Cette vieille papeterie vétuste transformée par Arlène et Georges Clair, ses propriétaires, en une chaleureuse petite salle de théâtre aux véritables sièges de cinéma (il y a même un écran, rétractable), est un endroit qui plaît d'emblée aux visiteurs de toutes sortes, un cocon digne de la gentillesse de son célèbre parrain — dont le portrait, attentif et souriant, veille sur la scène : vous découvrirez ainsi l'une des plus belles photographies d'André Raimbourg dit Bourvil, que sa femme avait confiée à nos charmants propriétaires. « André, avec son caractère, aurait été plus fier d'avoir été choisi par des artisans du métier qu'il aimait tant, plutôt que de voir briller son nom au fronton d'une grande salle qui n'a plus rien à prouver : que cela vous porte bonheur. » Précieux talisman en effet, puisque Le Bourvil a connu vingt ans de spectacles, avec notamment la création par Jacques Ardouin des Dames de fer de Jean-Claude Danaud ; Les noces de l'été, par Claude Mercutio, d'après Les noces et L'été de Camus, pour les trente ans de la mort tragique de l'auteur de L'étranger, Love de Murray Schisgal, par la Compagnie des Traversées ; ou La musica deuxième, de Duras, par André Nerman ; sans oublier les quatre cents consécutives de Pas deux comme elle de Robert Poudérou, avec Arlène et Georges Clair à la mise en scène et dans les rôles principaux. Plusieurs années dirigées par la société Arobase Production,la programmation était alors centrée sur le one-man-show, avec de courtes pièces de théâtre. Après 4 ans de fermeture, c'est la société Toustou Production, qui en 2018 a repri la direction du théâtre avec Sébastien Toustou.