Anne Martinet nous fait une excellente proposition sur cette adaptation du roman. On rentre dans la pensée du personnage avec une aisance à la hauteur de Zweig

Lorsqu'Anne Martinet apparaît puis se dévoile en robe noire sur la scène intimiste du "Paradis", on ressent pleinement l'évolution de ses sentiments envers ce jeune français dévoré de l'intérieur par le jeu, et qui la piège triplement alors qu'elle se débat dans un mélange confus de ses rôles de mère, d'amante, et de sauveuse d'âme. Mais il est déjà trop tard... Encore une fine analyse des passions par Stefan Zweig portée par une belle interprétation.

Adaptation parfaite de cette nouvelle autrichienne : mise en scène sobre mais stylée (radio portative chic, chaises de jardin blanches, ombres chinoises). Interprétation subtile et poignante à la fin d'Anne Martinet, fragile et très classe dans sa robe noire. L'analyse psychologique très fine de Zweig est bien mise en valeur : addiction aux jeux de hasard (avec la fameuse description des mains des joueurs) et fascination irrésistible de la riche veuve pour le jeune français qu'elle veut sauver...

Très belle interprétation de ce beau texte.
Mise en scène fine et intelligente.
À savourer.

Encore une histoire très bien écrite, comme un récit post traumatique (cf entre ciel et chair) qui exalte et rend fable une aventure pour qu'elle ne détruise pas son personnage
Une incarnation lyrique dans une âme sèche
Un texte qui ruisselle et une gestuelle qui le suit avec peine, comme par devoir
Est ce voulu?, ça n'est pas impossible
N'arrivant pas à m'identifier, je me suis senti à l'ecart
Mais je fais la fine bouche, les amateurs du texte vont être ravis