Déçus. Mise en scène époustouflante et belle performance d'acteurs mais pourquoi cette tension constante qui suscite finalement peu d'émotion avec un texte rempli de clichés.

Un spectacle qui nous parle du besoin irrépressible de certains hommes "à aller dans le mur" avec une mise en scène grandiose.

Malgré le talent de la comédienne Najda Bourgeois, cette pièce au texte et au propos confus ne me laissera pas un souvenir impérissable.

Une pièce en mer agitée ou les comédiens donnent de leur personne ! Heureusement il n'y a pas eu de noyés... Pour ma part cette pièce m'a bien captivée, une pièce sur le monde de la mer avec tous ses questionnements existentiels... De plus l'accompagnement musical était très bon.

"Vanish" est l'aventure d'un navigateur passionné qui décide d'effectuer un tour du monde en solitaire. Le marin éprouve un sentiment de solitude extrême, qui le fait passer dans des états contradictoires entre la joie de réaliser son rêve, le sentiment d'isolement, et la peur, face à cette mise en danger de sa vie. Dans des conditions météos extrêmes, le navigateur épuisé traverse des états hallucinatoires. La force de la mise en scène est de recréer l'environnement en pleine tempête, au point que l'homme va se retrouver en pleine mer, après être passé par-dessus bord ! Il se dégage de ce spectacle une puissance tant dans le déferlement des éléments naturels que dans le jeu des trois comédiens ainsi que de l'équipe participant à la mise en place des éléments. Derrière cet irrésistible devoir de partir vers un horizon lointain, il y a ce besoin de se dépasser, se mettre en danger pour disparaître. Enfin, il y a aussi dans l'écriture de cette pièce une bonne répartition des rôles entre les comédiens, la musique jouée sur scène, la variété des évènements et leur ordonnancement. Une forme de poésie se détache dans cette quête solitaire, ce but à atteindre, ces relations avec sa femme qui traverse elle aussi des moments pénibles d'incertitude. Belle traversée théâtrale pleine d'émotions.

Il n'y a rien à ajouter aux commentaires précédents de Psylvia, Oana et Vv qui décrivent parfaitement le sujet ! C'est un spectacle qui vous prend, vous entraîne, vous tortille, vous envahit et vous laisse pantelant et interrogatif tant le sujet est bien traité ! Une mise en scène délirante et des acteurs engagés et à fond du début à la fin. Courrez voir ce spectacle dans ce si joli lieu qu'est la Tempête !

Sur la scène, un enchevêtrement d'échafaudages , de cordages et de voiles occupent presque totalement l'espace ; à côté, un aquarium à taille humaine : le bateau par sa taille imposante n'a rien à craindre de cette mer si tranquille. En fait, rien ne se passe comme prévu car la mer est imprévisible. Cet homme qui est pris par la mer parce qu'"il n'a pas le choix" dit-il, avant de quitter femme et enfant, nous emporte dans son tour du monde. Même si ce texte foisonnant, semble un peu récité par moments, nous sommes saisis par les pensées et les émotions des personnages. Le travail de mise en scène nous sidère tout particulièrement lorsque la tempête surgit. La musique et les chansons tiennent aussi une place prépondérante dans la cohésion de ce spectacle d'une grande force (Force 4, Force 5 qui sait???)

Dans l'œil du cyclone au milieu du spectacle, Sylvie me demande : « T'as regardé s'il y a un gilet de sauvetage sous ton siège ? » (voir le commentaire précédent). C'est la phrase qui transmet le mieux le vertige que donne cette mise en scène audacieuse et extrêmement physique, d'une prouesse technique ahurissante et à l'image des rêves démesurés qui traversent son héros. Qu'est-ce qu'on veut quand on veut autre chose ? Quelle peur veut-on dépasser ? quelle limite ? Cherche-t-on à se purifier l'âme ? Est-ce un acte artistique de faire le tour du monde en solitaire ?
En quittant la salle je titube encore dans la tempête qui a dévasté la scène sous nos yeux. Je me sens comme les navires romains attaqués par les miroirs d'Archimède. J'ai pleinement vécu cette fausse douceur de l'océan anéantissant la lumière du soleil. Une immersion totale au cœur du Grand Bleu.
Vous n'allez pas au théâtre pour qu'il ne vous arrive rien...

A l'entrée, on nous a annoncé avec humour quelques précautions à prendre, et les fauteuils à éviter pour échapper aux intempéries maritimes ... Mais, avant la mise à l'eau du spectacle, pour me rassurer et me sécuriser, ce sont les consignes d'évacuation de la salle en cas de naufrage qu'il aurait fallu me signaler, me rappeler de vérifier sous mon siège la présence de mon gilet de sauvetage, et m'indiquer l'emplacement des canots de secours !
J'ai été embarquée, dans le grand voyage autour du monde d'un navigateur solitaire qui largue toutes ses amarres, et se jette à coeur et corps perdu dans les courants marins ... D'abord séduite par sa belle aventure , bercée par le bruit des vagues, le souffle du vent et le chant des baleines, bien qu'il ait abandonné femme et enfant, j'ai bien vite plongé avec lui dans le monde quasi fantastique d' une traversée au long cours qui s'est révélée sans retour. J'ai partagé avec inquiétude les aléas de la navigation, les affres de la tempête qui disloque le navire et détruit tout sur scène, les hallucinations du naufragé ... La scénographie exceptionnelle, d'une époustou-soufflante créativité, les trois excellents comédiens à bord, ou à terre, m'ont transportée avec un réalisme saisissant au coeur des éléments déchainés, mais aussi au bord de l'intime. L'océan dans lequel ont plongé par deux fois les comédiens en apnée, était là, lui aussi, sur scène, avec une saisissante proximité . Quelle force aussi, quel impact quand en pleine tempête, la déchirure de la voile devient en non verbal un cri plus audible que le texte lui-même . Quel vibrant hommage aussi à la mémoire des disparus en mer qui ont hanté toute la pièc, et à celle de leurs veuves qui jamais n'en retrouveront les corps.