BAGNE (LE) – de Jean Genet
COMÉDIE DRAMATIQUE de Jean Genet, mise en scène d'Antoine Bourseiller, avec Ronan Beauperin, Karim Bénard-Dendé, Paul Chariéras, Thierry Coma, Paulo Correia, Frédéric de Goldfiem, Joël Delsaut, Jean-Paul Journot, Marc Olinger, Yanecko Romba, Désiré Saorin, Hervé Sogne, Tadie Tuene, Jérôme Varenfrain et le Choeur des Bagnards composé par La Mancha.
Qu’ils sont placés haut, ces caïds, ces assassins, ces condamnés à mort, ces bagnards dans le cœur de Jean Genet! Qu’il les a caressés, ces portraits, ces photos de "Détective", qu’il les a effleurées de ses lèvres! "Le Bagne" tient en effet une place de choix dans son panthéon imaginaire, et quel malheur a-t-on eu de l’abolir en 1938, alors qu’il rêvait encore sans doute de ce sacre suprême, lui qui n’a fréquenté que de simples prisons et maisons de correction…! "L’héritier des rois éprouve un vide pareil si la République le prive du sacre…"
Square Louis-Jouvet - 7 rue Boudreau
75009 PARIS
M° Opéra
Tél: 01 53 05 19 19
Web: www.athenee-theatre.com
> Plan d'accès (Google Maps)
> Plan du métro (RATP)
75009 PARIS
M° Opéra
Tél: 01 53 05 19 19
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Le spectacle s'est joué dans ce lieu du 29/04/2006 au 20/05/2006.
CONDITIONS GRAND PUBLIC
Durée 1h55.
CONDITIONS ADHÉRENTS
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Derniers commentaires des adhérents
Roger A. a écrit le 15/05/2006 à 08h17
La curiosité l'a emporté... Pour moi, Genêt n'était qu'un nom, associé d'ailleurs à Arrabal...
Mais, "le bagne" me semble être un ultime témoignage de son style et de son verbe ; un peu aseptisé malgré tout, un bagne clean quoi ; de la rudesse fortement retenue avec le petit doigt en l'air ; une page de poésie entre le jour et la nuit qui retient notre souffle... Mais est-ce bien du Genêt ?
A entendre Mr BOUSEILLER, en préambule (de quoi je me mêle.. !) je me demande s'il a bien respecté l'âme de l'auteur...
Ceci étant, un bon décor évocateur.
Mais, "le bagne" me semble être un ultime témoignage de son style et de son verbe ; un peu aseptisé malgré tout, un bagne clean quoi ; de la rudesse fortement retenue avec le petit doigt en l'air ; une page de poésie entre le jour et la nuit qui retient notre souffle... Mais est-ce bien du Genêt ?
A entendre Mr BOUSEILLER, en préambule (de quoi je me mêle.. !) je me demande s'il a bien respecté l'âme de l'auteur...
Ceci étant, un bon décor évocateur.
Vincent G. a écrit le 04/05/2006 à 00h05
Il faut aller voir "Le Bagne", parce que c'est Genêt et que le texte repris ici par Bourseiller n'est pas celui que Genêt a brulé. On ne saura donc jamais ce que l'auteur avait fini d'écrire.
On n'est pas dans la verve poétique de Querelle. Le verbe est quotidien, l'intention est politique d'une dénonciation de l'inhumanité du bagne. Bourseiller, assis au deuxième rang, se lève avant le rideau et rappelle l'accueil pervers du public de l'Athénée de l'époque, qui fait ensuite une standing ovation à la pièce de Giraudoux, puis quitte l'orchestre. On connaît son amitié et son admiration pour Genêt, mais pourquoi rabaisser Giroudoux, qui d'après lui n'est pas jouer ? J'aime Giroudoux, c'est un poète bavard, je peux aussi admirer Genêt. Quel besoin de mettre en concurrence deux auteurs talentueux? A quoi bon règler de tels comptes après cinquante ans ? Quel dommage pour une introduction, poliment applaudie - respect de l'âge- mais qui frustre une partie de l'auditoire.
L'intimité de Bourseiller et Genêt est peut-être trop encombrante pour actualiser le texte -la France est le pays de la Déclaration des droits de l'Homme- "Déclaration" nous encombre. Tout comme cette mise en scène trop réaliste, trop propre, qui enlève force et sensualité -ce monde d'hommes- qui pivote devant nous et s'effleurent. J'aurais aimé vibrer, sentir la sueur, l'odeur humaine, le propos le permet.
On n'est pas dans la verve poétique de Querelle. Le verbe est quotidien, l'intention est politique d'une dénonciation de l'inhumanité du bagne. Bourseiller, assis au deuxième rang, se lève avant le rideau et rappelle l'accueil pervers du public de l'Athénée de l'époque, qui fait ensuite une standing ovation à la pièce de Giraudoux, puis quitte l'orchestre. On connaît son amitié et son admiration pour Genêt, mais pourquoi rabaisser Giroudoux, qui d'après lui n'est pas jouer ? J'aime Giroudoux, c'est un poète bavard, je peux aussi admirer Genêt. Quel besoin de mettre en concurrence deux auteurs talentueux? A quoi bon règler de tels comptes après cinquante ans ? Quel dommage pour une introduction, poliment applaudie - respect de l'âge- mais qui frustre une partie de l'auditoire.
L'intimité de Bourseiller et Genêt est peut-être trop encombrante pour actualiser le texte -la France est le pays de la Déclaration des droits de l'Homme- "Déclaration" nous encombre. Tout comme cette mise en scène trop réaliste, trop propre, qui enlève force et sensualité -ce monde d'hommes- qui pivote devant nous et s'effleurent. J'aurais aimé vibrer, sentir la sueur, l'odeur humaine, le propos le permet.