Sujet intéressant, mais hélas on n'apprend pas grand chose sur les inventions de cette grande actrice ! Un peu trop statique dans la mise en scène.

Nous étions venus pour découvrir le 4e volet des femmes scientifiques méconnues et sommes ressortis avec une grande frustration de ne rien avoir appris de plus sur les inventions, batailles et découvertes de Hedy Lamar, mais avions simplement entendu un monologue confus d'une femme en fin de vie, se battant contre les démons de l'esprit sous influence d'alcool qui fait de façon statique le bilan de sa vie, ne souhaitant pas la restreindre aux sept secondes de passage à nue dans un film.
Même si la prestation théâtrale a du mérite, nous nous sommes ennuyés et désintéressés de son histoire.

L'accueil est toujours intéressant à la Reine Blanche...Pour ce spectacle, une femme nous invite à rentrer, à nous assoir, converse en allemand, distribue une photo...
Elle arrive pieds nus sur scène, et presque en titubant va prendre place sur une sorte de trône en bois, intégré à une installation pleine d'objets hétéroclites, dont elle ne bougera plus avant...la fin.
Elle commence son histoire, elle va prendre son temps. Oui, ce temps qui est passé si vite et pour lequel elle donnerait tout pour qu'il ralentisse un peu, pour garder encore un semblant de jeunesse.
Elle raconte ces années de vie dans l'ordre qu'elle a décidé. Parce qu'il faut dire qu'elle a toujours décidé pour elle-même, savez vous (wissen sie) ?
Et c'est ainsi que la plus belle femme du monde se livre et « c'est comme ça » (es ist so)!
Et ça lui plait ...mir gefallt es sehr !
Sur scène rien ne bouge à part son visage et dans un coin, un petit écran qui passe en boucle les mêmes images : les 7 secondes d'éternité qui l'ont fait connaitre et qui ne lui appartiennent plus.
Son « ewigkeit », c'est sa beauté mais aussi son intelligence. Vive, inventive, belle, le monde ne pouvait qu'être à ses pieds.
Aurélie Pitrat nous confie avec brio une femme haute en couleurs mais surtout âgée. Elle n'a plus rien à perdre, ou à gagner ! Sa main gauche ne bougera pas de son accoudoir tandis que sa main droite ne quittera pas ce verre d'alcool qui permet d'oublier.
Oublier quoi ? Son passé, son âge, sa gloire, mais surtout pas son génie.
La Reine Blanche aime nous inviter à des spectacles où ce génie et cette inventivité au féminin est souvent spolié. Rien que pour cela, il faut aller rencontrer Hedwig Kiesler dite Hedy Lamarr, suivre le destin fascinant d'une femme des années 1930, et comprendre qu'elle est à jamais présente dans notre « époque internet ».
Elle a traversé le 20ème siècle pour atteindre le 21ème et s'éteindre, non sans nous avoir laissée le brevet nº 2 292 387 et gagner son éternité !
Je n'ai pas hésité à traverser Paris pour écouter son histoire !

On n'apprend malheureusement pas grand chose de l'histoire de cette femme, pourtant injustement méconnue... Ses inventions et découvertes sont juste évoquées et même sa carrière cinématographique, pourtant importante, paraît anecdotique au sein de ce récit. La comédienne est excellente, dommage....

Un très, très long monologue pour relater la vie de Hedy Lamarr, juive autrichienne devenue star à Hollywood, plus connue pour ses innombrables amants que pour ses exceptionnelles inventions...
La mise en scène statique, le phrasé monotone de la comédienne (sauf dans les dernières minutes où l'émotion perce enfin) ne m'ont pas permis de me passionner pour les péripéties du parcours de cette héroïne avant-gardiste et atypique qui aurait mérité un traitement plus audacieux.
Pourtant je brûlais de m'intéresser a cette femme aux multiples talents : "la plus belle femme du monde..." mais pas que !