Très original ! J'ai bien aimé la première partie ! La deuxième moins!En tout cas ça ne laisse pas indifférent !

C'est comme si on avait couché le quatrième mur à l'horizontale, en une lente descente au-dessus des têtes des comédiens : comme un compresseur qui écraserait le peu d'espace restant d'un monde déjà tellement étriqué. Triturés par une bouche géante, ballottés entre le maxillaire et la mandibule, les personnages se reflètent dans un miroir déformant et subissent une perte de contrôle de leur vie : comme pris dans un piège, ils ne peuvent pas se libérer de la pression qui s'exerce sur eux. Leur côté primal accentue l'aspect brut de leur identité, sourires emphatiques et morsures brutales traduisent la manière dont l'individu s'adapte ou résiste aux forces extérieures. Laurent Meininger joue avec une scène en constante mutation, la compression des identités et des espaces personnels fait écho à la pression sociale, qui force les individus à s'adapter et à se conformer, au détriment de leur véritable essence. Sourires aux lèvres, jusqu'à l'inéluctabilité de la fin.