pièce dynamique et joyeuse relate comment la proposition, par la mairie de Paris en 2016, de construire un centre d'hébergement pour migrants, a entraîné un déferlement de violences de tous ordres, là où on ne s'y attendait peut-être pas, de la part d'une partie des habitants du 16ème. Le choix a été de garder le ton ironique du livre à charge contre les opposants au projet. Les deux comédiens endossent avec aisance les différents protagonistes tout en nouS narrant l'évolution de la situation. Cette succession de slogans, clichés et arguments nous fait donc sourire mais j'ai trouvé la mise en scène un peu monocorde. Néanmoins, ce spectacle éclaire parfaitement ce que le sectarisme de classé peut générer, allant jusqu'au repli sur soi, voir au mépris

Florilège d'arguments certes réels recueillis par deux sociologues, qui ne peuvent que faire réagir, mais ne font pas vraiment avancer le débat ! La scène de la manifestation est particulièrement bien rendue par les deux acteurs.