Magnifique!!! Instructif! Émouvant!!! Éprouvant!! On ne peut rester indifférent! Bravo à toute l'équipe!!! C'est une merveille! Merci

"Battre encore" est librement inspiré de l'histoire des "Mariposas", surnom des sœurs Mirabal, héroïnes et martyres dominicaines assassinées en luttant contre le dictateur Trujillo, en 1960. Il émane de ce spectacle un message fort de sens sur la dictature, la liberté d'expression, l'oppression. Ceci est dû en grande partie au choix de la compagnie La Muette (Delphine Bardot et Santiago Moreno) de combiner plusieurs modes d'expression comme les marionnettes avec les actrices qui les animent et leur jeu unique des corps (il y a plusieurs tableaux très esthétiques rarement vus au théâtre), ainsi que les ombres chinoises. C'est un spectacle chorégraphique touchant, puissant qui incite chacun à se battre encore pour la liberté d'expression, pour s'opposer à toute forme d'oppression, y compris par les gouvernements militaires. A ce titre, l'Organisation des Nations Unies ainsi que les militants en faveur des droits des femmes ont choisi la date du 25 novembre comme journée mondiale de lutte contre toutes les formes de violence faites aux femmes, en mémoire de ces trois femmes dominicaines. A découvrir rapidement.

C'est très beau, très esthétique et belle scénographie. La 1ere partie est un peu longue avant d'arriver au bal, on passe parfois d'un tableau à un autre sans en trouver le sens rapidement mais c'est très bien joué.

Trois jeunes femmes bourrées de talent nous racontent une histoire dramatique de 1960, dont le thème universel est toujours d'actualité : violences faites aux femmes.
Elles actionnent des marionnettes (les hommes, idéalisés en princes charmants et finalement bourreaux).
Le tout est poétique. J'ai beaucoup aimé.
Mes deux compagnons ont moins apprécié, perdus dans une histoire assez elliptique. Sans doute faut-il savoir, avant le spectacle, de quoi il s'agit pour mieux en comprendre la teneur.

C'est beau, les marionnettes s'intègrent parfaitement au jeux des comédiennes et apportent beaucoup d'originalité. La mise en scène, les couleurs, les lumières m'ont séduitent. Je rejoins la critique d'Oana très complète.

3 actrices/marionnettistes nous entraînent dans un conte sanglant inspiré d'un fait réel. Le décor, la musique,le jeu des lumières et le jeu scénique nous imprègnent avec une telle intensité qu'à la fin du spectacle, il nous a fallu quelques minutes pour nous retrouver.

"Battre encore", comme les ailes fragiles qui dissimulent une force insoupçonnable, comme un simple battement d'ailes du papillon qui peut déclencher une tornade à l'autre bout du monde, et comme les soeurs Mirabal qu'on surnommait "Mariposas" (papillons). Delphine Bardot et Pierre Tual s'inspirent d'une page de l'histoire récente - l'assassinat le 25 novembre 1960 des trois sœurs Mirabal en République dominicaine, commandité par le dictateur Rafael Trujillo et déguisé en accident, à l'origine d'un important soulèvement populaire qui aboutira à la mort du dictateur 6 mois plus tard - et lui donnent la forme d'un conte tragique pour universaliser la portée du propos. Car si un seul battement d'ailes d'un papillon peut avoir un tel effet, alors, il en va ainsi également de tous les battements précédents et subséquents de ses ailes, comme de ceux de millions d'autres papillons, pour ne pas mentionner les conséquences des actions d'innombrables créatures plus puissantes.
D'une grande beauté visuelle et esthétique, le spectacle questionne la manipulation et l'oppression des femmes, et rend hommage à leur force. Plus que jamais, la marionnette se prête comme symbole pour la manipulation, le contrôle, l'autorité, la domination. Elle se mélange au corps de la marionettiste et aux ombres chinoises, prisonnières de leur image, dans une chorégraphie subtile qui allie grâce, performance et mystère pour sublimer la dureté de l'histoire. Dans des décors élégants et des lumières feutrées, elle dessine l'évanescence des rêves d'amour des jeunes filles devenues martyres de leur pays.
En 1999, les Nations Unies désignent le 25 novembre journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes. Le 25 novembre est aussi la dernière date de ce magnifique et émouvant spectacle.

Immense plaisir d'échanger avec Pierre Tual lors de la soirée Starter. Un grand merci au théâtre Mouffetard pour son chaleureux accueil. 💖